

Cercle universitaire L'Union Royale Groupe de Réflexion sur l'éthique sociale
Cette rencontre sera animée par Vincenzo d'ORIO, Bernard ARS et Paolo SIMONI. Elle aura lieu le mardi 19 mars 2013 à 18H00 dans les conditions indiquées ci-dessous.
Cycle de Débats LES DROITS DE L'HOMME EN PERIL Dialogue entre Religions et Philosophies non confessionnelles |
Mardi 19 mars 2013 à 18h00
Les Droits de l'Homme au défi des Progrès Scientifiques et Medicaux
Un dialogue entre
Vincenzo d'ORIO, Doyen de la Faculté de Médecine de l'Université de Liège, et Bernard ARS, Président de la Société Médicale Belge de Saint-Luc.
Le débat sera modéré par Paolo SIMONI, Professeur à la Faculté de Médecine de l'Université de Liège
La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du XX août, 7, 1er ét. (accès par la grande entrée : parcours fléché)
Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h30. P.A.F : 10 € (à régler sur place). Inscription obligatoire trois jours ouvrables à l’avance par e-mail adressé à info@ethiquesociale.org
RSVP avant le 16 mars 2013
e-mail : info@ethiquesociale.org ; internet : http://www.ethiquesociale.org/
tél : 04.344.10.89
Commentaires
Ne serait-il pas plus approprié de titrer : « Les progrès scientifiques et médicaux au défi des Droits de l'Homme » ?
Sinon, on laisserait entendre que les Droits de l'Homme pourraient varier en fonction de ce qu'on dénomme des « progrès » scientifiques et médicaux. Ce serait comme si, en inventant par exemple de nouveaux « progrès » dans l'efficacité de tuer, on pourrait changer notre façon de considérer le fait de tuer un être humain. Or, la peine de mort n'a pas évolué de nature en passant de la décapitation, de la pendaison ou de la guillotine, au « progrès » technique de l'injection médicamenteuse.
En fait, les « progrès » scientifiques ou technologiques n'en ont rien à faire des considérations morales, de bien ou de mal. Un scientifique pur progresse sans se soucier de ce qu'on va faire en pratique de ses découvertes ou mises au point de nouveautés techniques. Déjà nos ancêtres scientifiques, qui ont découvert la maîtrise du feu ou de la métallurgie, ne se sont pas préoccupés de savoir si d'autres hommes les utiliseraient pour faire le bien ou pour faire le mal. Or on sait que, comme le disait Ésope, toute activité ou réalisation humaine peut être employée pour le bien ou pour le mal. Même le langage.
Il faudrait donc que les scientifiques, comme d'ailleurs tout autre être humain (industriels, politiciens, économistes, financiers, commerçants, artistes, sportifs, etc...), acceptent d'ordonner leurs activités et réalisations à ce qu'on peut appeler un « vrai progrès humain », à ce qui est orienté vers le bien et non vers le mal. Mais dans nos sociétés occidentales, matérialistes et relativistes, on en est bien loin. Les notions même de bien de mal ne sont plus considérées comme des choses dont il faut se préoccuper, ce serait un concept devenu ringard, ou que chacun pourrait relativiser.
Ou alors, comme ces sociétés deviennent de plus en plus païennes, sacrifiant tout au veau d'or, à l'idole financière, ce concept de bien et de mal se traduirait par : « est 'bien' tout ce qui me rapporte beaucoup d'argent, est 'mal' tout ce qui ne m'en fait pas gagner ou surtout ce qui m'en fait perdre ». Même les païens ont donc une forme de morale. D'ailleurs, même les pires mafias s'en fabriquent une, alors ?