A la question de Louis Daufresne (radio Notre-Dame) : – L’Église – ou la foi chrétienne – ne voit-elle pas une vertu rédemptrice dans la souffrance ?
Le cardinal André Vingt-Trois répond : – Jamais l’Église n’a souhaité infliger la souffrance à qui que ce soit ! Ce n’est pas la souffrance en elle-même qui est rédemptrice, c’est la manière dont elle est vécue et offerte dans un acte d’amour par celui qui la supporte. Mais ce n’est pas à son entourage de décider pour la personne comment elle doit vivre sa souffrance. Souffrir est un mal et il est d’ailleurs tout à fait admirable de voir comment le corps médical, le personnel soignant se dépensent avec beaucoup de force pour atténuer la douleur des personnes. Ainsi, ils leur permettent de gagner plus de liberté pour donner sens à ce qu’ils vivent. C’est cela qui est déterminant.
Commentaires
Il ne faut pas souhaiter la souffrance, cependant lorsqu'elle survient, il est très profitable de l'offrir en communion avec les souffrances rédemptrices du Christ. Le Saint Padre Pio disait " Je ne souffre jamais autant que lorsque je ne souffre pas!"... " Il faut être Saint pour vivre de cette logique!
Peut-être que Padre Pio parlait de la souffrance de l'Amour?
Quelle souffrance que ne ne pas être aimé, de ne pas aimer.
Quelle souffrance apporte aussi d'aimer! La souffrance de la peur de perdre ceux que l'on aime par exemple. Peur de voir souffrir ceux que l'on aime!
L'amour en ce monde, où règne un Esprit de haine incomparable et qui semble humainement indestructible, peut il être compris, dans son sens "inconditionnel" si on ne met pas Dieu au centre de nos amours?
Dès fois, j'y pense, et je me dis; "Dire que la souffrance humaine existe aussi dans le simple fait d'aimer!
Peut-être que Padre Pio nous invite là à la méditation. :-)
Je n'arrive décidément pas à comprendre cette assimilation de la 'souffrance' au 'mal' (au sens chrétien de péché, de manque d'amour charité).
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Nous savons tous que la souffrance est intimement liée au vivant, au fonctionnement même du vivant. De sa naissance à sa mort, tout être vivant expérimente des souffrances qui lui font sentir qu'il vit et qui le préviennent des dangers qui menace sa vie
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Nous savons même que les êtres humains souffrent volontairement et même volontiers pour aboutir à un objectif qu'ils se sont fixés, dans n'importe quel domaine (art, sport, travail, religion, famille, etc...).
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La souffrance est peut-être un mot trop vague ou trop ambigu. Souffre-t-on par exemple d'être privé de quelque chose (la richesse, la santé, la force, la liberté, etc...) ? Et pourtant l'on voit des gens privés de tout cela et être cependant plus heureux et sereins que certains qui en sont pourvus.
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J'ai bien peur que cette assimilation de 'souffrance et 'mal' ne soit qu'un stratagème utilisé par ceux qui cherchent surtout des arguments pour nier l'existence de Dieu, ou d'un Dieu bon.
Il y a différentes formes de souffrances. Physiques, morales, mentales, intellectuelles, sociales, sentimentales, professionnelles et même spirituelle ; les souffrances de l’âme !
C’est en regardant la croix qu’on comprend le sens et la raison d’être de la souffrance. Nous portons chacun à notre façon un petit bout de la croix de Jésus. « Le péché originel ». C’est une très lourde et très grande croix. Jésus la porte entièrement, et il ne nous demande d’en porter qu’une infime partie. Derrière la croix il y a la promesse de la Vie éternelle. Le face à face avec Dieu, plus de souffrances. Que du bonheur.
Jésus EST le chemin. Par sa croix nous voyons ce qui provoque la souffrance. Ce qui provoque la souffrance, c’est ce « mal » (l’intru) qui est dans le coeur de l'homme. Si nous avions une âme toute droite, un coeur tout à fait généreux, et un corps tout pur, il n'y aurait plus de mal. Ce serait le paradis sur terre! Mais voilà! Nous sommes nés avec. C’est le péché d'orgueil. Celui que l'esprit du mal a glissé dans l'oreille de Eve et Adam. "Vous serez égal à Dieu" ... Et nous sommes leurs descendants en ligne directe. Combien souvent ne le prouvons-nous pas par nos mouvements d’orgueils, de vanité, d’autosuffisance, et de refus du Père ! En venant au monde, Jésus est devenu notre frère. Celui à imiter. Le nouvel Adam. Marie, par son « oui » est devenue la nouvelle Eve, celle à imiter également. En les suivant, nous guérissons du péché originel. Nous devenons corps du Christ, enfants de Marie. Lui est la tête, nous les membres. Là encore une origine de la souffrance ; Si la tête souffre, comment voulons-nous que le corps ne souffre pas, et vice-versa ?
D'après moi, on ne peut comprendre tout cela qu'au travers de la Foi. Si on n’a pas la foi, qu’on la refuse, qu’on s’en moque, comment vouloir comprendre quoi que ce soit à ce grand mystère ? C’est la fermeture claire et nette.
L'Esprit du Monde va bien entendu, tant que le monde existera, tenter de nous glisser à l'oreille mille arguments pour nier l'existence de Dieu. En effet, se faisant il vit, il survit! Lui le « mal » nous lui permettons de vivre en chacun de nous. C’est pour cela qu’on peut bien dire que la souffrance est un mal qu’il faut combattre. Mais pas n’importe comment. Avec Dieu ! Car le « mal » est un corps étranger en nous. Il est l’écharde dans le doigt, la poussière dans l’œil, le bouchon dans l’oreille. En vivant en nous, l’Esprit du « mal » double, quadruple, quintuple la souffrance du petit bout de croix que nous portons dès notre naissance. Combien l’ignore et en refusant Dieu, l'orgueil s'infiltre. On veut en sortir tout seul ! Sans Père, sans Mère. En voulant jouer aux orphelins … heureux, nous empirons les souffrances et devenons des "isolés", des "sans famille" malheureux, puisque nous n’entendons plus les recommandations de Dieu et de Marie. Alors nous voulons être plus fort que la souffrance, la refuser, la nier, la rejeter, et nous décidons, faute de supprimer la souffrance, de nous supprimer nous-même, et de décider de supprimer les frères et sœurs dans le monde ; passés, présents et futurs !
Quand on a la foi, on voit le chemin, la Rive, les embûches, les embuscades. On apprend alors à voir aussi comment éviter les embûches et les embuscades. Celle qu’on ne peut éviter, on arrive à les dépasser, grâce aux recommandations intérieures qui nous viennent du Père créateur de tout ! Cela se fait dans la prière et le dialogue avec la Ste Trinité, avec Marie. Cela s’apprend par l'humble participation à la messe dominicale, voire journalière, par l'écoute des enseignements donnés par les prêtres en églises, par la méditation pendant les moments d'Adoration en églises, par les oraisons, ... et par l'humilité de savoir qu'il y a réellement la en Haut quelqu'un qui nous entend, nous écoute, nous aime et veut nous aider à comprendre. Il est phare, bouée de sauvetage, boussole. Il est médicament, fortifiant, guérisseur ! Seule chose qu'il demande; lui obéir aveuglément, courageusement. Est-ce si dur?
Pour comprendre la souffrance, il faut demander la foi. Pourquoi refuser ce bonheur qui atténue la souffrance et même l’annihile. L'Esprit du monde nous rend maso! :-)