Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Fête de l'Aïd-el-Fitr : le message de Monseigneur Harpigny

IMPRIMER

Ramadan - Fête de la rupture du jeûne les 18 et 19 août

Le message de Mgr Harpigny, évêque responsable du dialogue interreligieux

Chers amis musulmans,

Comme chaque année, nous tenons à saisir l’occasion de votre fête de la Rupture du Jeune à la fin du mois de Ramadan pour vous adresser une lettre, signe de notre désir d’entretenir des liens d’amitié avec vous. En effet, en de multiples lieux, musulmans et chrétiens sont appelés à vivre ensemble, à se rencontrer, à dialoguer et à développer ensemble des projets communs pour rendre chaque jour notre Terre un peu plus habitable. L’épanouissement de chacun et le développement d’une société plus juste et plus pacifique en sont les enjeux.

Trop souvent et de façon généralisante, les religions sont pointées du doigt comme étant à l’origine de conflits parfois très violents dans le monde. Il est vrai qu’au cours de l’histoire il est arrivé et il arrive encore aujourd’hui qu’on tue au nom de Dieu. Nous savons bien que Dieu est alors un prétexte pour donner libre cours à la volonté de puissance, de domination ou de vengeance de certains, de quelque religion qu’il soit.

N’est-il pas de notre responsabilité, chrétiens et musulmans de Belgique, de montrer notre capacité de résister aux slogans simplificateurs qui sèment la haine ou la méfiance ? Les crispations identitaires, les stratégies défensives de repli, les stigmatisations abusives ne font que renforcer la spirale de la violence. Chacun dans notre tradition, nous pouvons trouver des ressources pour désamorcer les tensions et montrer notre désir de réellement faire une place à l’autre avec toutes les richesses de sa culture et de sa religion. Au lieu de promouvoir la violence, les religions sont appelées à la dénoncer, comme elles dénoncent les faux dieux que sont l’argent et la volonté de domination.

Nous contribuerons alors à changer le regard sur les religions. Nous pouvons montrer, partout où nous sommes engagés : au travail, à l’école, dans nos quartiers, dans nos communautés et nos familles, qu’elles sont source de vie, à la lumière du Créateur qui nous a donné la vie et nous a chargés de la promouvoir. Que notre attitude vis-à-vis de tous nos frères humains soit en cohérence avec ce que nous croyons et découvrons de Dieu, Lui qui nous appelle à vivre ensemble et à pardonner.

Que Dieu nous aide à trouver les chemins de la paix.

Nous vous souhaitons à tous une heureuse fête de Ramadan.

Guy Harpigny                       Leon Lemmens                  Ds. Bernard-Zoltan Schümer 
Évêque responsable
du dialogue interreligieux   
Évêque responsable
du dialogue interreligieux
Président par intérim du Synode 
de l'Eglise Protestante Unie de Belgique 

Commentaires

  • Excellent, Monseigneur! Esperons que les Eglises chrétiennes recevront un message équivalent pour la fête de Pâques...N'avons-nous pas entendu un imam dire, lors du prêche du vendredi, que les Musulmans ne devaient surtout pas fêter Pâques avec les Chrétiens ? Espérons qu'il s'agisse d'un simple malentendu.

  • « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée » (Matthieu 10 :34). Par ces paroles, le Christ Jésus nous a fait comprendre que les différences politiques, religieuses et philosophiques, diviseraient les êtres humains et engendreraient des conflits jusqu’à la fin du monde.

    Il a aussi dit que, l’un des signes qui indiquerait que Son second Avènement est proche, serait une succession de nouvelles « de guerres et de bruits de guerres... une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume... tout cela ne sera que le commencement des douleurs » (Matthieu 24 :6-8).

    Jésus n’a pas dit que les prières, les cierges, les négociations ou la bombe atomique apporteraient la paix. Il a prédit que la situation mondiale irait de mal en pis, et culminerait avec une grande tribulation, qui marquera la fin de cet âge (Matthieu 24 :9-23).
    Saint Paul a écrit : « Dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. » Cette époque sera caractérisée par l’égoïsme, le matérialisme, le scepticisme, le blasphème, la désobéissance, la brutalité et la poursuite insensée du plaisir, tout en ayant l’apparence de la piété, mais en reniant toute autorité de la religion dans leur vie (2 Timothée 3 :1-5). Quelle description précise de notre époque ! Les prophètes hébreux ont prédit une époque à venir, où des dirigeants civils et religieux, bien intentionnés mais manquant de jugement, crieraient : « Paix ! paix !... et il n’y a point de paix » (Jérémie 6 :14). Ils diront : « Nous espérions la paix, et il n’arrive rien d’heureux » (Jérémie 8 :15). Dans le contexte des temps de la fin, Isaïe nous avertit que « les messagers de paix pleurent amèrement », en voyant que leurs plans et leurs efforts n’aboutissent à rien (Esaïe 33 :7). Ezéchiel prophétisa : « Ils cherchent le salut, et point de salut ! (Ils cherchent la paix, et point de paix !) Il arrive malheur sur malheur » (Ezéchiel 7 :25-26).

    Mais pourquoi ?

    En décrivant les efforts humains pour trouver la paix, la Bible déclare que les hommes « ne connaissent pas le chemin de la paix » (Isaïe 59 :8).

    Jésus a dit à Ses disciples : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14 :15).

    L’observance des commandements nous indique la véritable façon d’aimer notre prochain, et d’éviter les conflits. Si nous aimons Dieu, nous éviterons l’adoration idolâtre d’autres dieux ou de choses physiques. Le chemin de la paix requiert d’apprendre à obéir et à vivre selon les lois divines.

    Jésus-Christ est appelé le « Prince de la paix ». Il a dit : « Je suis le chemin » (Jean 14 :6).

    C'est quand même clair. A moins de douter des Ecritures. Avons-nous seulement le droit de taire cela, au motif qu'il faut dialoguer ?

  • Je rapporte cette anecdote, en passant. Ma femme de ménage est musulmane. Elle me dit: demain c'est la fête qui termine le Ramadan et donc un surcroît de travail pour moi. Mais maintenant mes fils ne pratiquent plus le Ramadan, qu'ils trouvent trop contraignant. Ils deviennent comme des Belges. Ils s'intègrent ajoute-t-elle avec un air de satisfaction naïve. Sans commentaire.

  • JLC, être chrétien n'est-ce pas tendre l'autre joue, non pour recevoir encore une baffe, mais pour un baiser : "Que Dieu nous aide à trouver les chemins de la paix"

Les commentaires sont fermés.