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Quand le cardinal Sarah invite les prêtres à célébrer "tournés vers le Seigneur"

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De La Lettre de Paix liturgique 558 du 23 Août 2016

CARDINAL SARAH (5) :  JE VEUX LANCER UN APPEL À TOUS LES PRÊTRES "CÉLÉBREZ VERS LE SEIGNEUR !

"Voici la dernière partie de l’allocution prononcée le 5 juillet 2016 par le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, lors des journées Sacra Liturgia 2016. Ce texte commence par l’appel solennel à ses frères prêtres de retrouver le sens de la juste orientation liturgique, versus Dominum.

À juste titre, beaucoup ont souligné l’importance de cet appel. Même si, théoriquement, le fond du nouveau rite n’est pas affecté par ce retournement du sens de la célébration, tout le monde comprend l’importance décisive, visuelle, sensible, que celui-ci produit. C’est ce passage du discours – « l’appel de Londres », comme l’ont appelé certains esprits malicieux – qui a suscité l'ire des derniers modernistes. C’est aussi la partie la plus directement ratzinguérienne du discours du cardinal Sarah si l'on se remémore ces lignes du cardinal Ratzinger, : « La prière en commun vers l'Est ne signifiait pas que la célébration se faisait en direction du mur ni que le prêtre tournait le dos au peuple – on n'accordait d'ailleurs pas tant d'importance au célébrant […]. Ils ne s'enfermaient pas dans un cercle, ne se regardaient pas l'un l'autre mais, peuple de Dieu en marche vers l'Orient, ils se tournaient ensemble vers le Christ qui vient à notre rencontre. » (Joseph Ratzinger, L'esprit de la liturgie, Ad Solem, 2001, p.68)

Faute de temps, la suite de la conférence – signalée en gras – n’a pu être prononcée à Londres et mérite donc une attention redoublée car elle n’a été que très peu reprise et commentée jusqu’ici alors qu’elle contient des indications précises et simples sur ce qui devrait accompagner le nouveau mouvement liturgique souhaité par le cardinal Préfet du Culte divin voulu par le pape François.


Le cardinal Sarah célébrant la forme ordinaire ad Orientem à l'Oratoire de Brompton durant Sacra Liturgia 2016. (photo Sacra Liturgia UK)

Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an (12 juin 2015), ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. À chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur. Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime dans le nouveau rite. En effet, je pense qu’une étape cruciale est de faire en sorte que le Seigneur soit au centre des célébrations.

Aussi, chers frères dans le sacerdoce, je vous demande humblement et fraternellement de mettre en œuvre cette pratique partout où cela sera possible, avec la prudence et la pédagogie nécessaire, mais aussi avec l’assurance, en tant que prêtres, que c’est une bonne chose pour l’Église et pour les fidèles. Votre appréciation pastorale déterminera comment et quand cela sera possible, mais pourquoi éventuellement ne pas commencer le premier dimanche de l’Avent de cette année (1), [APPLAUDISSEMENTS NOURRIS] quand nous attendons le « Seigneur [qui] va venir sans tarder » (cf. l’introït du mercredi de la première semaine de l’Avent) ? Chers frères dans le sacerdoce, prêtons l’oreille aux lamentations de Dieu proclamées par le prophète Jérémie : « Car ils tournent vers moi leur dos, et non leur visage » (Jr 2,27). Tournons-nous à nouveau vers le Seigneur ! Depuis le jour de son baptême, le chrétien ne connaît qu’une Direction : l’Orient.

« Tu es donc entré, nous rappelle saint Ambroise, pour regarder ton adversaire, à qui tu as décidé de renoncer en lui faisant face, et tu te tournes vers l’Orient (ad Orientem) ; car celui qui renonce au Diable se tourne vers le Christ, il le regarde droit dans les yeux. » (Traité de saint Ambroise sur les Mystères)

Je voudrais aussi très humblement et fraternellement lancer un appel à mes frères évêques : conduisez vos prêtres et vos fidèles vers le Seigneur de cette façon, particulièrement lors des grandes célébrations de votre diocèse et dans votre cathédrale. Formez vos séminaristes à cette réalité : nous ne sommes pas appelés à la prêtrise pour être, nous-mêmes, au centre du culte, mais pour conduire les fidèles au Christ comme des fidèles compagnons unis dans une même adoration. Encouragez cette simple, mais profonde réforme dans votre diocèses, votre cathédrales, vos paroisses et vos séminaires.

En tant qu’évêques, nous avons une grande responsabilité, et un jour nous devrons en rendre compte au Seigneur. Nous ne possédons rien ! Rien ne nous appartient ! Comme saint Paul l’enseigne, nous ne sommes que « des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu. Or, ce qu’en fin de compte on demande à des intendants, c’est d’être fidèles » (1Co 4,1-2). Il nous faut nous assurer que la liturgie soit réellement respectée dans nos diocèses et que nos prêtres et diacres non seulement observent les règles liturgiques, mais également connaissent l’esprit et la force de la liturgie dont elles découlent. J’ai été fortement encouragé en lisant le texte « L’évêque, gouverneur, promoteur et gardien de la vie liturgique dans de le diocèse » présenté en 2013 lors de la conférence Sacra Liturgia à Rome par Mgr Alexandre Sample, archevêque de Portland dans l’Oregon, aux États-Unis. J’invite fraternellement les évêques à étudier avec attention ces considérations.

Tous les ministres de la liturgie devraient, périodiquement, faire un examen de conscience. Pour ce faire, je recommande la deuxième partie de l’exhortation apostolique Sacramentum Caritatis de Benoît XVI (22 février 2007), « le développement du rite eucharistique ». Cela fait presque 10 ans que cette exhortation a été publiée comme le résultat collégial du synode des évêques de 2005. Quels progrès avons-nous effectués depuis lors ? Dans quelle direction faut-il avancer ? Nous devons nous poser ces questions en conscience, chacun conformément à sa responsabilité. Ensuite, il faut encore faire ce que nous pouvons et ce que nous devons pour réaliser la vision soulignée par le Pape Benoît XVI.

À ce stade, il me paraît utile de rappeler ce que j’ai déjà dit ailleurs : le Pape François m’a demandé de continuer l’œuvre liturgique extraordinaire entreprise par Benoît XVI. (cf. le message à la conférence Sacra Liturgia de 2015 à New York, aux États-Unis). Ce n’est pas parce que nous avons un nouveau Pape que la vision de son prédécesseur est invalidée. Tout au contraire, le Saint-Père le Pape François a un immense respect pour la vision liturgique et les mesures mises en œuvre par le Pape émérite Benoît XVI, dans la fidélité scrupuleuse aux intentions et aux objectifs des Pères du Concile.

Avant de conclure, permettez-moi de mentionner d’autres manières, plus modestes, de contribuer à une mise en œuvre plus fidèle de Sacrosanctum Concilium. La première est que nous devons chanter la liturgie, c’est-à-dire chanter les textes liturgiques, respecter les traditions liturgiques de l’Église et apprécier le vaste trésor de la musique sacrée qui est le nôtre, en particulier la musique propre du rite romain, à savoir le chant grégorien.

Nous devons trouver un bon équilibre entre les langues vernaculaires et l’usage du latin dans la liturgie. Le Concile n’a jamais eu l’intention d’insinuer que le rite romain fût exclusivement célébré en langue vernaculaire. Mais il avait l’intention d’accroître son usage, en particulier pour les lectures. Aujourd’hui, il devrait être possible, en particulier avec les moyens d’impression modernes, de faciliter la compréhension de tous quand le latin est utilisé dans la liturgie eucharistique. Le latin est aussi particulièrement approprié pour les rassemblements internationaux, lorsque la langue vernaculaire n’est pas comprise par beaucoup. Évidemment, lorsque la langue vernaculaire est adoptée, elle doit être assortie d’une traduction fidèle de l’original en latin, comme le Pape François me l’a récemment réaffirmé.

Nous devons nous assurer que l’adoration est au cœur de nos célébrations liturgiques. Le cœur de la liturgie, c’est l’adoration de Dieu. Trop souvent, nous n’allons pas de la célébration vers l’adoration. Or, si nous ne le faisons pas, j’ai peur que nous ne participions pas toujours pleinement et intérieurement à la liturgie. Deux dispositions physiques sont utiles, et même indispensables. La première est le silence. Si je ne suis jamais en silence, si la liturgie ne me donne pas d’espace pour prier en silence et contempler, comment puis-je adorer le Christ ? Comment puis-je le rejoindre dans mon cœur et dans mon âme ? Le silence est très important, et pas uniquement avant ou après la liturgie. Il est le fondement de toute vie spirituelle profonde.

Il en va de même pour l’agenouillement lors de la consécration (à moins d’être malade) : il est essentiel. En Occident, c’est un acte physique d’adoration qui nous humilie devant notre Dieu et Seigneur. C’est en soi un acte de prière. Là où l’agenouillement et la génuflexion ont disparu de la liturgie, ils doivent être rétablis, en particulier pour la réception de notre Seigneur dans la sainte communion. Chers prêtres, chaque fois qu’il est possible, avec la prudence pastorale dont j’ai parlé plus haut, formez vos fidèles à ce bel acte d’adoration et d’amour. Agenouillons-nous pour adorer et aimer le Seigneur dans l’Eucharistie à nouveau !

« L’homme n’est pleinement homme qu’en se mettant à genoux devant Dieu pour l’adorer, pour contempler sa sainteté éblouissante et se laisser remodeler à son image et à sa ressemblance » (R. Sarah, En route vers Ninive, Éditions Saint-Paul 2011, p.196). S’agissant de la réception de la Sainte Communion en s’agenouillant, je voudrais rappeler la lettre de 2002 de la congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, qui affirme clairement que « tout refus de la Sainte Communion à un fidèle à cause de son agenouillement [est] une grave violation de l’un des droits les plus fondamentaux des fidèles. » (Lettre, 1er juillet 2002, Notitiae, n. 436, novembre-décembre, p. 583, traduction libre)

Veiller à l’habillement convenable de tous les ministres de la liturgie dans le sanctuaire, y compris les lecteurs, est aussi très important, si nous voulons que ceux-ci soient considérés comme d’authentiques ministres. Ces services doivent être remplis avec la bienséance due à la sainte liturgie, et les ministres eux-mêmes doivent montrer la révérence convenable pour Dieu et pour les mystères qu’ils servent.

Voilà quelques suggestions : je suis certain que beaucoup d’autres pourraient être faites. Je vous les présente comme autant de manières possibles d’aller de l’avant vers « une manière digne de célébrer la liturgie, tant dans sa forme extérieure que dans les dispositions intérieures ». Ce qui était bien sûr le souhait exprimé par le Cardinal Ratzinger au début de son grand ouvrage L’Esprit de la liturgie (Ad Solem, Genève 2001, p.10). Je vous encourage à faire tout votre possible pour réaliser ce but qui est en parfaite cohérence avec celui de la Constitution sur la Sainte Liturgie du Concile Vatican II.

[…]

© Cardinal Robert Sarah, Sacra Liturgia UK

(1) C’est aussi le premier dimanche de l’Avent 1969, il y 47 ans, que la réforme de Paul VI, symbolisée de fait par le retournement de l’autel versus populum¸ est entrée en vigueur.

Commentaires

  • Magnifique, cette intervention du cardinal Sarah !

    Mais combien de prêtres, combien d'évêques accepteront de suivre ces recommandations ? C'est plus que douteux bien que les Pères conciliaires n'aient jamais recommandé cette "versus populi" dans la constitution sur la Liturgie. que nous ferions bien de relire attentivement ...

    Hélas ! Le modernisme et le post-modernisme restent toujours présents et très agressifs à l'égard de ceux qui comprennent la nécessité de revenir à la grande Tradition écclesiale et qui souffrent de ces liturgies "individualistes" et trop souvent bâclées.... Quand on voit les réactions verbales violentes suite à la très sage recommandation du Cardinal Sarah à Londres, , ce n'est pas encore demain que l'Eglise en Occident battra sa coulpe. En attendant, la sécularisation et la banalisation d'une Eucharistie, mystère du Saint Sacrifice de Jésus, accélèrent la déchristianisation .... et les grands ordres religieux s'évanouissent en Occident.

    Dieu merci ! Le Saint Esprit agit fortement en ces temps : combien d' Instituts religieux nouveaux se définissent par une fidélité radicale à la grande Tradition ! Combien d'abbayes bénédictines en France par exemple, naissent ou renaissent, attirant de nombreuses vocations, grâce à leur retour à la Tradition de l'Eglise ! Partout, germent les grâces de ce Renouveau : de nouvelles communautés dominicaines et franciscaines se démarquent de la mentalité moderniste de leurs confrères et attirent de nombreuses vocations ....

    Réjouissons-nous du courage dont témoigne le Cardinal Sarah ! Il réconforte et encourage. L' Afrique dont il est issu sauvera-t-elle l'Eglise ? Ce serait une belle surprise....

  • La réforme liturgique était nécessaire dans le rite latin de l'Eglise catholique. Le concile Vatican II a eu raison de la décréter. Dans les faits, cette réforme a échoué. En beaucoup d'endroits, l'authentique liturgie catholique n'existe plus et le mystère eucharistique est falsifié et dénaturé. Les causes principales sont les suivantes: le manque d'une vraie vie intérieure, une fausse conception des rapports entre ministère ordonné et laïcat, un grand nombre de chants en langue vernaculaire qui privilégient l'émotionnel et qui occultent la richesse de la doctrine, et, last but not least, les nouveaux autels, placés devant les anciens maîtres-autels, pour permettre une célébration vers le peuple et non plus vers le Seigneur qui vient vers nous.

  • Si, dans las années qui viennent, la situation ne s'améliore pas ou si elle continue à se dégrader, je ne vois d'autre solution pour les catholiques lucides, que de revenir à la liturgie du missel de 1962, dans l'attente du jour où une vraie réforme sera faite, dans l'esprit de l'authentique Vatican II.

  • L'église a toujours procédé à des réformes liturgiques, mais elles étaient prudentes et donc jamais révolutionnaires. Si la liturgie nécessitait quelques modifications, on aurait pu les introduire comme cela se faisait habituellement. La "réforme liturgique post conciliaire" fut en réalité une REVOLUTION liturgique obtenue par les procédés tortueux mis en œuvre par le calamiteux A. Bugnini (voir les Mémoires de Louis Bouyer), lequel termina sa carrière comme nonce apostolique dans l'Iran ayatollesque, ce qui était bien plus une mise à l'écart qu'une récompense. Je serais donc bien intéressé de connaître les raisons qui, selon vous, auraient justifié la réforme liturgique.

  • @Claude Charles. Il fallait, vous avez raison, une réforme prudente, pas une révolution. Du reste cette évolution prudente avait déjà commencé sous Pie XII: usage plus fréquent de la langue vernaculaire dans les sacrements par exemple, mais avec des traductions soignées. Quand je parle d'une nécessité de réforme, elle est de tous les temps. Le but principal est de promouvoir une participation active et intérieure des fidèles. Parmi les bons côtés de Vatican II, citons un lectionnaire plus riche, un choix de préfaces plus grand etc.

  • Pour ma part je suis effrayé par un tel rigorisme rituel que le Christ a combattu toute sa vie. Trop souvent il étouffe la vraie charité et le pape François nous a avertis qu’il pouvait aboutir à une idolâtrie des rites. J’ai lu et apprécié de nombreux livres de Ratzinger, il y parle peu de ces rites bien qu’il est évident qu’il les supporte. Cependant leur valeur n’est utile que pour ceux qui les ont assimilés harmonieusement depuis leur jeunesse ou à la suite d’autres circonstances exceptionnelles. Pour la majorité de ceux qui n’ont pas été touchés par leur symbole, y compris les nombreux ‘paumés’ de notre société, ces rites se montrent incapables de les sortir de leur détresse. Nous devrions même nous demander un trop grand attachement aux rites dans les différentes religions n’est justement pas ce qui incite certains à une intolérance qui détruit tout élan de miséricorde.

  • Vous avez raison, me semble-t-il.

    Sur le point de la liturgie, le Concile de V. II n'a pas été excessif.

    Après Paul VI, manipulé par Bugnini, c'est plus tard et dans les diocèses que le clergé a poussé le bouchon plus loin, trop loin ; sous le regard bienveillant des épiscopes et grâce à la passivité des fidèles.

    Là et alors, on nous a fait appliquer un V. III, inventé "ad libitum".

  • oui ... cela fait tant d'années que les choses se dégradent. Lors de congrès auxquels j'assistais dans les environs de 1985/90 (?) des responsables de notre Eglise s'exprimaient sur le fait que les jeunes ne connaissaient plus leurs prières lorsqu'ils venaient demander le Sacrement de mariage et pourtant ils étaient passés par les écoles catholiques (?)
    Les parents, non plus, n'avaient eu le souci de prier avec eux ... Donc ils n'avaient plus fréquenter l'Eglise ou très peu juste lors de fêtes familiales ou des décès.

    Pour la génération qui a suivi, ce fut encore moins évidemment.
    Une jeune dame, d'une famille catholique, mère de famille, actuellement médecin spécialiste, dit à sa mère en voyant des revues "catholiques" sur un meuble du salon : - "Tu crois encore au père Noël" ?

    C'est comme un mauvais vent qui est passé détruisant tout sur son passage.

    Attention, le taux de suicide chez les jeunes est très important ... Comment expliquer pourquoi, ce jeune de 25 ans, non baptisé, adopté à l'âge de 4 ans, et qui est passé par plusieurs écoles dont une catholique, était sans travail, sans avenir, ce qui a duré deux ans, juste des relations trouvées sur internet et auxquelles il s'était accroché. Le smartphone, c'est comme une sucette, c'est ce qui aide à vivre pense-t-on. Un matin, il fit une tentative de suicide. Il avait pourtant une sécurité existentielle. Il avait un appartement à lui ... (offert). Il avait un boulot ... (trouvé par une relation du père adoptif). Il a une bonne santé.

    Il m'a demandé où se procurer une Bible ...
    Il n'est pas trop tard pour lui dire de passer dans un monastère, chez un priant à qui il confiera sa vie et l'aidera à se reconstruire, demander un coaching, des prières, le Baptême, pour vivre avec à Dieu journellement en sa présence.
    D'autres diront, - "non il faut aller chez un psy" ! lequel lui prescrira encore un produit "relaxant" ou "tranquillisant" pour encore une dépendance de plus.
    C'est plutôt d'une relation personnelle avec Dieu Créateur, Trinité Sainte, qu'il ne connaît pas encore, mais dont il sent la présence, dont il a besoin, me semble-t-il.
    Qu'est ce qu'il y en a des jeunes dans cet état d'esprit. Ils ont reçu beaucoup de choses matérielles, mais rien de choses spirituelles. La vie pour eux n'a pas d'issue. Elle est stupide. Elle ne vaut pas la peine d'être vécue.

    Il est urgent de reconsidérer les propos de notre Pape Benoît XVI, artiste et mystique, universel, repris avec beaucoup de bienveillance et de justesse par Mg SARAH.

  • cher, ( chère ,) Aubelle , merci pour votre texte dans lequel je me reconnais un peu ...
    Profondément dépressive mais très habile à le masquer ,j' avais pris l' habitude, dans ma jeunesse de faire de l' automédication avec des pillules de C. ....n ( amphétamune redevenue célèbre par son usage chez les membres du Daech ! - ça tient éveillé et donne du courage ,...pour quelques heures ).
    Ce produit créant une terrible assuétude , ma jeunesse en fut gravement marquée . Je tentai diverses psychothérapies sans succès . Heureusement je lisais de plus en plus l' Evangile et autres livres religieux ( pour info avant de choisir ma religion , en quelque sorte ). Finalement ce fut un passage d'un mois ( " pour me reposer " ) dans un monastère de dominnicaines contemplatives qui me fit littéralement renaître . Le 14 septembre prochain je fêterai mes 40 ans sans dépendance aucune . 40 ans de liberté intérieure, comme si le jour de la Croix Glorieuse , Jésus avait , de sa croix , brisé la chaine du boulet qui me tenait prisonnière....
    " L' éternité sera courte pour Te remercier " André Frossard.

  • merci, chère Thérèse, pour votre témoignage ... nous avons tous des hauts et des bas, c'est évident.
    Heureusement, il faut savoir que le Seigneur aime à ce qu'on le cherche ... Il est là, comme un amoureux transi ... bien présent. Seul Il connaît notre parcours et les efforts que nous faisons pour lui rester fidèles. Comme tous les amoureux, nous devons le fréquenter souvent, oui, c'est le secret.
    .
    J'ai été touchée par Ste Catherine de Sienne, dominicaine comme vous savez. Elle aussi, dégageait comme un "feu" envers le Christ, l'Eglise, le St Père..
    Oui, la vie des saints est très parlante. Nous avons chacun( e) nos préférés bien sûr... Ils ont eu tant d'expériences à nous partager.
    J'aime aussi le site : catholique.be qui nous donne les lectures et méditations pour chaque jour, c'est aussi "dominicain" ordre prêcheur. On est gâté en 2016. Il y a tant de bienveillance de la part des ordres religieux, sur leurs sites respectifs. Et belgicatho qui nous permet de nous enrichir de nos expériences et recherches ... c'est génial !

  • Les paroles liturgiques de l'Eglise sont une catéchèse qui nous rappellent lors de chaque Messe ce qu'est la foi catholique. Les modifier, c'est mettre à mal la doctrine. Hélas, on ne compte plus les célébrations infidèles à ce qu'elles doivent être. Hélas aussi, on doit constater que nos évêques ne lèvent jamais le petit doigt vis-à-vis de tant de leurs prêtres qui se permettent (en ajoutant ou en retranchant) de dénaturer ce qu'ils doivent transmettre. Plutôt que de s'en prendre par exemple à la FSA (qui, elle, respecte la liturgie), ils feraient bien mieux de crosser tous les clercs qui trafiquent ce qu'ils doivent célébrer. Seulement ils ne le font pas. Et leur silence coupable révèle une complicité qui sent le soufre. jpsnyers.blogspot.com

  • Mgr Charue, évêque de Namur, au temps du concile, n'était guère favorable à la célébration face au peuple, qui commençait à se généraliser dans les paroisses. A un curé qui s'excusait de n'avoir pas encore installé un nouvel autel dans sa paroisse, il aurait répondu: "Personne ne vous oblige à le faire!"

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