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Pape François : Scalfari en remet une couche

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Dans un nouvel article publié le 5 janvier 2014 par le grand quotidien italien « La Reppublica » (dont il est le fondateur),  Eugenio Scalfari persiste et signe. Extrait de la traduction parue sur le site web « Benoît et moi » :

« (...) Une polémique sur la question du péché a vu le jour explique Scalfari,  et, selon certains de mes détracteurs, j'aurais soutenu que le pape l'a effectivement aboli. Je n'ai pas dit cela: un Pape catholique ne peut pas abolir le péché, il peut étendre à toutes les âmes la miséricorde divine jusqu'à la dernière minute d'une vie de péchés graves et répétés; mais à ce moment ultime, le pécheur se repent et il sera pardonné. Donc, le péché existe et exige le repentir. Jusqu'à présent, nous sommes en pleine conformité avec la doctrine, le canon et aussi le Dieu mosaïque des commandements.

« Mais, ajoute Scalfari, - c'est la nouveauté de François (ndt: bien entendu, ce n'est pas du tout une nouveauté de François, Benoît XVI n'a rien dit d'autre et, j'imagine, ses prédécesseurs, et c'est à travers ce mensonge flagrant que Scalfari doit être recadré par les décrypteurs du pape qui oeuvrent laborieusement à sa communication) - le Pape nous rappelle que l'homme a été créé libre. C'est lui qui décide de son comportement et c'est Dieu qui a l'a créé de cette façon. Quelle est la vérité révolutionnaire de cette reconnaissance? Non pas que l'homme choisit le mal parce que dans ce cas, il meurt damné, mais que l'homme choisit le bien tel qu'il se le représente (ndt: il n'y a donc plus de mal, mais l'interprétation de chaque individu!). Il y a donc un canon de l'éthique dans ce choix. L'éthique occupe la première place dans toutes les religions, dans toutes les cultures, à toutes les époques, mais l'éthique est l'exigence la plus changeante d'homme à homme, de société à société, de temps et de lieu. Si la conscience est libre, et si l'homme ne choisit pas le mal, mais choisit le bien comme il l'entend, alors le péché de fait disparaît, et avec lui la punition.

Ce n'est pas une révolution? Comment voulez-vous l’appeler? (…) » 

Tout le texte ici : Le Dieu qui afflige et celui qui console

www.repubblica.it/politica/2014/01/05/news/il_dio_che_affanna_e_che_consola_di_eugenio_scalfari

Scalfari croit avoir trouvé un bon filon dans une réponse fort elliptique que lui a faite le pape François. Il se trompe et je n’oserais pas ajouter « de bonne foi ( « Qui suis-je pour juger » ? )

Il m’étonnerait tout de même que le fondateur de la « Reppublica » ignore la doctrine catholique relative à la liberté de conscience : pour être dans la vérité (et pas seulement dans la sincérité) et faire effectivement le bien, je dois éclairer ma conscience et l’éduquer afin que mon jugement personnel se rapproche autant que possible du jugement idéal de la raison droite et se soumette à la loi morale naturelle et, de la sorte, se conforme à la volonté de Dieu. À cette condition seulement, je puis dire que j’agis bien si je me décide à l’action selon ma conscience.

JPSC

Commentaires

  • Le verbe 'pécher' signifie 'manquer de', 'présenter un défaut', 'être insuffisant'. M. Scalfari devrait ouvrir le catéchisme de l'Église catholique. Il découvrirait que 'pécher' signifie dans ce contexte "manquer d'amour charité". Et c'est logique, puisque le commandement d'amour charité est le premier et le plus grand. Il faut donc veiller à manquer le moins possible d'amour charité, il faut veiller à pécher le moins possible par défaut d'amour charité.
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    On ne voit donc pas comment la réalité recouverte par le mot 'péché' pourrait disparaître, sauf à rêver que toute l'humanité devienne parfaite en amour charité pour Dieu et son prochain. Ce serait rêver que plus un homme ne devrait demander pardon à Dieu pour ses péchés, pour ses manques d'amour charité. Mais je ne crois pas que c'est à cela que rêve M. Scalfari, ni même que ce soit un rêveur d'ailleurs.
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    À quoi peut donc bien mener son discours sur le 'péché', ou même sur le 'bien' et le 'mal', dans lequel il ne fait nulle mention du commandement d'amour charité ?

  • Il y a une origine aux péchés de notre époque, de toutes les époques. Comment encore avoir une idée, et discuter intelligemment du plus grand péché qu'il nous soit donné de connaître ; "l'orgueil de l'homme qui se croit égal ou supérieur à Dieu", lorsque nous arrivons à une époque où l'on contexte, pour certains, jusqu'à l'existence réelle de Adam et Eve, nos premiers "parents" qui nous ont transmis ce péché originel, à l'origine de tous les autres.... et que nous transformons tant l'ancien testament que le nouveau, et prétendons voir en tant d'évènements du "symbolisme"!!!

    " Dieu dit au serpent (le Diable tentateur): ... tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.
    Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.
    Il dit à l'homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs. 3C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. Adam donna à sa femme le nom d'Eve: car elle a été la mère de tous les vivants. Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. Dieu chassa Adam du jardin d'Éden, pour qu'il cultive la terre, d'où il avait été pris."

    C'est le baptême qui nous sauve. C'est Jésus-Christ qui nous a montré ce chemin de conversion, et grâce à qui, à quoi nous devenons en vérité "enfants de Dieu", capables, en humilité et obéissance, de vaincre le péché, le mal, par l'action du St Esprit.
    Qui veut encore du baptême? Qui respecte les vœux du baptême?

  • Toute notre foi est basée sur le fait que nous sommes des pauvres pécheurs, car l'homme est par définition imparfait. Même Pierre, le premier des papes, a péché en reniant Jésus. C'est pour cela que les messes commencent toujours par le "Confiteor". Dire que le péché n'existe pas revient à déifier l'homme! Jésus est le seul à avoir endossé la condition de l'homme hormis le péché.

  • En fait, Adam et Eve en désobéissant à Dieu, en mangeant du "fruit défendu" ont eu les yeux ouverts sur une réalité; "la connaissance du bien et du mal". S'ils n'avaient pas fait cela, ils auraient vécu dans l'éternelle paix, dans le bien constant.
    Depuis, nous au travers des générations qui ont suivies, nous poursuivons de la même triste expérience où la curiosité nous a menée.
    Nous apprenons, à nos dépens, hélas, à découvrir la force du mal, mais aussi, heureusement, la force du bien. Nous avons le choix.

    - Ah! a dit Dieu? Vous avez voulu devenir comme des dieux? connaitre ce qu'était le bien comme le mal? et bien okay! vous l'avez cherché... voyez!
    Depuis, Dieu qui nous laisse libre, et qui ne revient jamais sur ses décisions, nous laisse expérimenter la Vie sous toutes ses facettes. Il attend que, enfin désireux de paix, de liberté vrai, de bonheur, nous acceptions de redevenir SES enfants, et non pas des pseudos-dieux!
    Toutes nos souffrances sont le résultat de ce désir premier; "vouloir se prouver à soi-même qu'on peut être comme des dieux! et pire! être comme Dieu voire supérieurs à Lui!".

    Jusqu'où irons-nous dans l'expérience du mal ? Là est la question. Quand nous réveillerons-nous à l'humilité? Irons-nous jusqu'à, - après avoir décidé de qui peut vivre et qui doit mourir -, espérer vaincre la mort? et peut-être rêver de devenir éternel, créer ses propres "esclaves" ? Déjà d'aucuns s'y essaient!

  • Nous sommes tous marqués par le péché originel qui a façonné notre inconscient et limite sérieusement notre liberté. Ce péché se révèle lors de chaque conflit qu'il suscite dans nos relations avec les autres. C'est alors qu'il nous offre, surtout grâce à l'amour que nous devons avoir pour nos ennemis, l'opportunité de le découvrir en profondeur afin de mieux le combattre en nous même. Ce n'est que quand nous avons assimilé dans notre conscience la certitude d'avoir été libéré de l'un de nos esclavages, que nous pouvons proposer notre expérience à ceux qui en ont besoin.

  • "Ce n'est que quand nous avons assimilé dans notre conscience la certitude d'avoir été libéré de l'un de nos esclavages, que nous pouvons proposer notre expérience à ceux qui en ont besoin"

    Je ne partage pas tout à fait ce point de vue. :-)
    1) Quand peut-on, humblement, en toute conscience penser qu'un jour, ici sur terre nous pouvons avoir la certitude d'avoir été libéré de l'un de nos esclavages? La vie est longue, ou courte suivant la volonté de Dieu, et nous pouvons toujours tomber en tentation. Nous sommes fragiles jusqu'au dernier jour de notre existence, et le recours à Dieu doit être quotidien, de jours comme de nuits.
    2) notre expérience, où qu'elle soit arrivée, peut toujours être utile à quelqu'un, qui peut vivre un "esclavage" similaire ou très proche. On peut témoigner en plein combat, et recevoir d'autres personnes, de l'aide, par retour de témoignages.

    Le péché est vraiment quelque chose avec des "racines" ancrées en nous. Nous pouvons arracher en surface le mal, mais la racine ... mon avis est que ce n'est que dans l'au-delà qu'on se la voit enlevée, par la miséricorde de Dieu, en passant souvent, hélas, par le purgatoire. Car qui sommes nous pour imaginer y échapper. :-/

    Un jour une dame me disait: "qui suis-je pour dire à ma fille de ne pas faire ceci ou cela... alors que moi-même je l'ai fait! "
    Je lui ai répondu que personnellement, j'utilisais mes expériences négatives comme témoignages pour qu'éventuellement elles servent à mes enfants pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs. C'est quand on comprend à quoi peuvent mener certaines erreurs comportementales, sociétales qu'on peut aider le plus facilement d'autres personnes en danger, et éviter personnellement les récidives!
    Je pense qu'il y a humilité et fausse humilité. Les témoignages sont très importants. Tout dépend comment on les présente, et le but recherché. Nous ne devons jamais avoir honte de nos faiblesses, mais nous sentir bien de lutter contre, même si nous savons que certaines luttes dureront toute la vie.

  • Plutôt d'accord avec le commentaire de Mizuki car je reconnais qu'une "certitude" d'être débarrassé d'un péché est un mot très fort, peut être trop. Cependant le combat contre le mal exige des efforts immenses, certainement quand nous le subissons comme une addiction capable de nous tuer ou d'engendrer des comportements ouvertement ou insidieusement criminels. Les quelques formules récitées presque automatiquement lors des assemblées chrétiennes risquent de soulager trop facilement notre conscience qui ignore alors la force et la complexité de ce défi, tout comme même le sacrement de pénitence (ou de réconciliation) qui est si rapidement administré par trop de prêtres dépassés par les astuces du mal dans le monde actuel.
    Il est juste de dire que les témoignages sont très importants, alors il faut expliquer pourquoi ils restent si rares dans l'univers spirituel du catholicisme. Sans mettre en cause la confidentialité des confessions personnelles, il devrait y avoir moyen d'en utiliser intelligemment le contenu d'une manière anonyme afin d'édifier aussi bien les confesseurs que les pécheurs qui hésitent à se confesser ou qui continuent à avoir honte de leurs péchés. Chesterton a bien écrit quelque chose comme "la psychanalyse est une confession sans absolution", mais c'était il y plus d'un siècle. Entretemps la psychanalyse a sérieusement progressé, entre autre grâce aux échanges des médecins qui doivent faire face aux nouvelles misères, tandis que la réconciliation catholique ne semble pas beaucoup avoir évolué depuis le 19èm siècle. Si la psychanalyse Freudienne reste empêtrée dans les dédales des conséquences du péché originel sans trop savoir comment définir l'homme "normal", la psychanalyse Jungienne elle s'est ouverte à l'esprit du Christianisme et reconnaît que la meilleure individuation de l'homme est celle qui s'inspire du Christ. Si même dans cette dernière direction le travail à faire reste immense, il me semble en parfait accord avec les Evangiles et il a l'immense bénéfice de motiver la lutte contre le péché pour ceux qui se croient enfermés dans leurs esclavages, car ils savent alors que leurs efforts sont ceux qui contribuent le plus à la construction du monde à venir.

  • Merci KERKEFAS de me donner l'occasion de suggérer ce qu'il se passe sur KTO télévision (Poste 299 avec BELGACOM), accessible aussi sur Internet.
    Mille témoignages de personnes de toutes les générations, témoignent de comment Dieu a travailler en eux. Comment ils ont affrontés divers péchés, comment ils sont venus vers Dieu toute miséricorde, la rencontre avec le sacrement de la réconciliation, etc.

    Cela devrait donner des idées à nos prêtres en églises, paroisses. Il doit y avoir moyen de suggérer d'organiser des moments pareils en Belgique. Entretemps, je vous conseille vivement cette rubrique de KTO-télévision. :-)

    En voici quelques exemples, parmi pleins d'autres et qui font beaucoup de bien et en réveilleraient plus d'un! de véritables témoignages de foi.

    http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/temoignages.html
    Témoignages qui inspirent !

    TéMOIGNAGES
    Pauline
    Diffusé le 18/09/2012 / Durée 5 mn
    Pauline a rencontré le Christ alors qu'elle avait une trentaine d'années, à l'occasion d'un pèlerinage, et plus particulièrement lors d'une confession, la première depuis son enfance. Elle nous dit la profondeur et la beauté du sacrement de réconciliation, où Dieu se donne dans la puissance et la douceur de sa Miséricorde, remettant notre vie à l'endroit.
    http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/temoignages/temoignages-pauline/GP069778

    TéMOIGNAGES
    Annie
    Diffusé le 02/10/2010 / Durée 5 mn
    Le divorce et la communion de désir
    http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/temoignages/temoignages-annie/GP053305

    TéMOIGNAGES
    Jean-Luc
    Diffusé le 14/03/2010 / Durée 4 mn
    J'ai lancé un défi à Dieu
    http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/temoignages/temoignages-jean-luc/00049836

    TéMOIGNAGES
    Daniel
    Diffusé le 12/02/2010 / Durée 4 mn
    Dieu s'est révélé à moi, dans un café
    http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/temoignages/temoignages-daniel/00048983

  • @Mizuki
    Merci pour les liens, je les visionnerai le plus tôt possible.
    Bien sûr je connais KTO que je regarde régulièrement, mais surtout en zappant le soir.
    Une des émissions que je préfère est "Le mardi(?) des Bernardins", et certaines interviews.
    Seulement je regrette qu'on n'y aborde quasiment jamais les durs combats spirituelles auxquels sont confrontés la plupart des chrétiens immergés dans le monde et qui doivent quotidiennement faire la part entre leurs responsabilités familiales et ce qu'exige la doctrine catholique.

  • Mais vous savez ... vous pouvez donner des suggestions si vous le souhaitez. Il suffit de leur écrire, ou d'envoyer un mail.

    J'aime bien aussi "mardi des Bernardins".

    C'est un poste à bien promouvoir en Belgique! Nous n'avons aucuns postes pareils en Belgique.

    Quand j'écoute les autres postes je me sens nerveuse, quand j'écoute KTO-TV je me sens vraiment en paix. Chez moi!

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