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Jean Climaque dresse une échelle vers le Ciel

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saint-Jean-Climaque-2.jpgSAINT JEAN CLIMAQUE (525-605) est fêté le 30 mars

"Il venait de Palestine quand il se rendit au monastère Sainte-Catherine du Sinaï. Il avait 16 ans et il y restera dix-neuf ans sous la direction d'un moine vénérable qui lui apprend la vie parfaite. Un jour, ce dernier l'emmène auprès d'abba Jean le Sabaïte, ascète respecté. Celui-ci verse de l'eau dans un bassin et lave les pieds de Jean, et non pas du vénérable vieillard. Interrogé pourquoi, Jean le Sabaïte répond : « J'ai lavé les pieds de l'higoumène du Sinaï. »

La prophétie devait se réaliser quelques décennies plus tard. En attendant, son maître étant mort, Jean se retire au désert durant quarante  ans. Il ne refuse jamais de donner quelques conseils et quelques enseignements quand on vient le trouver. Des envieux le traitant de bavard, Jean comprend qu'on enseigne plus par les œuvres que par les paroles. Il rentre alors dans le silence. On devra le supplier de reprendre ses enseignements, ce qu'il fera par miséricorde. Après avoir longuement visité les monastères de l'Égypte, il revient au Sinaï et c'est à ce moment qu'il est élu higoumène du monastère Saint- Catherine.

Vers la fin de sa vie, on lui demande de rédiger L'échelle sainte (en grec "klimax", d'où son nom) qui résume l'expérience spirituelle des trois premiers siècles du monachisme.« Ne cherche pas à beaucoup parler quand tu pries, de peur que ton esprit ne se distraie à chercher les mots »,  disait-il souvent. Ce livre est une véritable somme de la spiritualité monastique, et lui donna dans l'Eglise byzantine la première place parmi les docteurs mystiques.

Son échelle devint si populaire que le tsar Ivan le Grand en fit un clocher au Kremlin de Moscou pour rappeler aux hôtes du palais qu'eux aussi ont une destinée surnaturelle.

Pour Jean, « si les passions ne sont pas en elles-mêmes mauvaises, elles le deviennent par le mauvais usage qu'en fait la liberté humaine. Purifiées, elles ouvrent à l'homme le chemin vers Dieu en unissant ascèse et grâce... » La paix intérieure prépare à la prière, que saint Jean divise en prière du corps et prière du cœur. « Le dernier échelon... est consacré à la foi et à l'espérance, mais plus encore à la charité, qui pour lui est amour, union de l'âme avec Dieu ». Il était convaincu, « qu’une intense expérience de cet Eros fait avancer l'âme vers Dieu encore mieux que le combat contre les passions, tant est grande sa force. »

Source : http://www.religion-orthodoxe.com/article-saint-jean-climaque-70559358.html

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