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Euthanasie : l'opinion manipulée

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De la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org :

Débusquer la stratégie des lobbies pro-euthanasie

L'hebdomadaire Valeurs Actuelles publie cette semaine une tribune de Guillaume Bernard, maître de conférence HDR à l'Institut catholique d'études supérieures, dans laquelle il déplore que l' "opinion publique [soit] manipulée" et décortique la stratégie des lobbies pro-euthanasie en six points.

1/ Le débat est déplacé sur le terrain affectif. En exploitant des cas "plus ou moins probants", la corde sensible compassionnelle est sollicitée au détriment de la raison. "Le recours aux sentiments court-circuite l'analyse rationnelle."

2/ le vocabulaire moralisateur est utilisé comme une arme. En témoigne, l'introduction dans les débats de la notion de "mourir dans la dignité" revendiquée par les lobbies. Ils monopolisent ainsi une "notion à connotation morale [qui] permet d'intimider le contradicteur".

3/ Les amalgames vont bon train. Pour Guillaume Bernard, l'invention artificielle de la distinction entre "euthanasie passive" et "euthanasie active" résulte d'une confusion volontaire. Il s'agit d'assimiler " la prescription de sédatifs (comme la morphine) dans le but de maîtriser la douleur avec l'injection de substances mortifères". Pourtant, une grande différence existe "entre ce qui n'est qu'une conséquence incertaine de l'acte et sa finalité". 

4/ La mise en place de dispositions juridiques, levier de l'encerclement. La conquête juridique s'effectue pas à pas pour ne pas "heurter" les esprits. Cela conduit à autoriser progressivement des actes creusant le sillon de l'euthanasie. "Alors que l'accès aux soins palliatifs est assez théorique, il est devenu licite d'arrêter ou de ne pas entreprendre un traitement sous prétexte d'éviter l'acharnement thérapeutique". Par conséquent, "la frontière entre laisser et faire mourir est [...] devenue perméable". 

5/ le serpent de mer du "suicide assisté", levier du contournement. Le suicide assisté est présenté comme un moyen d'atténuer des discriminations entre "celui qui a la capacité physique de mettre fin à ses jours et celui qui ne l'a pas".

6/ Les dérives de l'euthanasie sont étoufées. L'auteur s'étonne du fait que "les dérives possibles ne sont jamais évoquées", au même titre que de nombreux aspects du débat.

Enfin, Guillaume Bernard met les lobbies proeuthanasie face aux contradictions de leur discours et conclue par cette interrogation: "N'est-il pas cocasse que l'idéologie progressiste désespère de la science et suppose des maladies totalement incurables?"

Commentaires

  • L'euthanasie en tant que telle ne m'effraie pas. Après tout, chacun a le droit de se suicider, quitte à devoir rendre des comptes à Dieu après. Je redoute plus les dérives . Sous couvert d'une loi qui autorise l'assassinat des malades qui le demandent, qui nous garanti que ces "autorisations " ne deviendront pas contraignantes dans un avenir pas si science-fictionnel que çà : vous coûtez trop cher à la sécurité sociale donc vous devez faire place nette.Notre système social, qui se pare des vertus des droits de l'homme rejoindrait ainsi les pires lois de l'époque nazie.

  • @ gisbald ... Les théories ayant conduit aux horreurs du nazisme (malthusianisme, darwinisme social, nietzschéisme, ...) n'ont jamais été reniées par les tenants de ces paganismes modernes. Ils nous les ressortent avec quelques adaptations, un nouvel emballage et un nouveau marketing. Mais ce sont toujours les mêmes théories inhumaines élaborées au 19ème siècle et mises en œuvre au 20ème siècle. Nietzsche est mort, mais il est toujours enseigné et ses idées de 'übermensch' font toujours les mêmes dégâts dans les esprits.
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    En gros, un certain nombre de 'surhommes' auto proclamés se donnent le droit de sélectionner et exploiter le cheptel humain constitué par le restant de l'humanité. Cheptel constitué de la catégorie 'hommes normaux' (voire 'sous-hommes') bien sûr. Ces 'surhommes' exploitent et manipulent à leur seul profit ce cheptel comme une ressource humaine, de la même manière qu'ils exploitent aussi à leur seul profit la ressource minérale, végétale, animale, mécanique ou robotique. La notion de bien commun de l'humanité n'est simplement pas compatible avec cette idéologie qui coupe l'humanité en deux, les 'surhommes' d'un côté, les 'hommes normaux' de l'autre. En gros, on pourrait aussi se représenter cela comme une sorte d'esclavagisme modernisé et mondialisé.
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    La notion de fraternité humaine, prônée par le Pape François pour le bien de l'humanité, ne trouve évidemment pas sa place dans cette idéologie.

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