Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Opération Calice: la portée de la nouvelle cassation

IMPRIMER

L’agence Cathobel nuance fortement les informations diffusées « con amore » par la RTBF :

Non, la cour de cassation n’a pas remis en cause l’illégalité des perquisitions et des saisies opérées par le juge d’instruction Wim De Troy au palais archiépiscopal de Malines et au domicile du Cardinal Danneels. La cassation porte sur la motivation insuffisante de la raison pour laquelle les éléments saisis devraient être retirés du dossier. D’où le renvoi à la Chambre des mises sur ce seul objet.

S’il en est ainsi, l’arrêt apparaît bien formaliste car, si les saisies opérées par le juge Wim de Troy le 24 juin 2010 constituent des actes nuls, quel sens cela a-t-il de lui permettre de les conserver puisqu’il ne pourra juridiquement pas s’en servir dans le cadre de son instruction ?

Extrait de la dépêche de Cathobel ;

« Selon Me Fernand Keuleneer, avocat de l’archevêché et du cardinal Danneels, aucune autre instance judiciaire ne doit encore se prononcer sur l’illégalité des saisies. L’avocat précise également qu’il appartient à  la Chambre des mises en accusation de se prononcer sur la question de savoir ce qui doit advenir des archives saisies de manière illégale. Mais pour lui, ces documents sont inutiles pour l’enquête et, en outre, ont déjà été lus depuis longtemps . « Par principe nous estimons qu’il est inacceptable qu’un juge d’instruction puisse rafler tout et n’importe quoi, et ce de manière illégale. Une enquête doit être menée de manière juridiquement correcte. Dans le cas contraire, nous nous retrouvons dans une situation où un braquage est certes interdit, mais où le braqueur peut garder son butin. Ceci n’est pas sain pour un état de droit. » conclut Me Keuleneer. P.G. »

Référence ici :Opération Calice: nouvelle cassation

Commentaires

  • Comme selon son habitude, la RTBF s'empresse de diffuser et d'amplifier sans nuance toute information pouvant nuire à la réputation de l'Eglise. Et dire qu'il y en a encore qui croient que tout ce qui est diffusé à la TV est forcément vrai et objectif...
    Ceci dit, on savait déjà que la justice était aveugle. Maintenant, on sait aussi qu'elle peut parfois être absurde...

  • @ JLC ... Le plus grave semble être que la Justice belge couvre par ailleurs d'une chape de plomb l'ampleur des abus sexuels sur mineurs qui se passent tous les jours dans la société belge. Alors même qu'elle prétend pourchasser ceux-ci lorsqu'ils sont très anciens et ne font que l'objet d'accusations invérifiables, puisque à ces époques lointaines la pédophilie n'était même pas poursuivie, et donc pas dénoncée. Au contraire, cette pratique était présentée par les sociétés post soixante-huitardes comme un bien pour l'enfant et son épanouissement.

    Child Focus avait fait le constat que les 413 cas d'abus sexuels signalés chez eux en 2011, ne représentaient qu'une infime partie des cas qui se passent en Belgique. En effet, pratiquement tous ces cas lui avaient été signalés indirectement, par des tiers, quasiment jamais par la victime. En parlant avec certaines victimes, toutes disaient la difficulté ou l'impossibilité pour eux de dénoncer ces méfaits. Child Focus avait donc décidé de lancer en janvier une campagne, pour un signalement possible par 'chat' internet. Voir ici : http://www.childfocus.be/newsmanager/442/267/Enfant-ou-jeune-victime-d-abus-sexuel-parlez-en?cntnt01options=1&cntnt01origid=404

    Or, AUCUN média belge n'a relayé l'annonce de cette campagne. Pire, les six responsables de la protection de la jeunesse pour la Wallonie et Bruxelles ont publié une carte blanche en février dans Le Soir, pour demander le retrait de cette campagne. Voir ici : http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2012-02-23/child-focus-ou-le-business-de-la-peur-898872.php

    Dans cette carte blanche, ils confirmaient que tous les cas d'abus sexuels sur mineurs qui venaient à leur connaissance étaient traités avec la plus grand discrétion et confidentialité, et même avec le plus grand tact. Non seulement pour les victimes (on espère bien), mais aussi pour les abuseurs, traités donc quasiment comme des victimes.

    Le but de ces lynchages publics de prêtres, sur de présumés méfaits très anciens, sur de simples soupçons ou accusations, sans aucun respect de la présomption d'innocence, visent donc bien uniquement à démolir l'image de l'Église. Notre Justice ne se préoccupe nullement de l'intégrité sexuelle des enfants mineurs belges, c'est le dernier de ses soucis.

Les commentaires sont fermés.