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Secret de la confession : valable du début à la fin (Pape François)

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Lors d’une rencontre le 25 mars 2022 avec les participants à une formation sur le “For interne” organisée par la Pénitencerie apostolique, au fil de son long discours de près d’une demi-heure, le pontife n’a pas fait référence aux préconisations de commissions d’enquêtes sur les abus sexuels remettant en question le secret de la confession pour les criminels. Le chef de l’Église catholique a plutôt dénoncé « une relativisation du sceau sacramentel », qui s’immisce « dans quelques groupes, quelques associations » religieux.

Selon eux, a-t-il expliqué en sortant de ses notes, « le secret porte sur le péché mais ensuite tout ce qui est dit après ou avant, tu peux le dire »« Non », a répondu fermement le pontife, en décrétant : « Au moins sous ce pontificat, la doctrine commune est que le secret est du début à la fin » de la confession, sans entrer dans des « nuances ».

En octobre dernier, le cardinal Mauro Piacenza, pénitencier majeur de la Sainte Église romaine, était allé dans le même sens en soulignant que tout ce qui est dit pendant une confession est « sous un sceau absolument inviolable ».

Les consignes pour confesser

Improvisant largement durant l’audience, le pontife a demandé aux confesseurs de ne pas « torturer » le pénitent en forçant à donner les détails de ses péchés« Et comment cela s’est passé ? Combien de fois ? […] Et si Jésus te traitait comme cela ? » a-t-il lancé, déclenchant les rires des participants. « La curiosité c’est le diable. […] Tu as compris, pardonne ce que tu as compris, point », a insisté le 266e pape.

Il a recommandé aux prêtres de « créer un climat de paix » et de « laisser parler », critiquant le confesseur « qui s’écoute lui-même », qui pense à « ce qu'[il] va dire pendant que l’autre parle ». Et le prêtre doit parler brièvement, a-t-il ajouté, ce ne doit pas être une « homélie dominicale », car « le pénitent veut s’en aller le plus vite possible ».

Le droit d’être pardonné

« Nous avons tous le droit d’être pardonnés, tous », a affirmé l’évêque de Rome, qui a aussi dénoncé la tentation de réduire la confession à un simple « dialogue », où l’on prodiguerait « deux ou trois conseils psychologiques pour avancer ».  

Parlant de miséricorde, le pape a cité une comédie musicale “pop” – un style de musique « que je ne comprends pas mais dont on dit qu’elle est belle », a-t-il plaisanté – sur le Fils prodigue. Dans cette œuvre, ce dernier écrit à son père en lui demandant d’accrocher un mouchoir blanc à sa fenêtre pour signifier qu’il accepte de lui pardonner. « Au dernier acte, a alors raconté le pontife, quand le fils arrive, […] toute la maison est couverte de mouchoirs blancs. La miséricorde de Dieu n’a pas de limites, et la miséricorde d’un confesseur non plus. »

Le crucifix dérobé

L’ancien provincial de la Compagnie de Jésus a aussi évoqué l’histoire d’un prêtre qui confessait tout le clergé de Buenos Aires, y compris le Père Jorge Mario Bergoglio, a glissé le pape. Il voulait éviter d’« aller chez les jésuites ». Ce grand confesseur écoutait les pénitents en répétant : « C’est bon, courage, avance… ».

À sa mort, le pape François a confié avoir subtilisé dans son cercueil le crucifix de son chapelet – qu’il porte encore aujourd’hui avec lui – en le priant de lui accorder « la moitié de (sa) miséricorde ».

Pardonnez « avec un grand amour », a conclu le pontife en rappelant une légende du sud de l’Italie selon laquelle la Vierge Marie ouvre la fenêtre aux malandrins qui n’ont pu entrer par la porte du Paradis.

« Habiter le confessionnal » : l’invitation du pape François aux prêtres (traduction complète) (zenit.org)

Commentaires

  • Il a quelques années, ayant décidé de me confesser après pas mal d'années où j'avis quitté l'Eglise, j'ai fait le tour des églises environnantes puis de plus en plus près de Liège jusqu' à arri.ver au centre. et même à la cathédrale. Beaucoup de portes fermées et pas de confessionnal ni de confesseur sauf dans une seule église où le confessionnal était une petite pièce vitrée où confesseur et confessé étaient parfaitement visibles de l'extérieur , sans doute en vertu d'un progressisme progressant pronant la transparence comme nouvelle vertu.
    Ayant été éduqué jadis dans de tout autres valeurs , cela m'apparaissait plutôt comme une sorte d'exhibitionnisme tout à l'opposé de la discrétion qui prévalait alors. J'y suis quand-même allé mais je n'y ai plus jamais remis les pieds.
    Alors donc, le secret de la confession, c'est parfait mais on ferait bien d'en revenir aussi à la discrétion qui fut la règle durant des siècles. Par quel progrès n'y avons-nous plus droit ? Finirons-nous bientôt par devoir nous confesser sur Facebook ? Peut-être s'agit-il désormais de punir ou d'empêcher le péché d'amour-propre qui refuse une sorte de publicité ?
    Toujours est-il que, depuis lors, je ne vais plus ni à la confession ni à la communion.

  • Bien d'accord avec vous sur la discrétion, Eleison.

    Par ailleurs, j'ai à coeur de vous dire: « C’est bon, courage, avance… ».
    Pour la Joie de Notre Seigneur qui n'est que Pardon et Miséricorde, n'ayez pas peur de retourner à la confession et à la communion.
    Laissez triompher en vous le Coeur Immaculé de Marie!
    Fraternellement.

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