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Écoutez les saints : La dignité du sacerdoce détruit l'idole de l'égalité

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D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

Écoutez les saints : La dignité du sacerdoce détruit l'idole de l'égalité

Jésus est mort, dit saint Alphonse de Liguori, pour instituer le sacerdoce.

22 mars 2023

La dignité de la prêtrise, estimée tout au long de l'histoire de l'Église comme la plus supérieure des dignités, est aujourd'hui attaquée par un dogme séculier omniprésent d'égalité sociale. 

Pourtant, pour les premiers Pères de l'Église et la majeure partie de l'histoire de l'Église, la suprématie de la dignité sacerdotale était incontestablement inégale et plus importante que la dignité de toute autre vocation. 

Dans son épître aux chrétiens de Smyrne au IIe siècle, saint Ignace d'Antioche a qualifié la prêtrise de "sommet des dignités", tandis que saint Éphrem le Syrien a décrit la vocation sacerdotale comme "un miracle stupéfiant, grand, immense et infini" dont la dignité "dépasse tout entendement". 

Dans Les devoirs et la dignité du prêtre, saint Alphonse de Liguori, du XVIIIe siècle, explique pourquoi l'Église a toujours considéré la dignité du sacerdoce comme primordiale, et en aucun cas égale aux autres vocations, en raison du don étonnant qu'a le prêtre de célébrer le saint sacrifice de la messe.

"L'Église tout entière ne peut rendre à Dieu autant d'honneur ni obtenir autant de grâces qu'un seul prêtre en célébrant une seule messe", écrit-il. Un prêtre, en célébrant la messe, rend un plus grand honneur au Seigneur "que si tous les hommes, en mourant pour Dieu, lui offraient le sacrifice de leur vie", ajoute-t-il. 

"Jésus est mort pour instituer le sacerdoce", poursuit saint Alphonse, soulignant qu'il n'était pas nécessaire qu'il "meure pour racheter le monde, car une goutte de son sang, une seule larme ou une prière suffisait à procurer le salut à tous", mais pour instituer le sacerdoce, "la mort de Jésus-Christ a été nécessaire".

Il ajoute : "S'il n'était pas mort, où trouverions-nous la victime que les prêtres de la Nouvelle Loi offrent maintenant, une victime tout à fait sainte et immaculée, capable de rendre à Dieu un honneur digne de lui ?" 

Le saint énumère les grands pouvoirs et facultés conférés à un prêtre, depuis la confection de Jésus dans l'Eucharistie et le "pouvoir des clés" jusqu'à la "délivrance des pécheurs de l'enfer" et leur "transformation d'esclaves de Satan en enfants de Dieu". Il souligne également que Dieu lui-même est "obligé de se conformer au jugement de ses prêtres, et de ne pas pardonner ou de pardonner, selon qu'ils refusent ou donnent l'absolution, pourvu que le pénitent en soit capable". 

La dignité du prêtre est si grande, écrit saint Alphonse, "qu'il bénit même Jésus-Christ sur l'autel comme une victime à offrir au Père éternel". C'est pour ces fonctions, explique-t-il, que les prêtres sont appelés vicaires du Christ et représentants de Dieu sur terre. 

Mais avec le don d'une telle dignité supérieure, on attend beaucoup, et les conséquences d'un péché de la part du prêtre sont d'autant plus grandes. 

Saint Alphonse explique comment les vertus d'un prêtre doivent surpasser celles des laïcs. "Les prêtres doivent être saints, car Dieu les a placés dans le monde comme modèles de vertu", dit-il. C'est dans cet esprit qu'il met en garde contre la gravité du péché d'un prêtre, "parce qu'il pèche à la vue de la lumière". Combien serait-il préférable pour un prêtre qui tombe dans le péché "d'avoir été un pauvre paysan sans instruction, qui n'avait jamais connu la loi ! 

Citant saint Jean Chrysostome, il poursuit : "Le péché auquel le prêtre consent peut être commis par de nombreux séculiers, mais son châtiment sera bien plus sévère parce que son aveuglement sera bien plus grand que le leur." 

Et selon saint Jérôme : "Grande est la dignité des prêtres, mais grande aussi est leur perdition, si dans le sacerdoce ils tournent le dos à Dieu." 

Peut-être que si la dignité suprême et la responsabilité exaltée du prêtre étaient redécouvertes dans l'Église d'aujourd'hui, tant de nos maux ecclésiastiques contemporains pourraient être guéris. 

Edward Pentin a commencé à faire des reportages sur le Pape et le Vatican à Radio Vatican avant de devenir le correspondant à Rome du National Catholic Register d'EWTN. Il a également fait des reportages sur le Saint-Siège et l'Église catholique pour un certain nombre d'autres publications, notamment Newsweek, Newsmax, Zenit, The Catholic Herald et The Holy Land Review, une publication franciscaine spécialisée dans l'Église et le Moyen-Orient. Edward est l'auteur de The Next Pope : The Leading Cardinal Candidates (Sophia Institute Press, 2020) et de The Rigging of a Vatican Synod ? An Investigation into Alleged Manipulation at the Extraordinary Synod on the Family (Ignatius Press, 2015). Suivez-le sur Twitter à @edwardpentin.

Commentaires

  • En voulant faire du prêtre un camarade et en oubliant que sa vocation est un miracle stupéfiant, comme le dit St Ephrem ,nous avons entraîné la banalisation de leur mission et en conséquence le risque de chute pour certains d’entre eux . Prions pour que les laïcs que nous sommes acceptent de leur rendre la place qui est la leur .

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