Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les athlètes trans n'ont rien à faire dans les compétitions sportives des femmes

IMPRIMER

De

Marguerite Stern : «Pourquoi les athlètes trans n'ont rien à faire dans les compétitions sportives des femmes»

Marguerite Stern est une militante féministe à l'origine des collages contre les féminicides . Ancienne membre des Fémen, elle est, avec Dora Moutot, à l'origine du lancement de la plateforme «Femelliste» . Ce manifeste en ligne entend «s'opposer aux législations qui effacent le sexe au profit de la notion d'identité de genre».

 

Régulièrement, la twittosphère française s'émeut de voir qu'à l'international, des hommes se déclarant «femmes trans», remportent des compétitions sportives féminines. Nous observons ce folklore de loin en pensant que cela n'arrivera jamais dans notre pays, que l'Amérique c'est l'Amérique. Et bien pour la première fois en France, c'est arrivé : un homme a remporté une compétition sportive féminine. Halba Diouf, qui selon France Culture cumule glorieusement les oppressions («femme trans, noire et musulmane»), a remporté une course départementale de 200 m féminin ce dimanche 7 main avec un temps de 22”67. Je précise que la Fédération française d'athlétisme (FFA), en dépit des règles émises par la Fédération internationale d'athlétisme, lui a interdit de participer aux compétitions nationales, mais l'a autorisé à concourir jusqu'au niveau départemental — mais ne prend heureusement pas en compte ses performances pour d'éventuels records. Il n'en demeure pas moins que cet homme a volé le podium de femmes ayant travaillé dur pour en arriver là. Analyse d'un scandale qui ne dit pas son nom.

Depuis trois ans, je m'oppose publiquement au transgenrisme que je définis comme une idéologie qui voudrait nous faire avaler que le sexe est un «construit social» — comme l'écrit le Planning familial dans son lexique trans — ; que changer de sexe est possible pour les mammifères que nous sommes ; que la dichotomie femelle / mâle est une invention de l'esprit ; en bref, que la sexuation est un mythe. «Et si les faits disent autre chose, les faits doivent être modifiés», disait Orwell dans 1984.

Je trouve cette idéologie fantasque ; et intellectuellement, elle me divertit. Mais le problème c'est que son effraction dans le réel cause beaucoup trop de dégâts pour la reléguer au statut de simple amusement. J'observe tous les jours sa progression en France — y compris dans les institutions étatiques (sphère législative, services publics, etc).

Aujourd'hui, il est question de sport, et plus précisément de l'incroyable performance d'Halba Diouf qui a réussi l'exploit de se hisser à la 58e place mondiale alors qu'il stagnait à la 980e place nationale. Parce que Monsieur s'administre des œstrogènes. Parce que Monsieur déclare être une femme. Parce que si Monsieur affirme être une femme, alors c'est qu'il est en une.

Il ne suffit pas de s'injecter des hormones contraires ; ni de subir une ablation des parties génitales avec reconstruction d'un simulacre du sexe contraire (ce que les transgenristes appellent « opération de réassignation sexuelle ») pour « changer de sexe ».

Marguerite Stern

Connaissez-vous la loi dite de Brandolini ? On peut la résumer comme le principe selon lequel la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des inepties est toujours supérieure à celle nécessaire pour les produire. C'est parti.

Jusqu'à présent, nous avons toujours nommé la femelle Homo Sapiens femme et le mâle Homo Sapiens homme ; de la même façon, nous nommons par exemple chattes les individus Felis catus femelles et chats les individus Felis catus mâles, etc. Il n'y a aucune raison pour que ça change. «Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde», disait Albert Camus.

La sexuation d'un être humain se manifeste dans toutes les cellules de son corps — à l'exception des cellules sanguines. Il ne suffit pas de s'injecter des hormones contraires ; ni de subir une ablation des parties génitales avec reconstruction d'un simulacre du sexe contraire (ce que les transgenristes appellent «opération de réassignation sexuelle») pour «changer de sexe». «Changer de sexe» est impossible ; cette expression est un abus de langage.

Une fois ces faits énoncés, nous pouvons en déduire que lorsqu'on naît homme, on demeure homme, et que lorsqu'on nait femme, on demeure femme. Jusqu'à preuve du contraire. Jusqu'à ce que la médecine soit en capacité de changer les informations chromosomiques de chacune de nos cellules, jusqu'à ce qu'une nouvelle technologie puisse modifier nos os, nos ligaments, notre taux d'hémoglobine, etc. ; notre sexuation demeure immuable et nous ne pouvons pas faire abstraction de notre innéité.

Chez l'être humain, le sexe est déterminé par la 23e paire de chromosomes : XX pour les femelles ; XY pour les mâles. Les chromosomes comportent des gènes qui déterminent nos caractéristiques physiques, physiologiques, ainsi que certaines caractéristiques mentales.

Les différences physiques entre les individus mâles et femelles sont nombreuses. Parmi celles qui ont un impact sur les performances sportives, on peut par exemple citer :

- la production d'hormones ;

- la fonction cardiaque — elle est généralement plus rapide chez les femmes qui atteignent plus rapidement leur pouls maximum lors d'un effort, certaines de leurs artères sont plus courtes, et leurs coeurs sont environ 30% plus petits ;

- la consommation d'oxygène — l'hémoglobine (qui sert à transporter l'oxygène) est en proportion plus élevée chez les hommes que chez les femmes ;

- la répartition des graisses ;

- la taille — les femmes sont en moyenne 10% plus petites que les hommes, tous groupes ethniques confondus ;

- l'ossature ;

- la masse musculaire — en moyenne 35% de la masse totale chez les hommes contre 28% chez les femmes ;

- la qualité des ligaments — ceux des femmes permettent plus de laxité ; ceux des hommes qui permettent plus d'explosivité.

De la même manière que toute société ne peut fonctionner sans lois, toute compétition sportive ne peut fonctionner sans règles ; il n'y a aucune raison logique pour léser l'intérêt des femmes au profit des intérêts de quelques hommes.

Marguerite Stern

Ces différences influent sur les capacités sportives. À titre d'exemple, le record du 100m féminin est de 10”49, et le masculin de 9”58. L'écart est de quasiment 1”, c’est-à-dire à peu près 10% du temps total de la course ; il reflète l'écart moyen entre les performances des femmes et des hommes à un niveau international. Serena Williams l'affirme elle-même : elle perdrait «6-0, 6-0 en cinq minutes face à Andy Murray».

Néanmoins, dans des disciplines comme la natation synchronisée, ou la gymnastique — qui sont moins valorisées—, les performances des femmes dépassent celles des hommes. On voit étonnamment moins de femmes trans voler les podiums des femmes dans ces sports-là.

Il est vrai qu'un homme sous œstrogène perd une partie de ses capacités musculaires, mais il garde globalement le reste de ses capacités inchangé.

De la même manière que toute société ne peut fonctionner sans lois, toute compétition sportive ne peut fonctionner sans règles ; il n'y a aucune raison logique pour léser l'intérêt des femmes au profit des intérêts de quelques hommes.

Les femmes ont dû batailler pour arracher la possibilité d'avoir accès à leurs propres compétitions sportives. Kathrine Switzer en est un exemple superbe. Cela est aujourd'hui remis en question. C'est un retour en arrière grave. Les hommes n'ont rien à faire dans les compétitions sportives des femmes.

Commentaires

  • Preuve supplémentaire de cette supercherie: on ne verra jamais une femme devenue "homme" dans une compétition masculine.

    Pourquoi les "transgenres" ne feraient-ils pas de compétition entre eux/elles? Puisqu'ils sont au-delà des genres (c'est la signification du préfixe "trans"), qu'ils se fabriquent donc un trans-sport :-) (hum!).

Les commentaires sont fermés.