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La "France de demain" n'est pas Charlie

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Lu sur le site de la D.H. :

Au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, un enseignant de l'Oise a tenu des propos qui contrastent complètement avec ce qu'on a pu lire et entendre ces derniers jours. 

Il a ainsi expliqué que ses élèves " condamnent l'assassinat mais le justifient". Ce qui avait suscité la colère de certains musulmans, à savoir les caricatures de Mahomet, reste une pierre d'achoppement. "Ils n'admettent pas qu'on puisse caricaturer le prophète et après se plaindre d'être assassinés. Je dois dire la vérité aux auditeurs, c'est une partie de mes élèves d'origine extra-européenne qui pensent ça. Elle est là la réalité".

Le journaliste tente alors de comprendre la position de ces jeunes. " Ils estiment que le Prophète a été insulté, mais ils ne justifient pas le crime... ", demande-t-il. " Ils ont du mal à ne pas le justifier ", réplique alors l'enseignant. " Ils en parlent beaucoup entre eux. La laïcité n'existe plus. C'est pleins de petites choses qui font qu'on a une jeunesse en perdition. Je veux pas mettre tous les élèves dans le même sac. J'interviens dans un lycée professionnel, avec des élèves en difficulté, dans des quartiers pas évidents. On a une jeunesse qui, parfois, a une haine envers la France et ne se reconnait pas dans ses valeurs, notamment la liberté d'expression ".

"Je n'ai aucune compassion pour Charlie Hebdo"

"J'ai un élève qui m'a dit 'de nombreuses personnes mettent je suis Charlie en photo de profil sur Facebook, mais moi je ne suis pas Charlie, je n'ai aucune compassion pour les personnes qui sont mortes'. C'est dur à entendre". Jean-Jacques Bourdin, sans voix, rappelle alors que la position de ces jeunes est minoritaire et que la majorité des Français s'accordent à dénoncer l'attentat contre le journal satyrique. "Malheureusement, dans ma classe, ce n'est pas minoritaire. Et cette jeunesse c'est la France de demain".

Lire également : Ces minutes de silence qui ont dérapé dans les écoles

Commentaires

  • Comment voulez-vous que les jeunes se positionnent valablement quand les états et les lois se contredisent ouvertement ? La fameuse "liberté d'expression" pour laquelle on est prié de se mobiliser dans le drame de Charlie Hebdo fait l'objet de son contraire dans d'autres applications.
    Personnellement, je n'ai aucune considération pour les insultes vulgaires de ce journal soixante-huitard, trop facilement justifiées au nom de l'humour ( ou de l'art par ailleurs ). Ce qui ne m'empêche nullement de condamner avec la plus grande conviction ses agresseurs meurtriers. Je lui concède pourtant ce droit démocratique, tout en lui conseillant vivement de se mettre un peu à la place des autres.
    Mais je le lui concède à condition qu'on le concède aussi à tout le monde et quelle que soit l'opinion exprimée. Ainsi, je n'ai pas davantage de considération pour l'humour - au moins aussi douteux - de Dieudonné mais je ne vois pas pourquoi on l'interdirait plutôt que l'autre. Au nom d'une "incitation à la haine" pénalisée par certaines lois liberticides ? Cette notion fourre-tout et dangereusement extensible peut aussi bien s'appliquer à l'un comme à l'autre, selon les points de vue : celui des musulmans d'une part, celui des juifs de l'autre, dans les deux cas cités.
    De toute façon, l'erreur fondamentale vient de ces lois liberticides (Gayssot en France, Moureau en Belgique, etc.) qui établissent deux poids et deux mesures en matière de liberté d'expression. Ces lois apparemment vertueuses sont en fait extrêmement dangereuses outre qu'elles sont improductives. Improductives parce que la répression n'éduque personne, dangereuses parce qu'elles interdisent un débat transparent qui libérerait les tensions au lieu de les refouler jusqu'à ce qu'elles explosent vraiment.
    La seule chose qui devrait être interdite, c'est le passage à l'acte et son incitation directe et explicite. Toute autre interdiction est contraire à la démocratie et mène tôt ou tard à sa propre négation.

    http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-a-t-on-le-droit-de-tout-dire-.aspx?article=5079115550H11690&redirect=false&contributor=Damien+Theillier


    Voila qui pourrait peut-être contribuer à une saine et efficace éducation de notre jeunesse déboussolée..

  • Prochaine étape dans la communication religieuse : "Tous les terroristes sont des laïcs"

  • Marketing de crise chez les chefs religieux: "les assassins n'ont pas de dieu".
    Sont-ce des mécréants athées ? "Ils ne sont pas musulmans!".

    Pas plus que les coupeurs de têtes de Ryad ou les persécuteurs de Malalla?

    Bientôt les catholiques nous affirmeront que l'Inquisition ou les Croisades n'étaient pas chrétiennes. Juste des sans-dieu déguisés en chevaliers de la chrétienté.

  • Ces jeunes de banlieue rejettent l'homme hyper féminisé que l'on veut leur vendre. Entre l'attitude bien lisse bobo pleurnicharde et pas cher :"Je suis Charlie" en deux mots féminisée dans le sens compassionnelle et émotive, et d'autre part l'attitude guerrière et virile des trois terroristes (à qui la République n'avait jusque là proposer que des rôles caricaturaux du style rappeur, sportif ou employé de Coca ou Mc Do)teintée de romantisme révolutionnaire coranique, ces jeunes ont vite fait de choisir. Le vide laissé par des institutions comme l'armée et le service militaire obligatoire et l'abandon de la part des "occidentaux" de toute référence religieuse ou spirituelle au profit d'un individualisme et d'une économie de marché a laissé un vide énorme que l'islam radical se fera une joie de combler. Bon nombre en profiteront encore pour utiliser cette force de frappe pour servir leurs intérêts en nous poussant à nous haïr. Tomberons nous dans le même piège qu'eux ou redoublerons-nous nos prières et nos actes de foi, d'espérance et de charité pour que Notre Seigneur Jésus Christ nous inonde et les touche par sa grâce?

  • " C'est pleins de petites choses qui font qu'on a une jeunesse en perdition.(...) On a une jeunesse qui, parfois, a une haine envers la France et ne se reconnait pas dans ses valeurs,..."

    Comme on peut les comprendre ! L'argument socio-économique ou colonialiste n'expliquerait donc pas tout, comme on voudrait nous le faire croire ? La liberté (absolue), l'égalité (absolue) et la fraternité (très relative) seraient-elles incapables d'assurer le bonheur et la sérénité des populations soumises aux valeurs laïques de la République ? Comment expliquer que ces idéaux (idéologies ?) si nobles n'enflamment pas les coeurs d'une jeunesse toujours sensible à un certain absolu . Et que celle-ci leur préfère des idéaux barbares que nul ne saurait approuver ? L'enseignement, comme les valeurs nouvelles, aurait-il fait faillite ? Ces jeunes égarés auraient-ils perdu tout sens critique malgré toutes les méthodes nouvelles ? Non, ce n'est pas possible ! La solution ne saurait être que dans plus de réformes égalitaristes et dans l'éradication définitive de toute trace du funeste passé.
    Alors seulement, les Lumières aveuglantes du Progrès pourront produire tous leurs effets salutaires. C'est là et rien que là que se trouve le salut et le bonheur de l'humanité, à commencer par la jeunesse qui fera le monde de demain. Et comme ni Poutine ni le Pape ne prônent cette nouvelle bonne nouvelle, qu'ils soient honnis et anathèmes, voire atomisés !

    Mais, pour être honnêtes, il faudrait se demander aussi pourquoi les valeurs chrétiennes ne l'ont pas emporté sur les valeurs laïques laxistes, pas plus que sur les valeurs radicales islamistes.
    A cette question, il y a certes des raisons extérieures. Ainsi, le christianisme ne jouit nullement de la publicité faite aux valeurs laïcistes et même subit, de la part des médias et des autorités politiques, d'une vaste campagne de dénigrement systématique. Mais cela n'explique pas pourquoi il ne l'emporte pas sur une propagande islamiste pourtant dénoncée par les mêmes médias et autorités, quoique peut-être avec moins de conviction.
    On pourrait répondre à cela que l'idéal islamiste - qui consiste à tuer tout ce qui est mécréant (de leur point de vue hérétique, selon le reste de l'Islam), même en donnant sa vie - est plus excitant que de donner sa vie sans tuer. Les premiers chrétiens - et certains encore aujourd'hui - n'hésitaient pas à sacrifier leur vie pour l'amour de Dieu et des autres. Les candidats au martyre islamistes tuent les autres pour l'amour de Dieu. Pourquoi ont-ils plus de succès ?
    Peut-être parce que le martyre n'a plus vraiment la cote chez nous ? C'est vrai qu'il est plus facile de mourir les armes à la main, comme jadis les Vikings, que les mains liées dans le dos et la gorge tranchée, comme les moutons . Le modèle de l'agneau ne fait plus recette parmi nous. Qui donc lui rendra son attrait ?

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