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France : 105 nouveaux prêtres ordonnés cette année

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Du site de l'Homme Nouveau :

105 NOUVEAUX PRÊTRES POUR L’ÉGLISE DE FRANCE

19 Juin 2024
 
Les ordinations sacerdotales seront au nombre de 105 en France cette année. Un chiffre en légère hausse par rapport aux 88 prêtres de l’année dernière, mais qui reste faible en comparaison avec ceux du siècle précédent.

La Conférence des Évêques de France (CEF) a annoncé le mercredi 19 juin dernier que 105 séminaristes seraient ordonnés en 2024, principalement au cours du mois de juin. En France, la majorité des ordinations de prêtres a lieu en juin, généralement le dimanche précédant la fête des apôtres saint Pierre et saint Paul, piliers de l’Église.

Six séminaristes sont ordonnés ce samedi 29 juin 2024 pour le diocèse de Paris. De son côté, la Communauté Saint-Martin a ordonné neuf prêtres le 22 juin. La Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, quant à elle, en a ordonné sept, dont un Français, dans l’église de Lindenberg près de Wigratzbad, le 15 juin dernier.

En 2024, sur les 105 ordonnés (détail en fin d’article), 63 le sont pour un diocèse, 16 pour un ordre religieux, 22 pour une communauté ou une société de vie apostolique et 4 pour le missel de 1962. Par ailleurs, en Nouvelle-Calédonie, un prêtre de 40 ans a été ordonné le 8 décembre dernier, une première depuis sept ans.

En 2022, 122 prêtres ont été ordonnés en France, puis en 2023 seulement 88, une baisse toujours aussi inquiétante. Cette diminution presque de moitié des ordinations en vingt ans envoie un signal fort, particulièrement pour les entrées au séminaire. De ce fait, chaque ordination devient un événement exceptionnel.

Une crise des vocations sans précédent

L’Église catholique de France fait face à une crise des vocations depuis le début des années 1960. En 1901, les vocations restaient encore nombreuses malgré un contexte politique particulièrement anticlérical, et 9 277 jeunes hommes se préparaient à devenir prêtres. Les vocations diminuèrent considérablement au fur et à mesure des décennies. Dans les années 1950, on comptait encore environ 1 000 ordinations par an (1 500 en 1945). Ce nombre chuta ensuite à 646 en 1965, pour finalement tomber à environ une centaine dans les années 1990. Malgré un faible regain en 2000, avec 150 ordonnés, les chiffres actuels restent très faibles.

Certains séminaires diocésains ont désormais si peu de séminaristes qu’ils ferment, pendant que des communautés, comme la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, ou certains séminaires, comme Ars, Toulon ou bien Vannes, enregistrent un grand nombre d’entrées. Rappelons aussi qu’un jeune homme qui rentre au séminaire s’apprête à passer par six ou sept ans de formation philosophique, théologique et pastorale, sans compter l’année de propédeutique, avant d’être accepté à la prêtrise. Les différentes étapes, comme l’acolytat et le lectorat, ou le sous-diaconat et les ordres mineurs pour l’ancien rite, permettent d’en rythmer la progression.

Cette crise des vocations s’accompagne d’une même baisse de la pratique religieuse catholique, 1,5 % de pratiquants seulement aujourd’hui. En corrélant le nombre d’ordinations à la pratique religieuse, on constate que ce taux est relativement stable voire en hausse. Il ne reste plus qu’à prier pour les vocations, sans faiblir.


Détail des ordinations

Congrégations

  • Compagnie de Jésus (Jésuites) : 6
  • Ordre des Frères Prêcheurs (Province de Toulouse) : 1
  • Abbaye bénédictine Sainte-Madeleine du Barroux : 1
  • Abbaye Saint-Wandrille : 1
  • Congrégation des Augustins de l’Assomption : 2
  • Ordre de Prémontré Mondaye : 2
  • Bénédictins Olivétains : 1
  • Ordre de Saint-Benoît : 1
  • Société des Salésiens de Don Bosco : 1

Communautés

  • Communauté du Chemin Neuf : 3
  • Fraternité Saint-Thomas Becket : 1
  • Communauté de la Très Sainte Eucharistie : 1
  • Fils de Notre-Dame des sept Douleurs : 2
  • Communauté de l’Emmanuel : 2
  • Communauté Saint-Martin : 9
  • Communauté bénédictine de Maylis : 1

Sociétés de vie apostoliques

  • Missions Etrangères de Paris (MEP) : 3

Prêtres célébrant selon le missel romain de 1962 :

  • Fraternité Saint-Pierre : 1
  • Institut du Bon Pasteur : 1
  • Institut du Christ Roi : 2

Commentaires

  • Seulement 63 prêtres diocésains ; un niveau de pratique dominicale alarmant ; des jeunes qui cherchent en vain des messes dignement célébrée dans le strict respect de ce qu'a voulu Vatican II (pas seulement dans quelques lieux privilégiés mais partout) Et au milieu de tout ça, des diocèses où l'on se réunit pour créer de nouveaux groupes autoréférentiels plus stériles les uns que les autres. Quand donc nos pasteurs diocésains comprendront-ils qu'il faut reprendre de A à Z la formation des prêtres et futurs prêtres et abandonner des schémas pastoraux qui ont depuis longtemps donné la preuve de leur inefficacité ?

  • La culture du déni, du déni ecclésial officiel, sur le fil conducteur qui va des origines intellectuelles ante-conciliaires aux composantes magistérielles intra-conciliaires puis aux conséquences doctrinales, liturgiques, pastorales et spirituelles post-conciliaires de la crise de l'Eglise, est une culture à peu près commune à l'ensemble de l'épiscopat français, sinon à l'ensemble du clergé diocésain français.

    L'adhésion à cette culture du déni constitue "le prix à payer" pour pouvoir devenir séminariste, puis prêtre, voire, pour certains, évêque.

    L'adhésion à la culture du déni est facilitée par le fait que bon nombre de catholiques, notamment diocésains, ne connaissent pas autre chose que cette culture du déni, depuis, à présent, plus de six décennies complètes. C'est leur atmosphère ou leur oxygène.

    "L'enseignement de l'ignorance" sur les origines intellectuelles de l'anti-tridentinisme et l'incuriosité généralisée sur cette question fondamentale se renforcent mutuellement, comme dans les institutions dans lesquelles l'évitement de certaines questions et l'occultation de certaines réponses aboutissent à ce que des mensonges par omission prospèrent, parfois pendant plus de deux siècles.

    Combien de catholiques diocésains ont-ils lu, avec attention et en profondeur, notamment Le Rhin se jette dans le Tibre, de Ralph Wiltgen, et Vatican II, une histoire à écrire, de Roberto de Mattei ?

    Combien de catholiques diocésains ont-ils bien conscience du fait que le Concile Vatican II n'était même pas encore terminé, quand certains de ses inspirateurs, fondateurs, peu après, de la revue Concilium, et certains formateurs de futurs prêtres ont commencé à dépasser Vatican II, à le doubler sur sa gauche, dès le début de la troisième session du Concile, à l'automne 1964, donc bien avant "1968" ?

    Lisez une bonne biographie de Jean XXIII et surtout une bonne biographie de Paul VI, posez-vous quelques questions, certes dérangeantes. sur l'acquisition puis le renforcement, par le futur Paul VI, du fond de sa pensée, sur plusieurs sujets, tous présents et traités, au Concile, et vous comprendrez à quel point les philo-libéraux donnent du philo-libéralisme comme les pommiers donnent des pommes, ce qui a permis à certains clercs de faire en sorte, pour ainsi dire, que la pomme, une fois tombée du pommier et présente au sol, roule dans l'herbe et s'éloigne de plus en plus du pommier.

  • Non seulement "la crise de l'Eglise" a commencé avant les années 1960-1970, compte tenu de ce qu'une partie de la philosophie d'inspiration chrétienne et de la théologie catholique ont commencé à devenir, d'abord entre 1929 et 1945, ensuite entre 1945 et 1960, mais en outre cette "crise de l'Eglise" a continué après les années 1960-1970, en ce qui concerne la poursuite de la diminution du nombre d'ordinations et du nombre de prêtres.

    Or, il n'est pas sûr du tout que l'inscription de cette crise dans la longue durée et dans la profondeur de la vie de l'Eglise, notamment en Europe occidentale, ait déjà donné lieu à une opération-vérité explicite et officielle, de la part des hommes d'Eglise, sur la part de responsabilité des orientations doctrinales, liturgiques, pastorales et spirituelles post-conciliaires, sinon conciliaires, dans cette pérennisation.

    N'est-il pas plus facile de persécuter les catholiques traditionnels que de reconnaître que bien des théologiens et des évêques, non seulement dans les années 1960-1970, mais aussi dans les années 1980-1990 puis dans les années 2000-2010, ont contribué à enclencher puis à amplifier des orientations qui se se sont avérées, assez rapidement, contre-productives, sous l'angle des vocations religieuses ou sacerdotales, et ont refusé de remettre en cause ces orientations, jusqu'à cette année ?

    Cela étant écrit, il convient de préciser ou de rappeler que c'est aussi pour des raisons culturelle et sociétales extra-ecclésiales que nous en sommes arrivés à cette "crise" de l'Eglise catholique ET du monde occidental.

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