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Le dimanche du choix (21e dimanche du temps ordinaire)

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Du Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada (http://www.cursillos.ca/formation/reflexion-chretienne.htm):

Un peuple qui choisit

Aujourd’hui, c’est le dimanche du choix. Jésus, constatant le départ de plusieurs disciples, demande à ses apôtres : «Voulez-vous partir vous aussi?» Et Josué, dans la première lecture, pose aux gens de son peuple la question suivante : «S’il ne vous plaît pas de servir le Seigneur, choisissez qui vous voulez servir».

Actuellement dans l’Église, comme aux premiers temps du christianisme, plusieurs se retirent et refusent de suivre le Christ. Des milliers de personnes abandonnent leur église et leur communauté chrétienne parce que, selon eux, le Seigneur est trop exigeant et ils ont des choses plus importantes à faire. Cependant, il est bon de constater que les départs n’ont pas été inventés par les gens d’aujourd’hui!

De temps à autre, nous pouvons réfléchir sur ces départs et de nous interroger sur notre propre fidélité. On ne peut rester fidèle que si l’on est en amour.

Dans la première lecture, Josué est maintenant vieux et il sent que la mort est proche. On a l’impression que ce grand chef de guerre ne veut pas qu’on se souvienne de lui pour ses nombreuses victoires militaires mais pour sa fidélité envers Dieu. Il rassemble le peuple à Sichem, le centre religieux d’Israël, et pose la question : «Si vous ne voulez plus servir Jahvé, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir… et il ajoute : Quant à moi et ma famille, nous servirons Jahvé.» Et alors il rappelle tout ce que le Seigneur a fait pour son peuple : «Yahvé notre Dieu est celui qui nous a fait sortir du pays d’esclavage, il a fait pour nous de grands signes et il nous a donné cette terre qui est la nôtre.»

Il est important de nous souvenir de ce que Dieu a fait dans nos vies! «Je me souviens» est le slogan du Québec. Nous le retrouvons sur toutes les plaques d’immatriculation de nos véhicules. Malheureusement, sur le plan religieux, nous avons la mémoire courte!

Comme le dit si bien Israël Zangwill, en parlant de la tradition juive : «Nous ne sommes pas un peuple choisi, mais un peuple qui choisit.». Ce choix fondamental est important pour chacun de nous et il influence le choix des autres. La décision de Josué a joué un grand rôle dans la prise de position d’Israël et le choix de Pierre a influencé celui des disciples qui sont restés fidèles au Christ. Nos décisions ont toujours une influence sur notre famille et sur les gens qui nous entourent.

Un choix aussi fondamental que celui de laisser Dieu entrer dans notre vie doit être refait régulièrement et doit être accompagné d’actions concrètes d’amour, de charité et de partage. Les personnes qui s’aiment ne se choisissent pas seulement le jour des noces. Le choix doit être fait et refait des milliers de fois à travers les années, dans les temps de bonheur comme dans les périodes plus difficiles.

A la fin de l’évangile d’aujourd’hui, Pierre nous offre une profession de foi d’une grande beauté : «À qui irions-nous, Seigneur? Tu as les paroles de la vie éternelle». Réponse modeste, humble même, mais combien significative.

De nos jours, comme au temps de Jésus et au temps de Josué  un grand nombre de chrétiens abandonnent leurs convictions religieuses pour suivre d’autres dieux et d’autres idoles : l’argent, le prestige, la carrière, les honneurs, le bien-être, la science, le progrès technique … Il n’y a rien de très nouveau dans tout cela.

Le Christ demande à chacun de nous ce matin : «Voulez partir vous aussi?»

La fidélité au Seigneur sera possible seulement si nous entretenons l’amour et la confiance que nous avons envers lui. «À qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle.»

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