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Les évêques de Belgique et le nouvel élargissement des conditions de l'avortement

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Nouvel élargissement des conditions de l'avortement

Déclaration des évêques belges

Un an à peine après avoir sorti l'avortement du Code pénal dans notre pays, on envisage une nouvelle révision de la loi sur l'avortement. On veut élargir la possibilité de pratiquer un avortement jusqu’à la dix-huitième semaine de grossesse et réduire le délai de réflexion obligatoire de 6 jours à 48 heures.
Au-delà d’une modification dans la pratique, il s’agit d'un changement dans la signification de l'interruption de grossesse : l'avortement devient une intervention médicale ordinaire.

La loi peut, bien sûr, envisager l'avortement comme un simple acte médical. Mais il ne sera pas vécu ainsi. On peut en sortir bouleversé et désespéré. En suggérant qu'il s'agit d'une intervention ordinaire, la loi ne tient nullement compte du ressenti et du vécu de ces personnes. Pourquoi encore solliciter conseil ou aide ? Dès le départ, on risque de prendre les questions à la légère. Désarroi et solitude n’en seront que plus exacerbés. Considérer l'avortement comme un simple acte médical en fait aussi un droit. Qui pose des questions ou refuse l'avortement devra en répondre. C’est applicable tant au médecin qu'à la femme concernée. Invoquer la notion de liberté de conscience sera aussi de plus en plus difficile même si on la maintient.

L'état de droit garantit la protection de la dignité humaine et de l'intégrité physique de chacun. N'en est-il pas de même pour une vie humaine à naître ? Pourquoi faire comme si ce n'était pas encore la vie ? Où est la limite ? Pourquoi justement là ? Pourquoi ces questions sont-elles si rarement, voire jamais abordées dans le débat ?

Des avertissements ont retenti dans la presse, dans les milieux médicaux et universitaires. Ils ne proviennent pas d’une perspective idéologique particulière. Ce problème concerne toute la société et chacun de nous. Comme si les arguments n'avaient plus d'importance.

Il est incompréhensible qu'une question d’une telle importance et si délicate soit traitée aussi vite et sans débat de fond préalable.

Le Cardinal Joseph De Kesel et les évêques de Belgique

Commentaires

  • Il ne s'agit là que d'un plat et horizontal constat des lieux. On aimerait entendre de la bouche des évêques des expressions telles que "Toute vie humaine, embryonnaire y compris, est SACREE", (et pas seulement "digne": ce mot bateau profane. Que le Monde pousse les hauts cris ou pas, peu importe, les évêques ont le devoir de faire comprendre que l'avortement est un acte sacrilège, une abomination devant Dieu. En sont-ils au moins convaincus compte tenu de la tiédeur et de l'horizontalité de leurs propos?

  • Merci Anne-Christine. Effectivement toute vie humaine est SACRÉE de sa conception à sa fin naturelle, car voulue par Dieu, avec l'aide de l'homme. Pour le chrétien (et sauf erreur pour les autres monothéismes bibliques) l'homme est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu et appelé avec les anges à la vie éternelle, contrairement aux animaux. Il y a dans chaque homme une étincelle divine unique. Sa « dignité » ne dépend pas de son état physique ou mental, ni de la volonté d'autrui, parents, enfants, médecins ou législateurs. La réaction de Monseigneur De Kesel et associés est évidemment très décevante. Mais les évêques belges ne sont pas les seuls clercs plus préoccupés de plaire au monde que à Dieu, et à être véritablement lâches.

  • Lorsque l'on devient parent on le devient pour l'éternité. On peut abandonner son enfant, le renier, le tuer, on reste père ou mère d'un enfant abandonné, renié, mort. Et l'on devient parent au moment de la fécondation d'un ovule maternel par un spermatozoïde paternel et de la formation d'un nouvel être humain toujours absolument unique et irremplaçable.

  • Cardinal et évêques (?) pleurnichards...ad nauseam.
    Belle illustration des terribles invectives de Nietzsche sur la lâcheté ecclésiastique.
    "Parce que tu es tiède... je vais te vomir de ma bouche." (Apocalypse, III, 16; trad. Fillion.)

  • L'Etat de droit est aussi un mot bateau: vous connaissez quelquechose de plus mouvant que l'Etat de droit?? Les persécutions contre les juifs en 1935 faisaient partie de l'Etat de droit de l'époque. C'est pourquoi aucune protection n'est plus accordée par l'"Etat de droit". C'est frappant de voir à quel point notre Etat protège de moins en moins les citoyens - et surtout les plus faibles d'entre eux, les enfants à naître - tout en renforçant les amendes de toute sorte contre ceux qui n'adhèrent pas à l'idéologie du moment... En fait, l'"Etat de droit" reflète cette idéologie de l'instant et nos Evêques ont absolument tort de s'en étonner!

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