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Une messe géante à Lubumbashi a clôturé le congrès eucharistique national

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De rfi (Radio France Internationale):

RDC: messe géante à Lubumbashi pour la fin du congrès eucharistique national

11 juin 2023

Les évêques venus de toute la RDC et plus de 20 000 fidèles ont assisté, ce dimanche matin 11 juin, à Lubumbashi, à la messe de clôture du 3e congrès de l’Église catholique sous le thème « Eucharistie et famille ». Quatre mois après la visite du pape en RDC, le Saint-Siège y a envoyé son émissaire, monseigneur Luis Antonio, pour présider la cérémonie de clôture de ce grand rassemblement. Occasion pour les chrétiens catholiques de réaffirmer l’unité du peuple congolais. Reportage.

Avec notre correspondante à LubumbashiDenise Maheho

C’est dans un stade du Tout Puissant Mazembe plein à craquer que, drapelet à la main, des milliers des fidèles ont assisté à une messe solennelle dans une ambiance de fête.

Matilde Ngombe était là à 4H du matin pour ne pas rater l’évènement : « Aujourd'hui, c’est un grand jour, un jour de bénédiction. C’est ma première fois de participer à un congrès, c’est donc un jour de joie. » 

Monseigneur Luis Antonio, envoyé du pape François, a saisi cette occasion pour interpeller l’assistance sur les maux qui peuvent anéantir le monde. « Nous nous ressassons trop de colère, de jalousie et de compétition. Nous buvons au puits de la cupidité, de la corruption et de la manipulation. »

Pour sa part, monseigneur Marcel Utembi, président de la Cenco a exprimé sa compassion pour les victimes de la guerre et des catastrophes : « Nos familles ont faim. Plusieurs parents, suite à leur maigre salaire, n’arrivent pas à subvenir aux besoins alimentaires et autres de leurs enfants. »

Enfin, l'archevêque de Lubumbashi, Fulgence Muteba, a mis en garde les politiciens congolais contre la balkanisation du pays. « Quiconque osera diviser ce pays pour des velléités politiques, trouvera ce peuple sur son chemin », a-t-il déclaré.

D’un ton ferme, monseigneur Fulgence Muteba, archevêque métropolitain de Lubumbashi, a déclaré :

« Qu’il s’agisse du cuivre et du cobalt du Katanga, du diamant du Kasai, ou encore du bois de l’Équateur et des recettes douanières des frontières de neuf pays qui nous entourent, les dividendes de ces immenses richesses, sont accaparés par une rare gloutonnerie d’une élite au pouvoir et des multinationales peu scrupuleuses. » 

Un discours approuvé par Tshikez Diemo, membre du PPRD de Joseph Kabila, parti de l’opposition : « C’est un appel à la responsabilité parce que , ce que nous voyons dans ce pays, nous ne l’avons pas connu à un tel niveau et c’est dommage. »

Sur le chapitre de l’unité et de la paix recherchées en RDC, évoquée aussi par l’archevêque de Lubumbashi, la députée Solange Masumbuko, membre de la majorité au pouvoir, se veut rassurante : « Tous ensemble, nous sommes unis pour la paix en RDC. Il n’y a pas de clivage, ni opposition ni majorité. »

Pour l'archevêque de Lubumbashi, malgré la guerre et la misère, le peuple congolais espère toujours un lendemain meilleur, surtout en cette période électorale qui s'ouvre dans le pays.

Commentaires

  • Le pape Benoît XVI a abordé la question des « concélébrations massives » dans une réponse donnée à la question d’un prêtre du diocèse de Rome : « Nous avons des célébrations eucharistiques avec la participation des foules. Selon moi, je dois dire, cela reste un problème, parce que la communion concrète dans la célébration est fondamentale et donc je ne pense pas que la réponse définitive ait vraiment été trouvée. (...) J’ai fait poser une autre question, sur la concélébration en masse parce que si, par exemple, mille prêtres concélèbrent, on ne sait pas si subsiste encore la structure [de la liturgie eucharistique] voulue par le Seigneur. Mais dans tous les cas, ce sont des questions. Et ainsi s’est présentée à vous la difficulté de participer à une célébration de masse au cours de laquelle il n’est pas possible que tous soient également impliqués » (discours du 7 février 2008 lors d’une rencontre avec les prêtres du diocèse de Rome).
    Mgr Piero Marini, qui fut président du Comité Pontifical pour les Congrès eucharistiques internationaux, ancien maître des cérémonies pontificales de Jean-Paul II puis de Benoît XVI, fit quant à lui la remarque suivante : « Les célébrations avec un grand nombre de fidèles, comme les Journées mondiales de la jeunesse, présentent, comme l’a observé Benoît XVI, quelques problèmes qui ne sont pas faciles à résoudre. Il s’agit du nombre de concélébrants, de la distribution de la communion aux fidèles, et plus généralement de la participation concrète. Le pape a déjà donné quelques indications en ce qui concerne la participation des prêtres qui concélèbrent, et il a posé la condition que ceux-ci soient placés sur la scène-presbyterium afin que leur relation à l’autel soit évidente. » (« L’Osservatore Romano », 26 avril 2008, 8).

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