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Guerre à l’Est de la RDC : Tshisekedi joue la fibre patriotique et l’Eglise suit :

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Selon Christophe Rigaud (site web Afrikarabia), dans son discours à la Nation et face aux échecs militaires et diplomatiques, Félix Tshisekedi avait à coeur de justifier ses choix et de plaider sa bonne foi face à des partenaires qui n’ont pas tenu parole, et singulièrement, le Rwanda. Mais derrière l’explication de texte du président congolais, se cache aussi l’intention de sonner le rassemblement derrière sa bannière à un peu plus de 12 mois des élections de 2023. En mobilisant la population pour défendre la Patrie en danger et particulièrement la jeunesse congolaise, Félix Tshisekedi espère pouvoir faire taire les critiques et faire se rallier toute la classe politique derrière lui, au nom de « l’unité de la Nation ». Les caciques du mouvement présidentiel ne voudraient pas que les revers militaires face au M23 se transforment en rejet du président Tshisekedi par la population à l’aube d’une année électorale cruciale. (Christophe Rigaud – extrait du site web Afrikarabia). Ce que corrobore par ailleurs le site d’information d’Afrique Centrale :

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"L’appel à la mobilisation générale lancé il y a quelques jours par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en rapport avec la situation sécuritaire que connaît la République démocratique du Congo (RDC) dans sa partie orientale, continue d'alimenter la chronique politique de ces derniers jours :

Dans l'opinion nationale, l’écho est plutôt favorable. Le discours présidentiel a réconforté bien des convictions. Face aux agressions récurrentes des Rwandais sur leur sol via son appendice le M23, les Congolais sont, comme qui dirait, sur le pied de guerre, prêts à parer à toute éventualité. C’est non sans raison que dans leur déclaration rendue publique le 10 novembre, les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) ont invité les Congolais à se mobiliser en tant que peuple pour rétablir les équilibres rompus. A la suite du chef de l’Etat qui a fait du rétablissement de la paix et de la sécurité le leitmotiv de sa mandature, les évêques catholiques n’ont mieux fait que de se rallier à son engagement et de l’accompagner dans leur sacerdoce.

« L’heure est grave. Notre pays est en danger ». Tel est l’intitulé de la déclaration de la Cénco qui, visiblement, prend la mesure du temps et de l’enjeu, rejoignant ainsi le garant de la nation dans son exhortation à défendre la patrie. La Cénco invite, en effet, les Congolais à la vigilance pour faire face à la menace qui plane sur la RDC. « Ne croisons pas les bras. Restons vigilants et mobilisons-nous ! Ne laissons pas balkaniser la RDC, mettons-nous tous debout pour sauvegarder l’intégrité territoriale de notre pays  », peut-on lire dans leur déclaration.

Regarder dans la même direction

Des mots qui traduisent l’aspiration à la paix, à l’unité et à la cohésion nationale des princes de l’Eglise. Des concepts chers au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, sur lesquels s’est d'ailleurs cristallisée son adresse à la nation. En des termes différents, les prélats catholiques ont également insisté sur la nécessité, pour les Congolais, de regarder dans la même direction au-delà de tout clivage politique, idéologique, religieux et tribal et de faire bloc contre l’ennemi commun. Autant que le président de la République, ils en ont appelé à la responsabilité citoyenne. Une manière de mettre un peu plus d’emphase sur l’exhortation du premier citoyen congolais à une prise de conscience collective et à une mobilisation tous azimuts.           

S’adressant aux compatriotes qui servent sous le drapeau, les évêques catholiques ont emboîté la même approche que le président Félix Tshisekedi en leur rappelant leurs responsabilités tout en aiguillant leur sens élevé de patriotisme et de sacrifice dans la défense de l’intégrité territoriale, parfois au prix de leur vie. En demandant aux gouvernants d’éviter toutes sortes d’alliances avec ceux qui ont développé une forme de « mercantilisme militaire » ayant comme vrai objectif le pillage des ressources du Congo sur fond d'une duplicité de la communauté internationale et des organisations régionales, il est clair que la Cenco soutient la mise en garde faite par le chef de l‘Etat à tous les traitres et autres brebis galeuses qui servent les intérêts de l’ennemi.

A la fin, la déclaration des évêques de la Cénco rejoint, à maints égards, les idées exprimées par le président de la République dans son adresse à la Nation. Les deux textes s’imbriquent dans leur approche de la résolution de la question sécuritaire à l’Est avec, en sus, une volonté commune affichée d’en finir avec la horde du M23, supplétif de l’armée rwandaise, quand même la possibilité d’une résolution diplomatique reste toujours de mise.  Au-delà de tout, les chrétiens et les personnes de bonne volonté ont été exhortés à jeûner, à prier et à poser des gestes de solidarité particulièrement envers les déplacés de guerre en situation de détresse".

Ref. Guerre dans l’Est : les évêques catholiques mobilisent à leur tour

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