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Belgique : large consensus parlementaire pour euthanasier les mineurs d’âge ?

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Les sociétés postchrétiennes, non seulement ne sont plus fécondes mais elles ouvrent la voie au suicide assisté de leurs enfants mineurs. En Belgique, les mœurs mortifères se traduisent dans la législation sans vraie résistance, dans une sorte de torpeur généralisée. C’est ce que montre une fois encore un article paru aujourd’hui sous la plume d’Annick Hovine,  dans « La Libre », un qualificatif bien discutable pour un journal sans grand caractère :

 « Que faut-il faire si un enfant de 15 ans, gravement malade, exprime son souhait de mourir et que ses parents s’y opposent de toutes leurs forces ?

Une large majorité semble se dégager, surtout du côté flamand, en faveur d’un texte de consensus pour élargir l’euthanasie aux mineurs d’âge. Même le sénateur CD&V Rik Torfs ne s’y oppose pas, pour autant qu’on ne fasse pas uniquement valoir les souffrances psychiques insupportables d’un enfant - qui serait une aide au suicide, ce que refuse absolument le CD&V.

Mais il reste à définir les modalités. Certaines propositions de loi font état d’un âge (12 ou 15 ans) à partir duquel un mineur pourrait demander l’euthanasie; d’autres se réfèrent à "la capacité de discernement" de l’enfant, en dialogue avec les parents et les médecins. Jusqu’à 7 ou 8 ans, l’enfant ne perçoit pas le caractère définitif de la mort, a précisé un spécialiste au cours des auditions.

Le sujet, extrêmement délicat, soulève d’énormes questions éthiques. Des euthanasies sont aujourd’hui régulièrement pratiquées sur des enfants, a affirmé, entre autres, Dominique Biarent, chef du service Soins intensifs et urgences à l’Hôpital universitaire des enfants reine Fabiola, qui réclame un cadre légal pour mettre les médecins à l’abri.

Autorisation parentale ?

Mais que faut-il faire si un enfant de 15 ans, gravement malade, exprime son souhait de mourir et que ses parents s’y opposent de toutes leurs forces ? Les médecins peuvent-ils ou doivent-ils suivre la volonté du jeune patient sans avoir obtenu d’autorisation parentale préalable ? Comment faire, encore, si le papa et la maman ne sont pas d’accord entre eux ?

Autre élément versé au débat en cours d’auditions : aucun cas d’euthanasie d’un jeune de 18 ans (en application de l’actuelle loi, donc) n’a été officiellement enregistré au cours des dernières années. Ce qui a amené certains élus à se demander si on ne se dirigeait pas vers une "loi symbole".

Alors que le débat battait son plein au Sénat, les évêques de Belgique, déjà opposés à la loi de 2002, ont contesté avec force son éventuelle extension. Jugés légalement incapables de certains actes (acheter un immeuble, se marier ), les mineurs seraient tout à coup jugés mûrs, aux yeux de la loi, pour se faire donner la mort, "la décision la plus grave qui puisse être prise les concernant" ?, objectait ainsi Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles. »

Référence: Euthanasie: quand un enfant est-il apte à juger ?

Les évêques belges ont-ils encore des relais dans l’opinion ?  

Commentaires

  • L'absence de réaction à ce post n'est-elle pas significative de l'apathie de la société belge toute entière, "catholiques"(ne quid nimis)compris ?

  • bonne fête de pentecôte.

    Ce qui est insupportable, avec les "éthiques" aberrantes, c'est qu cela a tendance à créer une obligation de soigner en ce sens et que les médecins ou personnel soignant ne le faisant pas en fonction de convictions personnelles différentes s'exposent à des sanctions pour "faute professionnelle".
    Le meurtre devient une OBLIGATION juridique ou institutionnelle, car considéré non seulement comme normal mais comme règle de bonne pratique.

  • Bonne et joyeuse fête de pentecôte.

    Les euthanasie faites à la demande du patient, sont est loin d'être la majorité des cas d'euthanasies en Belgique; la plupart du temps il s'agit de meurtres économiques.
    Lorsqu'un patient demande que l'on mette fin à ses jours c'est le plus souvent parce qu'il craint ou refuse d'être plus longtemps une charge pour ses proches ou la société, c'est à dire parce qu'il craint de ne plus être aimé, et sombre dans le désespoir.
    La seule réponse possible à une demande d'en finir est un surcroît d'amour et de laisser sentir à la personne en désespérance combien sa vie est précieuse à son entourage.

    "je ne suis pas venu pour les bien portant, mais pour les malades".

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