L'ULB a rendu public son rapport sur les religions et la laïcité en Belgique pour 2012. Si l'analyse et ses conclusions reflètent l'orientation bien connue de cette université, les chiffres disent dans leur froide et assez incontestable objectivité le recul du catholicisme dans notre pays. Est manifeste également l'éloignement de plus en plus grand des jeunes générations à l'égard de l'Eglise et leur méconnaissance de sa doctrine et de ses orientations fondamentales. Le fait que les Belges les plus jeunes, pourtant scolarisés en majorité dans l'enseignement libre dit "catholique", disent, à 70% n'entretenir aucun lien avec l'Eglise interpelle tout particulièrement.
Pour tâcher d'expliquer tout cela, on peut mettre en avant - et le rapport ulbiste ne s'en prive pas - les questions qui ont détérioré le climat entre l'Eglise, les médias et l'opinion publique, en particulier la pédophilie ecclésiastique ou le caractère "déphasé" des prises de position de Mgr Léonard; quant à nous, nous y voyons surtout le résultat de la décomposition d'une société qui vit un processus de décadence accéléré et où la transmission des valeurs et des croyances qui l'ont caractérisée durant des siècles s'est brutalement enrayée. Cela se vérifie tout particulièrement dans l'éclatement de la famille qui a cessé d'être un lieu d'éducation à la foi. (1)
Cette situation constitue un défi pour les fidèles qui le restent et qui ne peuvent plus se contenter de vivre sur des acquis ni de se reposer sur de confortables piliers institutionnels. S'engager aujourd'hui à la suite du Christ, c'est accepter de le suivre sur les chemins éprouvants où, parmi les défections et les trahisons, il nous a précédés. Et, comme aux pèlerins d'Emmaüs, il nous explique en chemin qu'il nous faut accepter de passer par là si nous voulons le rejoindre dans la lumière de sa Résurrection. "Courage, j'ai vaincu le monde!"
---------------------
(1) Le mariage lui-même (civil) dégringole à une vitesse accélérée : 14% en moins en 5 ans (voir ICI).
Commentaires
André Frossard disait: "Le drame de la jeunesse actuelle, ce n'est pas qu'elle ne croit pas, mais qu'elle ne connaît même plus ce en quoi elle prétend ne pas croire."
C'est la chute de l'Empire romain: décadence, pertes des valeurs morales, des références. Qui va jouer le rôle des Barbares et qui v a jouer le rôle du christianisme qui a transmis la civilisation romaine?
Pour rejoindre le dernier paragraphe, il est assez frappant de faire le parallèle entre l'Eglise de plus en plus petite et rejetée et la passion du Christ jusqu'à sa mort sur la croix avant sa résurrection.
Nous sommes présentement au moment où d'une part Jésus est renié par Pierre et trahi par Juda en qui il avait mis toute sa confiance et son affection. D'une part nous voyons ces brebis galeuses au sein même de l'Eglise, prête à trahir le Saint Père, d'autre part la déchristianisation accélérée de nos sociétés judéo-chrétiennes qui est une forme de reniement par aveuglement spirituel. Plus nous entrerons dans la kénose de l'Eglise, plus nous serons confrontés à ces 3 alternatives : demeurer solidement fidèles au Christ jusqu'au bout, le renier par peur de l'esprit du monde et par manque d'ancrage dans notre foi, ou le trahir. Nous sommes libres de choisir l'une de ces voies mais une chose demeure c'est la passion et la mise en Croix que l'Eglise et chaque fidèle chrétien devront vivre avant le jugement dernier et la résurrection.
Prions pour que chaque chrétien demeure ferme dans sa foi, que ceux qui vivent éloignés de l'Eglise entendent l'appel du Christ par l'intermédiaire de son Eglise et de ses fidèles membres, et que ceux au sein de l'Eglise qui sont tentés de trahir le Christ se convertissent.
Tout à fait d'accord avec vous cher Philippe B. Prions et faisons confiance en Jésus car "J'ai déjà vaincu le monde" Donc ne craignons pas le Prince de ce monde sous les apparences des Francs maçons ou autres ennemis du Christ et de son Eglise!
Prions et soyons ferme dans la foi. Ne craignons pas le Prince de ce monde, etc. Mais quand même, nous sommes les bras, les jambes De Jésus. Et nous avons en nous son "coeur".
Montrons que nous aimons Dieu, que nous l'adorons, et cela demande quand même d'un peu ruer en temps et heures dans les brancards! ... avec amour et discernement bien entendu. :-)
Vous savez, Les autruches donnent l'impression d'enfouir leur tête dans le sable en cas de danger. En fait, elles baissent leur cou pour éviter de se faire repérer notamment pendant la couvaison... N'avez-vous pas l'impression que bien souvent en Belgique (particulièrement), les catholiques font un peu cela aussi? Ils essaient de se donner bonne contenance en disant: "n'ayez pas peur! Dieu est là, Jésus a vaincu le monde, ...", et ils vont se coucher en attendant les jours meilleurs, ou que d'autres agissent pour eux! Quelle misère!
Prier beaucoup et réagir aussi! Voilà ce qu'un catholique courageux doit faire. Je ne dis pas qu'il faut se faire tuer, mais quand même... il faut être un peu audacieux dans la foi.
Car c'est bien à cause de cette mentalité d' "autruches" que la Belgique a atteind les records de l'athéisme, et que le monde perd toute idée de ce qu'est une société et une famille".
Je trouve cela très grave. Je ne suis pas certaine ne tout que Dieu aime voir en nous des ... autruches! Il ne nous a pas prvus dans sa création pour ce rôle. :-)
bonjour Mizuki,
tout à fait d'accord avec ce que vous écrivez.
L'ULB est une université maçonnique, et elle réclame haut et fort son appartenance.
Le seul ennemi de la maçonnerie est l'Église catholique romaine, qualifiée de dogmatique, ce qui veut laisser entendre qu'un catholique est incapable de penser par lui-même, d'avoir une réflexion philosophique, théologique ou religieuse personnelle et que tous les libres penseurs seraient exempts de postulats "dogmatiques" ou d'apriori. Il appartient donc à chaque chrétien d'expliciter chaque fois que cela est possibles les contenus et la cohérence de nos choix, de nos postulats, de nos dogmes.
Mais le "libre examen" n'est que l'instrument de guerre, le cheval de Troie. Ce qui dérange en fait considérablement les "libres penseurs" c'est bien l'éthique chrétienne et particulièrement l'éthique catholique par sa solidité et sa radicalité. A nous aussi d'en faire voir les fondements.
Shimon LEVI
13/06/2013 15h45
Oui! comme vous dites, Shimon LEVI, ... "A nous de faire voir les fondements"
Il est temps que les veilleurs se réveillent, allument leur lampe en y mettant de l'huile; La prière.
Nous ne pouvons pas faire voir les fondements sans avoir jésus au milieu de nous.