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François, un révolutionnaire ? Non, un casuiste...

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C'est du moins l'opinion d'un sociologue, Olivier Bobineau, publiée dans le Monde et figurant, par un curieux détour, sur le site "Benoît-et-moi" (après avoir été traduit en italien et retraduit en français). Cet article, d'après notre consoeur, "apporte par ailleurs de l'eau au moulin de ceux qui pensent qu'il n'y aura aucun changement substantiel dans l'Eglise, que ce soit pour s'en réjouir, ou le déplorer... et surtout tempére certains enthousiasmes superficiels."

Le Pape François n'est pas un révolutionnaire

("Le Monde" du 2 Août 2013 (d'après la traduction en italien de www.finesettimana.org)

Le Pape François a donné sa première conférence de presse dans l'avion qui l'amenait de Rio de Janeiro à Rome dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 Juillet. Depuis qu'il occupe le trône pontifical, il offre une image totalement différente de sa fonction par rapport à Benoît XVI. Son style est nouveau - langage non professoral, expression spontanée, simplification du protocole - et surtout il manifeste une plus grande proximité avec les gens, à commencer par les plus pauvres et les plus vulnérables, sans oublier les jeunes à Rio, qui ont apprécié le changement de ton.

Tout le monde reconnaît que le successeur de Pierre est en train d'opérer un changement majeur dans l'Église catholique. Entre autres choses, l'affection populaire l'appelle déjà «le bon pape François» en référence à Jean XXIII, qui a fait souffler un vent de réforme avec le Concile Vatican II (1962-1965).

Notre point de vue est en opposition avec cette façon de penser. 

On ne peut s'attendre à aucun changement majeur au niveau structurel. 

Le style nouveau et la mise en scène renvoient à une méthode d'argumentation théologique très ancienne, développée spécifiquement par les Jésuites: la casuistique (1).

Conçue comme une forme d'argumentutation, la casuistique est un art rhétorique qui prend en compte le cas particulier et la jurisprudence d'un côté, les confrontant à un ensemble de principes généraux de l'autre. Les jésuites se l'approprient au XVIe siècle pour combattre la Réforme protestante. L'ambition est de convertir en masse à la «vraie religion», en adaptant autant que possible les principes d'origine ... sans en trahir - trop - l'esprit.

Quatre piliers (ou «4 P») constituent la casuistique jésuite: Proximité, pragmatisme, principe et ... performance. 

Le Pape François, le premier jésuite à occuper la fonction papale, sait les mettre en œuvre dans notre société à travers les médias.

La proximité, tout d'abord. La casuistique enseigne que l'on doit faire preuve d'empathie et de solidarité envers les cas particuliers, envers ce qui peut semble petit, marginalisé, pour remonter vers ce qui est le plus général, vers ce qui est central, par étapes successives. François ne fait pas autre chose, simplifiant le protocole papal, vivant dans une maison modeste, se rendant accessible au peuple. Solidarité avec ceux qui sont abandonnés quand il jette une couronne de fleurs dans les eaux de Lampedusa pour commémorer les centaines de migrants naufragés. Solidarité avec les plus humbles et «coup de théâtre» quand il ne va pas au concert de musique classique donné au Vatican en l'honneur de l'Année de la Foi, le 23 Juin, en déclarant: «Je ne suis pas un prince de la Renaissance, qui écoute de la musique classique au lieu de travailler». Il demande, non seulement aux jeunes mais aussi aux journalistes de l'aider à aller dans le sens de «l'empathie» et de «travailler ensemble pour le bien de la société».

Autre pilier, le pragmatisme. S'orienter vers l'action concrète, agir au milieu des gens, en mettant au premier plan la pratique plutôt que la théorie, le Pape François ne fait rien d'autre quand il revendique sa simplicité et son souci permanent d'aller sur le terrain, au risque de créer des bousculades comme aux JMJ. Pragmatisme encore lorsque l'on sait qu'avec plus de 7 millions d'abonnés sur Twitter, le «pape courage», «homme de l'année» - selon l'édition italienne de Vanity Fair - dépasse le dalaï-lama, le chef spirituel jusque-là le plus populaire sur le réseau social. Pragmatisme enfin quand il s'occupe de la banque du Vatican, lançant une «enquête de terrain» et déclarant non sans un sens de la formule: «Ne vous laissez pas tenter par l'argent. Saint Pierre n'avait pas de compte en banque»

Troisième pilier: le recours aux principes d'origine. Le mariage homosexuel et l'avortement? Dans sa conférence de presse, le pape répond sèchement: «Vous connaissez la position de l'Eglise». La place des femmes? «L'Eglise est féminine», soulignant la primauté de Marie sur l'institution. Le pape ne déroge pas à ce que les Pères de l'Église ont déjà écrit. L'ordination des femmes? Il répond: «Jean-Paul II a fermé la porte». Peut-être, mais étant donné qu'aucune parole de l'Évangile n'interdit de donner une place prééminente aux femmes dans la communauté des fidèles, pourquoi ne pas ouvrir cette porte? L'homosexualité? Il considère, en se référant explicitement au Catéchisme de l'Église catholique (1992) élaboré par ses deux prédécesseurs, que «on ne doit pas marginaliser ces personnes qui doivent être intégrées dans la société». Toutefois, il omet de souligner que le même livre déclare que «les actes d'homosexualité se présentent comme des dépravations graves», «intrinsèquement désordonnés», «contraire à la loi naturelle». Et que si les homosexuels doivent «être accueillis avec respect, compassion et délicatesse», «ils ne peuvent en aucun cas être approuvés» (§ 2357, § 2358).

A priori, le pape actuel ne ferait que s'inscrire dans la continuité de Jean-Paul II et Benoît XVI, perpétuant les principes traditionnels de la morale chrétienne. A posteriori, deux indices pourraient signifier un retour au conservatisme moral pré-Vatican II.

Premier indice, Francis rappelle régulièrement l'importance de la lutte des croyants contre «le diable» dans ses homélies. Un retour en arrière en cinquante ans. 

Second indice: sa sortie sur le lobby gay. Derrière cette attaque contre le pouvoir d'influence des gays se trouve "le" modèle de lobby pour la conscience catholique: la franc-maçonnerie. Aujourd'hui, François, au bout de quatre mois de son pontificat, remet au goût du jour cette société secrète, alors que le code de droit canonique de 1983 ne la nomme pas, ni le Catéchisme de l'Église catholique de 1992.

Le successeur de Pierre aurait-il du mal à masquer sa nostalgie d'un ordre moral disparu en Europe, mais pas en Amérique du Sud?

Le problème se pose, d'autant plus que sa communication semble efficace, conformément au dernier pilier de la casuistique. Ne parvient-il pas à convertir, en bon casuiste, à sa vision de l'Église, observateurs et fidèles de plus en plus enthousiastes? Pour notre part, nous attendons la mise en œuvre des réformes pour nous prononcer.

* * *

(1) La casuistique est une forme d'argumentation utilisée en théologie morale, en droit, en médecine et en psychologie. Elle consiste à résoudre les problèmes posés par l'action concrète par une discussion entre d'une part des principes généraux (règles) ou des cas similaires (jurisprudence), et de l'autre la considération des particularités du cas étudié (cas réel). De la confrontation entre les perspectives générales, passées et particulières est censée émerger la juste action à mener en ce cas-ci (wikipedia)

Commentaires

  • « L'ordination des femmes? Il (François) répond: «Jean-Paul II a fermé la porte». Peut-être, mais étant donné qu'aucune parole de l'Évangile n'interdit de donner une place prééminente aux femmes dans la communauté des fidèles, pourquoi ne pas ouvrir cette porte? L'homosexualité? Il considère, en se référant explicitement au Catéchisme de l'Église catholique (1992) élaboré par ses deux prédécesseurs, que «on ne doit pas marginaliser ces personnes qui doivent être intégrées dans la société». Toutefois, il omet souligner que le même livre déclare que «les actes d'homosexualité se présentent comme des dépravations graves», «intrinsèquement désordonnés», «contraire à la loi naturelle». Et que si les homosexuels doivent «être accueillis avec respect, compassion et délicatesse», «ils ne peuvent en aucun cas être approuvé» (§ 2357, § 2358) » :

    Hum! je ne sais pas comment Blaise Pascal réagirait à cet hommage au casuisme et à la restriction mentale que l’auteur de l’article prête au pape, ni si François fonctionne réellement de cette manière. Il me semble que la glose du sociologue sollicite un peu les propos et les non dits du souverain pontife (pardon, de l’ « évêque de Rome »)…

    A jésuite, jésuite et demi.

  • Casuiste ? Peut-être.

    Prenons l'exemple de ses démarches récentes vers l'Islam.
    - Sa Sainteté va à Lampedusa.
    - Elle salue l'Umma à la fin du ramadan 2013.
    - Elle demande une éducation de nos jeunesses au respect mutuel.

    Ces postures diplomatico-religieuses, à quoi bon ?

    - Le Pape connaît les difficultés "en amont et en aval de Lampedusa".
    - Sans habiter près de Brétigny... Le Pape sait que, même au Vatican, un Turc (par exemple) peut lui tirer dessus.
    - Le Pape sait pertinemment bien que les jeunes Musulmans continueront d'apprendre très généralement que, au fond, les non-musulmans sont méprisables.

    Malgré cela, c'est sur les Chrétiens que sa Sainteté met la pression : c'est à eux de "faire déborder la coupe de leur générosité". Et, vis-à-vis de l'adversaire (?), il "fait belle-belle".

    C'est comme ça qu'on perd sur les deux tableaux.

  • Seul l'Amour vaincra; voilà ce qui motive notre Pape François!Suivons son exemple; aimons le pécheur mais détestons le péché!
    Pour ce qui est du Diable, il est bon de rappeler son existence afin de prendre ses distances. Lui, ne nous oublie pas!

  • Sébastien, vu de Sirius, vous avez cent fois raison.

    N'empêche que, avant d'entrer dans la béatitude éternelle, votre saint patron a encaissé quelques flèches dont il se serait volontiers passé.

    Méditez ça, pour commencer, s'il vous plaît.

  • A tous ceux qui veulent mordicus:
    - ou opposer Benoît XVI et François Ier,
    - ou lui chercher misères pour tout et rien,
    - ou encore, qui analysent, scrutent ses moindres mouvements, actions, pensées, et en cela se sentent égaux à Dieu, voire supérieurs, je leur dit:

    C’est faire l’œuvre du démon que de vouloir mettre la division partout, et plus est dans l'Eglise.

    Cela me fâche profondément de voir ce "salopard" avoir tant d'ascendance sur nos pauvres petits esprits humains, si éloignés de la prière qui éclaire! Laïcs ou prêtres, religieux, religieuses, clargé, du monde entier.
    Je ne suis pas fâchée sur vous, mais je suis rouge de colère contre l'ennemi ancestral. Que de neuvaines de rosaires ne nous faut-ils pas faire à Marie, nous chrétiens catholiques PRATIQUANTS pour arriver à le renvoyer croupir là où il se doit qu'il croupisse!

    Au lieu de discourir, sans fin et en vain, avec des personnes , aveuglées, sourdes, ligotées mains, pieds et coeur par l'"abominable horrible laid", atteinte de l'horrible maladie de la mauvaise foi spirituelle, je voudrais inviter les lecteurs et lectrices de Belgicatho à lire l'éditorial suivant; et d'y méditer sérieusement; pour peu que l'on veuille VRAIMENT d'une Eglise unie! Pour peu qu'on ait décidé, de prêter main forte à Marie afin d'écraser la tête du Diable!


    Editorial

    Il y a quelques mois, l’Esprit-Saint a donné à l’Eglise un nouveau Pape. Depuis l’élection de François Ier, les médias, et même hélas des hommes d’Eglise, essayent de l’opposer à son prédécesseur. Il est un fait certain, il n’y aura jamais deux papes identiques. Chacun à ses qualités, ses charismes, ses orientations. Vouloir opposer Benoît XVI et François Ier, c’est faire l’œuvre du démon qui met la division partout.

    La mission du Pape n’est pas de plaire à tel ou tel groupe, ou « lobby » (terme à la mode), mais de conduire l’Eglise dans la voie tracée par son Divin Fondateur. Il est bon de savoir que la Providence donne aux Papes, au cours de l’histoire, la force d’affermir la foi des fidèles et de relever le défi de l’Evangélisation. Dans ce sens, rappelons le combat de Jean-Paul II en faveur de la vie, soulignons également l’action de Benoît XVI en faveur de la liturgie et d’une bonne compréhension des mystères de notre Foi. Depuis son élection, notre nouveau Pape, loin de déjuger ce que ses prédécesseurs ont accomplis, a souligné à plusieurs reprises l’importance des actes qu’ils ont posés.

    En ce début de Pontificat, ne cherchons pas dans les médias de la « Pensée unique » le vrai visage de François Ier. Ce visage est déformé. Pour entrer dans la pensée du nouveau pape, il est très intéressant de lire ses discours et surtout ses sermons quotidiens. On découvre une grande foi, le souci de rappeler la Primauté du Christ en toute chose.
    http://stsauveurschola.blogspot.be/2013/06/editorial.html


    Site pour suivre les sermons quotidiens du Pape François Ier : http://www.news.va/fr


    Avec toute mon amitié fraternelle.

  • Chère Mizuki, bonjour.

    Quand vous écrivez "ce salopard" (au singulier) vous visez sans doute l'auteur de l'article cité : Olivier Bobineau.

    Pourtant, ce Bobineau (que - perso. - on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam) n'est pas à l'origine des divisions dont souffre notre mère la sainte Eglise. Il ne fait que réfléchir sur des rides bien réelles et visibles.
    Qu'il réfléchisse bien ou mal, à vos yeux, c'est autre chose : vous n'êtes pas obligée de partager son avis. Mais, il s'exprime poliment. Ce qu'il écrit a du sens.
    Pourquoi le traiter de "salopard" ? (Avant quelques restrictions cosmétiques.)

    Quant à l'unité de l'Eglise. Elle est bien une par son origine, par sa foi, par vocation. Mais... Avez-vous constaté cette mode liturgique qui fait lire aux messes du dimanche, des crédos privés d'origines diverses ? En pleine année dite de la Foi.

    Ce fait observable (parmi tant d'autres) démontre combien les rides de nos divisions sont profondes. Le nier ne corrige rien.

  • Ma phrase était celle-ci:

    "C’est faire l’œuvre du DEMON que de vouloir mettre la division partout, et plus est dans l'Eglise ... ".

    et je poursuivais en disant;

    "... Cela me fâche profondément de voir ce "salopard" avoir tant d'ascendance sur nos pauvres petits esprits humains, ... "

    Il était clair, d'après moi, que je ne pouvais adresser cette insulte qu'à notre ennemi ancestral! (au singulier). Celui que je nomme plus loin aussi "l'abominable horrible laid".
    A moins que "abominable horrible laid" étant au singulier également, vous pensez aussi que cela s'adresse à ce pauvre Olivier Bobineau. (sourire).

    J'ai aussi bien dit: "Je ne suis pas fâchée sur vous, mais je suis rouge de colère contre l'ennemi ancestral. ... "

    VOUS, cela me semble aussi clair, que je m'adresse à ceux cités au début de mon commentaire:
    "A tous ceux qui veulent :
    - ou opposer Benoît XVI et François Ier,
    - ou lui chercher misères pour tout et rien,
    - ou encore, qui analysent, scrutent ses moindres mouvements, actions, pensées ..."

    Cher Etienne,

    Plus bas vous me dites:
    "Quant à l'unité de l'Eglise. Elle est bien une par son origine, par sa foi, par vocation. Mais... Avez-vous constaté cette mode liturgique qui fait lire aux messes du dimanche, des crédos privés d'origines diverses ? En pleine année dite de la Foi. "

    OUI! dans les église en Belgique, à Bruxelles, il n'y a plus aucunes unités dans la célébration de messe. Cela je critique fortement et je dénonce. Les prêtres (heureusement pas tous) célèbrent la messe à leur façon! Ils sont chacun devenu "pape" dans leur paroisse! Qu'ils soient pour le mode liturgique ancien ou moderne! MAIS le responsable n'est ni ce Pape çi, ni le précédent. Car cette situation existant déjà avec Benoît XVI. c'est, d'après moi, une rebellion de la part de certains prêtres qui refusent l'obéissance au Pape, eux-mêmes influencés par le laxisme ou la désinvolture de leurs supérieurs! Cela existait sous le pontificat de Benoît XVI comme maintenant sous celui du Pape François.

    On se trompe de cible.

    Comme je le disais ailleurs; lorsque l'on voit le Pape célébrer une messe eucharistique, il le fait parfaitement bien. POurquoi n'est-il pas pris en exemple?

    En fait, j'avoue avoir envie de paix dans l'Eglise. Nous avons besoin de prier, de réapprendre à prier, à nous tourner vers Dieu. Lui doit régler tout les travers humains. Lui seul peut juger. L'Eglise ne sait plus prier. Elle sait uniquement critiquer sans que rien de constructif n'en sorte.

    j'en ai assez de toutes ces attaques contre le Pape. Ces attaques à l'intérieur du bateau, par les gens "à bord". Bateau de 2000 ans d'âge, toujours vaillant pourtant, par la grâce de Dieu. Ce sujet çi, comme d'autres sont remplis de jugements, de sous-entendus qui en disent longs, qui ne font que faire naître le doute dans les esprits des plus pauvres, qui ont vraiment besoin de l'amour de Dieu.

    Nous ne devons pas accepter dans nos coeurs, toutes ces attaques internes, et nous ne devons pas en être les auteurs. Comment l'Eglise catholique peut-elle espérer être ainsi crédible?

    Encore une fois, combien, avant, n'a t-on pas tenté de détruire l'autorité de Benoît XVI. Et maintenant tout le monde l'applaudit et le regrette ? Quelle hypocrisie!!! J'ai pour ma part le même respect pour l'un que pour l'autre. Et, les critiques se dirigent maintenant vers le suivant!

    Ne voyez-vous donc pas en tout cela, l'oeuvre maléfique du Diable? Semer la zizanie.

  • Bonsoir.

    Vous avez été mal comprise. Mille excuses.

    Pour revenir en deux mots sur la division dans l'Eglise. Elle remonte bien loin, hélas.
    - Saint Pierre et saint Paul, au premier Concile de Jérusalem.
    - Les veuves "grecques" de la première communauté qui s'estiment lésées.

    Je vous concède volontiers que ce n'est pas consolant.

  • Merci Etienne pour ce message.

    Hélas, la division dans l'Eglise est encore de plus longue date. :-)

    Le Père René-Luc, prêtre et aumônier français auprès des jeunes de la ville d’Albi dans le Sud de la France, a fait une magnifique prédication concernant le Songe de don Bosco, qui nous le révèle. La vidéo existe ici dans le site de Belgicatho d’ailleurs, mais je voudrais, pour la cause, le résume, car il confirme ce que vous dites et il explique bien d’où vient ce manque d’unité dans l’Eglise qui en fait existe depuis plus de 2000 ans, au temps même où Jésus était ici sur terre. Ce manque d’unité est dû à notre manque de connaissance, encore toujours, du mot AMOUR. Nous avons difficile de comprendre que c’est l’AMOUR qui sauvera le monde ! La Bible le dit, l’Eglise le dit, les Papes le disent, les saints le disent. Et nous n’avons toujours pas compris. Le péché originel nous bouche les oreilles, nous aveugle, nous paralyse. Seul la prière intense, de toutes les façons peut nous sortir de ce misérable péché dont plus personne ne veut admettre l’existence aujourd’hui. Si on le nie, le refuse, comment en guérir ??? Notre prière intense permet à Marie de venir écraser la tête du « mal » ; l’origine même du péché !

    Don Bosco avait donc eu un songe très impressionnant, qui peut vraiment nous aider à lutter contre l’ESPRIT du monde ! Notre Pape actuel nous y invite implicitement, en nous parlant du Diable, des anges de lumières, et ceux des ténèbres. Il a raison !

    Dans ce songe il y a un énorme navire. L’Eglise. Ce navire ; fameux navire de Pierre LE PAPE qui tient la barque de cet énorme bateau. Ce bateau est un vieux rafiau! Lourd, plein de toiles d’araignées partout, vieillot ! Il dure depuis 2000 ans MAIS indestructible, au grand dam de l’Esprit du monde !
    Dans le songe on nous dit aussi qu’à côté il y a une flotte. Escorté de petits navires de moindre importance ; Des petits voiliers et embarcations très légers, qui partent à gauche à droite. Ils surfent. Ils sont tellement plus légers et agiles que l’énorme paquebot. Et en prenant le vent, ils saisissent le souffle de l’Esprit-Saint. Hélas il y a des courants contraires qui menacent ces petites embarcations légères. Certaines se laissent attraper ! Nous voyons là qu’alors que l’Esprit Saint veut nous mener vers le rivage, ces courants contraires nous repousse vers la terre où seul la mort éternelle nous attend ! Parce que notre véritable horizon est l’au-delà avec la Vie Eternelle ; l’Esprit saint gagnera, car Jésus est mort pour nous sauver TOUS ! On le sait. Mais à quel prix ! Nous le voyons tous les jours. La bataille contre ces vents est quotidienne et fait souffrir. C’est une lutte contre la mort.
    Il y a ces courants contraires, mais aussi des vents contraires ! On dit tout le temps : « l’Eglise n’est pas dans le vent ». C’est vrai ! L’Eglise restera encore longtemps avec des vents contraires et des courants contraires tant qu’elle n’aura pas regagné son identité qu’elle perd de plus en plus tellement imprégnée de l’ESPRIT du monde. Nous ne sommes pas nous-même. Nous sommes bons, aimables, pleins d’amour en nous, mais l’ESPRIT du monde couvre cette bonté, cette amabilité, cet amour inné qui sommeille pourtant bien en chacun ! Le jour où nous pourrons dire que l’Eglise « est dans le vent » cela voudra dire que le Seigneur est déjà sur le point de revenir. Or tant que nous n’avons pas retrouvé notre véritable identité, nous sommes en danger de mort ! Dieu nous aime TOUS. Il veut tous nous sauver. Alors il reporte la venue de son fils accompagné de Marie, pour nous donner le temps de nous ressaisir DANS LA PRIERE, l’OBEISSANCE, L’HUMILITE de nous savoir des « rien-du-tout » sans Lui. Et là, rien ne nous est facilité, car outre les courants et les vents contraires, il y a quelque chose de plus ; Des navires extérieurs viennent attaquer ce grand navire. Il y a des gens qui en veulent à l’église et notamment qui sont persuadés que ce vieux rafiau, ce gros bateau n’est plus d’actualité, n’est plus fait pour le monde d’aujourd’hui. Les attaques ? Ce sont celles par exemple de :
    - La Réforme au 16ème S. ; Les mouvements protestants, malgré le grand respect que nous avons pour nos frères évangéliques, … c’est un fait, dans certains milieux protestants l’on annonçait la mort de l’Eglise.
    - le siècle des lumières. Que disait Voltaire ? « Enfin cette antique Eglise est révolue. Vive l’humanité ».
    - Et Hitler ! Qu’a-t-il dit lui, toujours rapporté dans le texte du songe ? « La providence m’a appelé, moi un catholique, pour qu’on en finisse avec le catholicisme. Seul un catholique peut détruire le catholicisme ! ».
    Il était certain d’avoir tous les moyens pour détruire le catholicisme. On en a pour preuve, le nombre de prêtres qui sont morts dans les camps de concentration, à côté de nos frères juifs. C’est démoniaque. Et bien Hitler est passé, et l’Eglise est toujours là !
    - Le marxisme ; Ce bateau qui a attaqué si fortement l’Eglise ! C’est fou, le nombre d’églises qui ont été transformées! A Moscou ! J’ai vu, dit le Père René Luc … avant la chute du mur de Berlin …; « il y avait une piscine municipale dans la cathédrale de Moscou, qui maintenant a été retransformée en cathédrale ! Je l’ai vu de mes yeux ! ». « C’est inimaginable ». Le marxisme voulait annoncer ainsi la fin de l’Eglise ! … Vous connaissez certainement cette histoire : On raconte qu’un jour quelqu’un a vu sur un mur, cette citation de Nietzche : « Dieu est mort. Signé Nietzche » et quelqu’un est passé derrière et a écrit en dessous : « Nietzche est mort. Signé Dieu ».

    Mon Dieu ! Tous ces gens qui en veulent à l’Eglise parce qu’elle ne n’est pas « dans le vent », pas d’actualité ! … Et cela continue actuellement de toutes les façons que nous connaissons ! On cherche toujours à détruire le Vieux bateau qui ne coulera jamais pourtant, car Dieu en est le maître. Les Trois Blancheurs le protègent. C’est donc peine perdue ! Mais l’Homme orgueilleux, devenu autosuffisant veut la détruire, sous prétexte de créer une église qui plait A L’ESPRIT DU MONDE, croyant agir pour le bien du monde !
    Actuellement, voyez ! Que d’églises désacralisées, transformées même en certains lieux en hôtels de luxe ! Des gens acceptent d’aller dormir, s’amuser, dans des hôtels qui étaient avant une église ! Sans honte !!! Quelle hérésie !
    L’Eglise semble désarmée ! Pleins de canons dirigés vers elle. C’est une illusion, car Dieu qui en est donc le maître est tout puissant. Dieu est venu, faible comme un agneau. Mais derrière cette fragilité il veut nous montrer la vraie puissance ! Celle de la douceur, … et de l’amour.

    Notre situation actuelle est celle-ci : La bataille se fait de plus en plus furieuse. Les petites embarcations agressent ce navire qui semble désarmé. C’est une lutte corps à corps. Les petits bateaux attaquent le grand voilier, sautent dans le voilier, dans le grand bateau et vlan, vlan, vlan … . Voilà le drame de notre temps. Nous si imbus de nous même, nous n’avons pas encore compris que par ces déchirures qui se produisent DANS l’Eglise, nous cassons la branche sur laquelle nous sommes assis ! C’est la pire de toutes les bagarres, lorsque entre nous (et le clergé) il y a des critiques et l’esprit de division … ! Que l’on soit attaqué de l’extérieur on peut agir, par l’esprit de « l’union qui fait la force ! » ; Mais nous laisser ainsi envahir l’esprit, l’âme, le cœur par l’esprit du mal jusqu’à nous tromper de cible et pénétrer au sein de l’Eglise pour la détruire. C’est dramatique. C’est suicidaire.
    Dieu qui nous aime envers et contre tout, miséricordieux et plein d’amour, suscite alors des « sauveurs ». « Thérèse d’Avila », Don Bosco, … divers autres saints, seuls capables de récupérer l’Eglise, et lui donner un petit coup de renouveau, et relever le bâtiment.
    Dieu suscite aussi à chaque époque, de saints papes. Que fait le monde ? Il cherche à le tuer, à le démolir, par balles (JP II) ou médiatiquement (Benoît XVI), car ces papes ne sont jamais au goût de l’Esprit du monde qui gouverne le monde !!! Ce n’est pas nouveau. A chaque nouveau Pape, c’est le même scénario !

    Quand donc comprendrons-nous ? Allons-nous donc continuer ce petit jeu de la destruction avec Pape François ? Ou bien, enfin, allons nous nous tourner vers la prière, l’humilité, l’écoute et l’obéissance au Pape, et ne chercher que le bien du vieux bateau, en faisant résolument confiance en Dieu tout puissant ? Pour cela, notre seul salut est de regarder vivre la Sainte Famille ; Marie, Joseph et leur enfant-Dieu ; Jésus. Et d’avoir aussi toujours le regard sur la Croix du Christ. Notre Sauveur.

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