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L'Europe serait-elle en train de vendre son âme à la Turquie ?

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Une opinion de Hadrien Desuin publiée sur Aleteia.org le laisse penser :

Quand l’Europe vend son âme à la Turquie

L'accord migratoire fait entrer en Europe une Turquie islamiste et autocratique.

Les années passent et la Turquie du parti islamiste AKP dévoile peu à peu son visage. De scrutin en scrutin, la démocratie turque donne à Erdogan toujours plus de pouvoirs et d’audace. Au besoin en faisant revoter les électeurs récalcitrants. La presse acculée voit ses derniers journalistes indépendants surveillés, censurés, menacés, arrêtés. La police, la magistrature, les armées sont sous contrôle. Les partis kurdes sont caillassés ou incendiés. La répression a repris de Gaziantep à Diyarbakir. L’islamisation d’abord rampante, se fait désormais au grand jour. Les femmes sont reléguées ou sommées de se voiler.

A mesure que le régime turque se durcit, l’Europe qui lui faisait face s’amollit. Le rapport de force s’est inversé. Hier âpre à la négociation, l’Europe aujourd’hui se tait devant les violations répétées des libertés. Le matin, Orban est sermonné à Budapest quand il jugule le flot de migrants et l’après-midi Erdogan est courtisé à Ankara. Pour avoir laissé transiter des centaines de milliers de migrants, de nouveaux chapitres d’adhésion de la Turquie vont s’ouvrir.

Pompier pyromane du Moyen-Orient, après avoir sévi en Libye et agité l’Égypte, la Turquie se durcit aussi à l’extérieur. Elle ose s’attaquer à la Russie en Syrie.

Ses tentatives pour renverser Bachar Al-Assad se sont heurtées à la résistance russe. Mais s’il a renoncé à Damas, Erdogan n’a pas mis une croix sur Alep. Par l’intermédiaire de ses alliés djihadistes et des minorités turkmènes, il entend garder la main sur son étranger proche. Il veut conserver sa tutelle sur tout le nord syrien, Kurdistan compris.

L’Allemagne se soumet et entraîne l’Europe vers un nouvel élargissement.

La politique turque de bon voisinage a fait long feu parce qu’Erdogan s’estime désormais trop puissant pour se préoccuper du bien être de ses voisins. Fâchée avec Israël et l’Iran, l’Égypte et la Grèce, Chypre et l’Arménie, l’ivresse turque effraie toute la région. Mais la Turquie est sûre d’elle même. Et l’Europe se tait, elle consent. Puisqu’elle est incapable de contrôler ses bordures, elle sous-traite sa politique migratoire à la Turquie. Et elle se place dans une situation de dépendance stratégique inédite.

Une bonne partie de la facture sera sans doute réglé par Berlin. Erdogan sait bien que la capitale de l’Europe est prussienne. Mais il ne suffit pas de l’acheter, un chèque de trois milliards d’euros ne saurait suffire. A l’occasion de la visite de la chancelière, il a fait de la poursuite du processus d’adhésion la condition d’un accord. Et puis Bruxelles, adoubée par les 27 complices de l’Allemagne, s’est inclinée.

Donald Tusk, le président du Conseil européen a annoncé un accord sur le contrôle migratoire en compagnie d’Ahmet Davutoglu. Mais c’est Angela Merkel, la chancelière de l’Europe qui a négocié la transaction. Acculée par une majorité CDU-CSU en ébullition, elle a rencontré Erdogan dès le 19 octobre à Istanbul pour régler les modalités pratiques de l’accord européen. Menacée au Bundestag, elle n’a plus d’autre choix que colmater les brèches qu’elle avait elle même ouverte cet été. Son appel généreux à accueillir toute la misère d’Europe centrale, les réfugiés des guerre de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan, se termine en fin de non-recevoir. Les attentats de Paris ont fini, mais un peu tard, de la convaincre. La Turquie, elle, peut se frotter les mains.

Commentaires

  • La Turquie, pion majeur de l'Otan US au Moyen-Orient, est l'ennemi n° 1 de l'Europe, après les USA. Cela ne date pas d'aujourd'hui mais de 1453 et plus tard, quand elle menaça Vienne et prit des positions balkaniques qui nous valurent récemment les guerres de Serbie et du Kosovo. C'était au temps du califat ottoman qui prit fin en 1923, grâce au laïc et maçon Kemal Ataturk. La république laïque qui s'ensuivit profita de cette évolution philosophique pour demander son adhésion à l'Europe, en vertu des 3 % du territoire européen qu'elle avait jadis conquis sur celle-ci. La demande d'adhésion eut lieu en 1983, à peu près en même temps qu'elle envahissait le nord de l'île grecque de Chypre. . En 1952, elle était déjà membre de l'Otan, face à la Russie soviétique. Le double jeu a toujours été sa règle , avec la complicité de l'occident.

    En 1990, une vague d'attentats islamistes marqua le début de l'action des Frères Musulmans qui devait aboutir en 2002 par la prise du pouvoir par l'AKP d'Erdogan, membre de ladite Confrérie.

    Depuis lors, l'emprise de la confrérie islamiste ne cesse de prendre de l'ampleur, au point d'avoir conquis aujourd'hui la majorité absolue, à quelques fifrelins près, obtenus par l'intimidation et la fraude, comme l'ont toujours fait les Frères Musulmans, notamment en Egypte où ils sont nés en 1928.,

    Et voilà la Turquie à laquelle Angela Merckel s'efforce de prostituer l'Europe, pour un plat de lentilles ou pour quelques deniers d'argent. Elle ne mérite rien moins que la pendaison pour haute trahison, de même que tous les traîtres européens qui la suivent. Quand la Turquie islamiste, 75 millions de personnes, sera au sein de l'Europe, outre tous ceux qui y sont déjà, le choc sanglant des cultures inconciliables ne sera plus très loin. Libera nos domine.

  • " ...... pour quelques deniers d'argent " . Se souvenir que l' Allemagne ,en plein boom économique a fait venir des centaines de milliers de travailleurs turcs , simplement parce qu'ils n'avaient guère d'exigences syndicales et acceptaient les travaux les plus lourds et les plus dangereux ( voir le livre du journaliste Gunther Walraff : " Moi, Ali " . ). Le millionnième travailleur turc fut accueilli comme un heros . Puis vinrent les crises économiques, le chômage. avec le résultat qu'on sait.

    Les travailleurs d'une autre culture , peuvent nous ouvrir l' esprit, nous rendre plus tolérants mais si nous les traitons mal nous les verrons se replier sur eux mêmes , sur leur propre religion, , devenir très méfiants et même se radicaliser .

  • Le problème ne se limite pas à la question du travail. Il concerne la libre circulation de 75 millions de personnes dont la moitié ont voté pour les Frères Musulmans , source de tous les radicalismes islamistes. Il n'y a donc aucun risque à les pousser au radicalisme puisqu'ils y sont déjà. Pour s'en convaincre, lire absolument :

    http://www.amazon.fr/Histoire-secr%C3%A8te-Fr%C3%A8res-Musulmans-Ch%C3%A9rif/dp/2340002974/ref=sr_1_fkmr1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1449317013&sr=1-1-fkmr1&keywords=Charif+histoire+secr%C3%A8te+des+fr%C3%A8res+musulmans

  • PS : on pourrait faire le même genre d'analyse pour la Belgique, avec les travailleurs marocains ......
    L' idéologie du plus grand profit possible et tant pis si par la suite le chômage détruit tout . et détruit les familles qui s'exilèrent . Actuellement , des travailleurs polonais , par ex , travaillent dans le batîment belge à bas prix , logent chez des marchands de sommeil et ne voient leur famille que toutes les six semaines.. ......
    Dans " Caritas in veritate " , Benoit 16 dénonce l'exil forcé de travailleurs. et le détricotage des lois sociales.

  • Ce n'est ni un hasard ni une fatalité si nous devons faire appel, en Europe occidentale surtout, à de la main d'oeuvre étrangère. Il y a à cela quelques causes parmi lesquelles :

    1. Les nouvelles "valeurs" occidentales , depuis l'invasion culturelle hollywoodienne et mai '68 notamment, poussent à l'hédonisme et à la loi du moindre effort. En outre l'égalitarisme scolaire a vidé les écoles techniques et professionnelles en les traitant de "filières de relégation", faisant croire que tout le monde peut devenir médecin ou avocat ( les ingénieurs, c'est déjà beaucoup trop exigeant ).

    2. Les "progrès" de société tels que ceux de la bioéthique et autres "mon corps m'appartient" ont tué la famille et la démographie, créant un appel d'air artificiel vers l'extérieur.

    La solution n'est donc pas au bout de la chaîne mais à son commencement. Ce sont les causes qu'il faut dénoncer avant de discuter des effets. Beaucoup de partis politiques, dont certains jadis ou même encore "chrétiens", ne semblent ou ne veulent pas s'en rendre compte , préférant, par exemple, occuper le fauteuil ministériel de "l'égalité des chances".

  • Il y a un gouffre entre le discours catholique officiel et le ressenti, le sensus fidei, de nombreux citoyens (croyants et non). Quand l'immigration se transforme en immmigrationnisme, c'est-à-dire quand elle devient une idéologie au service du mondialisme marchand et du démantèlement des nations, alors là, il faut dire STOP.

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