Lors de l'audience générale du mercredi février, le pape a consacré sa catéchèse à l'Eucharistie (source) :
Chers frères et sœurs, bonjour !
Aujourd’hui, je vais vous parler de l’Eucharistie. L’Eucharistie est au cœur de «l’initiation chrétienne», avec le baptême et la Confirmation, et elle constitue la source de la vie même de l’Église. En effet, de ce sacrement de l’amour, jaillit tout chemin authentique de foi, de communion et de témoignage.
Ce que nous voyons lorsque nous nous rassemblons pour célébrer l’Eucharistie, la messe, nous fait déjà pressentir ce que nous allons vivre. Au centre de l’espace destiné à la célébration, se trouve l’autel, qui est une table recouverte d’une nappe et cela nous fait penser à un banquet. Sur la table, il y a une croix pour indiquer que, sur cet autel, on offre le sacrifice du Christ : c’est lui, la nourriture spirituelle que l’on y reçoit, sous les signes du pain et du vin. À côté de l’autel, se trouve l’ambon, c’est-à-dire le lieu d’où l’on proclame la Parole de Dieu : cela indique que l’on se rassemble là pour écouter le Seigneur qui parle à travers les Saintes Écritures, et donc la nourriture que l’on reçoit est aussi sa Parole.
La Parole et le pain de la messe deviennent une seule chose, comme au « dernier repas », quand toutes les paroles de Jésus, tous les signes qu’il avait faits, se sont condensés dans songeste de rompre le pain et d’offrir le calice, en anticipation du sacrifice de la Croix, et dans ces paroles : « Prenez et mangez, ceci est mon corps… Prenez et buvez, ceci est mon sang ».
Le geste que Jésus a accompli lors du « dernier repas » est le remerciement extrême adressé au Père pour son amour, pour sa miséricorde. « Remerciement », en grec, se dit « eucaristia ». Et c’est pour cela que ce sacrement s’appelle l’Eucharistie : c’est le remerciement suprême adressé au Père, qui nous a tant aimés qu’il nous a donné son Fils par amour. Voilà pourquoi le terme « Eucharistie » reprend tout ce geste, qui est le geste de Dieu et de l’homme ensemble, le geste de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme.
La célébration eucharistique est donc bien davantage qu’un simple banquet : c’est vraiment le mémorial de la passion de Jésus, mystère central du salut. « Mémorial » ne signifie pas seulement « souvenir », un simple souvenir, mais cela veut dire que chaque fois que nous célébrons ce sacrement, nous participons au mystère de la passion, de la mort et de la résurrection du Christ. L’Eucharistie constitue le sommet de l’action du salut de Dieu : en effet, en se faisant pain rompu pour nous, le Seigneur Jésus reverse sur nous toute sa miséricorde et son amour, renouvelant ainsi notre cœur, notre existence et notre manière d’être en relation avec lui et avec nos frères. C’est pour cela que l’on dit communément, lorsqu’on s’approche de ce sacrement, que l’on « reçoit la communion », on « fait la communion » : cela signifie que, dans la puissance de l’Esprit-Saint, la participation au repas eucharistique nous conforme au Christ de manière unique et profonde ; elle nous donne déjà un avant-goût de la pleine communion avec le Père, qui caractérise le banquet céleste où, avec tous les saints, nous aurons la joie inimaginable de contempler Dieu face à face.
Chers amis, nous ne remercierons jamais suffisamment le Seigneur pour le don qu’il nous a fait de l’Eucharistie ! C’est un don tellement grand, et c’est pour cette raison qu’il est si important d’aller à la messe le dimanche. Aller à la messe, non seulement pour prier, mais pour recevoir la Communion, ce pain qui est le corps de Jésus-Christ qui nous sauve, nous pardonne, nous unit au Père. C’est beau de vivre cela !
Et tous les dimanches, nous allons à la messe parce que c’est précisément le jour de la résurrection du Seigneur. C’est pour cela que le dimanche est si important pour nous. Et avec l’Eucharistie, nous sentons justement notre appartenance à l’Église, au Peuple de Dieu, au Corps de Dieu, à Jésus-Christ. Et nous n’aurons jamais fini d’en saisir toute la valeur et la richesse.
Demandons-lui alors que ce sacrement puisse continuer à maintenir vivante sa présence dans l’Église et à façonner nos communautés dans la charité et la communion, selon le cœur du Père. Et cela, on le fait pendant toute sa vie, mais on commence à le faire le jour de sa première Communion. C’est important que les enfants se préparent bien à la première Communion et que tous les enfants la fassent, parce que c’est le premier pas de cette appartenance forte à Jésus-Christ, après le baptême et la Confirmation.