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10 000 Scouts et Guides d'Europe sont attendus dans l'Orne du 1er au 10 août.

10 000 jeunes encadrés par 2 000 accompagnateurs venus de 18 pays de l'Union européenne vont y affluer du 1er au 11 août afin d'y célébrer l'Eurojam, le plus grand rassemblement de scouts du continent. « La manifestation s'articule autour de trois axes, explique Marie Desjars, chargée de la communication de l'association Scouts et Guides d'Europe en France, l'organisateur de l'événement. Des animations ludiques, le spirituel avec Sainte-Thérèse de Lisieux comme figure emblématique, et la découverte de l'autre ».

Un rassemblement interdit à Metz

Organisé tous les dix ans, l'Eurojam était initialement prévu à Metz, dans une zone boisée. Mais le 13 décembre, le préfet de la région Lorraine a interdit le rassemblement en raison de risques pyrotechniques liés à la présence dans le sol de bombes datant de 1944.

« Dès que des réserves sur la sécurité ont été émises pour le site de Metz, nous avons réfléchi à une solution de repli, précise Marie Desjars. Notre choix s'est porté sur Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, sur un autre terrain boisé avec une grande villa. Nous connaissons déjà cet endroit pour y avoir fêté les cinquante ans de l'association en 2010. »

Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois est la deuxième ville française à accueillir l'Eurojam. Elle succède à Velles (Indre), où se déroula la toute première édition en 1984.

Une organisation autonome

Dans la petite commune ornaise, c'est avec sérénité que le maire, Gilles Simon, se prépare à faire de son territoire l'éphémère capitale européenne du scoutisme. « Bien sûr que c'est un événement important pour nous, souligne-t-il. Mais c'est eux qui prennent en charge la gestion de la manifestation. Les organisateurs sont pratiquement autonomes puisqu'ils viennent avec tout le nécessaire : des toilettes aux chaumières. Je vais simplement faire ce que je peux pour leur faciliter la vie en les accompagnant dans leurs démarches ». Notamment en leur trouvant des emplacements pour stationner les dizaines de cars...

Si les organisateurs ont choisi de faire de ce bourg le camp de base de la 4e édition de l'Eurojam, c'est, selon le maire, avant tout en raison de la notoriété de son abbaye, aujourd'hui en ruines. « Elle est notamment très connue en Angleterre et en Italie, se réjouit Gilles Simon. Et elle a été fondée au VIIe siècle par le moine Saint-Evroult qui fut ministre des finances de la ville de Bayeux. Mais ce qui reste actuellement date du XIIe siècle ». Le campement, qui promet d'être immense, prendra place sur un domaine forestier privé de plus de 500 ha.