Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Elections au Congo : La Ceni ne veut rien entendre, Fayulu appelle à la mobilisation du peuple

IMPRIMER

Selon la « Libre Afrique » : la Belgique reste étonnamment silencieuse et semble fermer les yeux jusqu’ici sur les dérapages du régime Tshisekedi :

« Rien ! La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) congolaise, qui travaille à l’organisation du scrutin législatif et présidentiel annoncé pour le 20 décembre prochain ne modifie rien à sa feuille de route malgré les appels répétés de l’opposition politique mais aussi de nombreuses organisations de la société civile et des églises catholique et protestante qui appelaient à la décrispation du processus électoral, notamment par la mise sur pied d’un audit externe du fichier électoral.

La réponse du président de la Ceni, Denis Kadima kazadi, est sans appel. Conforté par l’assemblée plénière de sa Ceni, il a balayé d’un revers de la main cette demande d’un audit externe. Pour lui, il est entendu que l’audit qu’il a fait mener au pas de charge par quelques experts étrangers, suffit à valider le processus en cours.

“L’audit externe du fichier électoral ne constitue pas en soi une exigence légale”, explique le communiqué de la Ceni du 10 juillet qui balaie aussi les autres demandes de l’opposition qui appelaient à revoir la composition du bureau de la Ceni, de la Cour constitutionnelle ou la loi électorale, tous ces éléments acquis à la majorité présidentielle.

Même la communauté internationale, très discrète jusqu’ici sur le processus en cours en République démocratique du Congo, appelle le pouvoir congolais à tout entreprendre pour faire baisser les tensions et pour crédibiliser ce passage par les urnes. Les États-Unis, par la voix du secrétaire d’État Antony Blinken, ont plusieurs fois appelé à la tenue d’un scrutin vraiment libre, démocratique et inclusif, indiquant par cette démarche ses doutes sur le processus en cours. L’Union européenne a aussi multiplié ses appels, tandis que la Belgique, qui avait adopté un positon très ferme face au régime de Joseph Kabila, semble étonnamment amorphe cette fois. “On suit le processus attentivement”, se contente-t-on d’affirmer au ministère des Affaires étrangères.

“Tshisekedi aime la Belgique”

“La Belgique a été traumatisée par l’attitude de Joseph Kabila à son égard. L’ancien homme fort du pays s’était montré très critique vis-à-vis de notre pays. Félix Tshisekedi, lui, entretient de bons contacts avec Bruxelles où il a vécu de longues années et où il aime revenir. Il a même acquis de belles propriétés chez nous. Il se montre respectueux à l’égard de nos autorités”, explique un diplomate qui ajoute que cette “attitude positive ne permettra pas qu’on ferme les yeux sur ses excès éventuels. Certains conseillers appellent déjà, si pas à une prise de distance, au moins à ce que nos responsables fassent passer des messages au président congolais pour éviter tout dérapage et promouvoir un scrutin crédible, démocratique et inclusif”. “Il faut aussi que la Belgique se montre un peu plus regardante sur les opérations immobilières de la famille présidentielle”, ajoute un politologue, alors qu’un homme d’affaires belge s’étonne “de la facilité avec laquelle ces achats se font alors qu’habituellement nos banques se montrent très réticentes par rapport aux flux financiers en provenance de la RDC”.

“Le beurre et l’argent du beurre”

Les mêmes adjectifs reviennent sans cesse, sans toutefois ébranler le credo de la Ceni qui insiste pour organiser coûte que coûte ces élections le 20 décembre prochain. “Rappelez-vous ce qu’avait déclaré Denis Kadima il y a près d’un an quand il était de passage en Belgique. Il avait prévenu que le calendrier électoral auquel il était constitutionnellement tenu était très compliqué et que le scrutin ne serait pas parfait. Il l’a dit publiquement en ajoutant, ce qui a marqué son auditoire, qu’on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre”, rappelle un politologue présent lors de cette matinée au Palais d’Egmont.

Un cap que le président de la Ceni maintient contre vents et marées et qui a conduit ce mercredi 12 juillet l’opposant Martin Fayulu à annoncer qu’il ne déposera pas ses “dossiers de candidatures. Nous refusons de blanchir la fraude et donc d’accompagner M. Tshisekedi et son Union sacrée dans une nouvelle forfaiture” avant d’annoncer une campagne de mobilisation du peuple congolais sur base de l’article 64 de la Constitution qui prévoit que “Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou l’exerce en violation des dispositions de la présente constitution”. Moïse Katumbi, le principal opposant politique, lui, demeure dans la course. L’opposition congolaise ne présente pas de front uni mais sa double approche contraint Tshisekedi a se déployer sur deux fronts, tout en devant aussi essayer de gérer la critique de plus en plus virulente d’une Église catholique qui ne veut pas non plus que se répète “le vol du choix d’un peuple fatigué de tous ces arrangements, politiques qui se font sur son dos”, comme l’explique un évêque congolais. »

Ref. RDC : La Ceni ne veut rien entendre, Fayulu appelle à la mobilisation du peuple

Bref, deux fronts dispersés "mobilisateurs", vraiment? Entretemps,"Tshisekedi aime la Belgique"... Rendez-vous au nouvel-an.

Les commentaires sont fermés.