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« Pour moi, vivre c’est le Christ » : Mgr Jean-Pierre Cattenoz nous livre son témoignage de vie et de foi 

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De Yohan Picquart sur zenit.org :

Pour moi, vivre c'est le Christ ! - 1

« Pour moi, vivre c’est le Christ » : Mgr Jean-Pierre Cattenoz nous livre son témoignage de vie et de foi 

Un message d’espérance et de foi vivante

14 octobre 2024

Dans son ouvrage « Pour moi, vivre c’est le Christ », récemment publié aux éditions Parole et Silence, Monseigneur Jean-Pierre Cattenoz se confie, sous forme d’entretiens, sur son parcours de vie et de foi.

Avec émotion et profondeur, il relate comment la Providence l’a conduit tout au long de son existence et nous partage ses réflexions sur l’évolution du monde et de l’Eglise.

Dieu écrit droit avec des lignes courbes

Le livre s’ouvre sur les sources de sa vocation sacerdotale, laquelle trouve ses racines dans une famille profondément chrétienne et un environnement où la foi catholique imprègne le quotidien. Au fil des pages, les lecteurs sont transportés à travers ses souvenirs marquants, notamment ses années passées au noviciat de Notre-Dame de Grâce de Bricquebec, qui lui permirent de découvrir aussi bien la richesse que les exigences de la vie monastique cistercienne.

Un des moments les plus marquants des entretiens est le récit de ses missions en Afrique, où il s’engage comme coopérant dans un séminaire au Burkina Faso. Dans un contexte de pauvreté radicale où les infrastructures sont presque inexistantes, il est enseignant auprès de jeunes séminaristes et tisse des relations profondes avec les populations locales, impressionné par leur joie de vivre et leur foi. Il évoque aussi la richesse de l’oralité africaine et la coexistence entre les religions traditionnelles, le christianisme et l’islam. Il reviendra dans le pays par la suite, cette fois parmi le peuple Peuhl, partageant leur vie de berger tout en menant une existence contemplative centrée sur l’eucharistie.

Vient ensuite son engagement auprès des Petits Frères de Foucauld, témoignage de sa volonté de vivre la simplicité, le service et la fraternité parmi les plus pauvres. Là, il put pleinement « rejoindre les périphéries », pour reprendre une expression qui sera si chère, bien des années plus tard, au pape François.

Au sein de Notre-Dame de Vie, qu’il intégra peu avant son ordination sacerdotale, il se plongera dans une profonde spiritualité fondée sur l’oraison et l’intimité avec Dieu. Au terme de deux années de noviciat, il y prononcera ses vœux dans une paix profonde, convaincu d’avoir trouvé une plénitude spirituelle. Il continuera ensuite à se consacrer à la formation théologique et à l’accompagnement spirituel, tout en assurant, avec fidélité, un ministère pastoral fécond.

Vient enfin le ministère qui l’a fait le mieux connaître : l’épiscopat d’Avignon, dont il reçut la charge en 2002. Au cœur d’une Église en crise, marquée par la désertion des fidèles – en particulier des plus jeunes – , par des revendications idéologiques nouvelles et la perte des fondamentaux, Monseigneur Cattenoz raconte en toute sincérité et sans langue de buis les défis pastoraux qu’il a rencontrés, pour le meilleur et pour le pire, n’esquivant aucune des questions sensibles qui lui sont posées.

L’ouvrage se termine sur une série de réflexions personnelles sur la mission de l’Église dans le monde contemporain. L’archevêque émérite y exprime sa conviction que l’Église doit sans cesse se renouveler en s’appuyant sur la Parole de Dieu, qu’il considère comme le cœur battant de sa mission, en redécouvrant le véritable sens des sacrements, en retrouvant le sens de l’Éternité et en s’ouvrant plénière à l’action de l’Esprit Saint. Il exhorte également les fidèles à être des témoins audacieux de l’Évangile dans leurs vies quotidiennes, rappelant les mots de l’Apôtre Paul : « pour moi, vivre c’est le Christ ».

Un message d’espérance et de foi vivante Au-delà de l’histoire personnelle (les anecdotes marquantes et amusantes ne manquent pas), cet écrit propose une vision passionnante, d’une grande profondeur, lucide mais remplie d’Espérance, sur le rôle et les défis de l’Église aujourd’hui, à l’école de nos derniers souverains pontifes. Au fil des entretiens, Monseigneur Cattenoz apparaît comme un pasteur profondément engagé, parfois incompris, animé par une foi authentique et un désir ardent de faire rayonner l’Évangile et de servir les plus démunis. Ce témoignage vibrant est appelé à être une source d’inspiration pour tous ceux qui souhaitent approfondir leur vie en Église, une méditation vivante sur l’appel à suivre le Christ et un encouragement constant à redécouvrir, au sein d’une société marquée par l’individualisme et la sécularisation, une véritable vocation à la Vie. 

Rappel : Lorrain d’origine (il est né à Maxéville en 1945), Mgr Jean-Pierre Cattenoz a obtenu son doctorat en théologie à l’Institut catholique de Toulouse et fut ordonné prêtre en 1983 pour l’archidiocèse d’Avignon où il débuta son ministère avant de partit comme prêtre « Fidei Donum » à N'Djaména au Tchad. Il y fut  directeur des études du séminaire de Bakara pendant six ans. De retour en France, il enseigna au grand séminaire d'Avignon et au Studium de théologie de l'Institut Notre-Dame de Vie. De 2000 à 2002, il est responsable de la branche sacerdotale de cet institut de spiritualité carmélitaine, avant d’être nommé archevêque d’Avignon par Jean-Paul II (juin 2002).

Rapidement après sa prise de fonction, il fut pris à partie par les milieux libéraux de son diocèse contestant sa politique d’implantation de communautés religieuses « étrangères » (qui ne tardèrent pas à susciter des vocations) et la fermeture du séminaire interdiocésain d’Avignon (très ouvert aux « valeurs » de la postmodernité). La promulgation d'une « charte diocésaine de l'enseignement catholique », qui demande aux élèves non catholiques des établissements catholiques de participer aux cours de première évangélisation ou de catéchèse, acheva de heurter la frange moderniste de son « gouvernement » diocésain qui réclama publiquement sa démission. Mais il fut confirmé dans son poste par le pape Benoît XVI (janvier 2010). Sous le règne du pape François, une nouvelle tentative libérale pour l’écarter, fit également long feu.

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