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  • Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple

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    Homélie du Père Simon Noël osb sur son blog (archive 2019):

    23e dimanche année C

    Notre-Dame du Perpétuel Secours
     
    Un chrétien est un disciple du Christ. Et un disciple du Christ est celui qui marche derrière Jésus et suit le même chemin que lui. Or quel a été le chemin du Christ ? Un chemin en ce monde qui nous conduit à la vie éternelle. Le chemin de Jésus est celui de la Croix et de la résurrection. Sur cette terre, Jésus a connu la souffrance, la contradiction, la persécution et enfin une mort affreuse sur la Croix. Il s'est humilié et s'est fait obéissant jusqu'à la mort sur la Croix. C'est pourquoi le Père l'a exalté par la résurrection et Jésus jouit maintenant dans le ciel d'une gloire sans fin.

    Jésus a souffert parce qu'il était amour. Déjà, lorsqu'il était enfant, Jésus souffrait à cause du péché des hommes et de leur ingratitude envers Dieu. Il ne souffrait pas dans sa chair, comme ce fut le cas dans sa passion, mais il souffrait déjà dans son cœur. Dans la crypte du monastère de Chevetogne, au-dessus de la porte d'entrée, il y a une fresque qui représente le sujet suivant : Jésus, adolescent, se repose couché, et face à lui, un ange lui présente les instruments de la passion. Il savait donc dès le début de sa vie ce que serait sa destinée douloureuse parmi nous. De même l'icône de Notre-Dame du perpétuel secours nous montre Jésus-enfant dans les bras de Marie, regardant les instruments de la Passion, qui lui sont présentés par deux anges, à droite et à gauche du visage de la Vierge, et se blotissant, effrayé, dans les bras de sa mère.

    Christ de Lérins
     
    Ainsi on peut dire que la vie du Christ sur terre fut une souffrance continuelle pour le salut des âmes qu'il était venu racheter. La Croix fut plantée dans sa vie dès le commencement. Et pourtant Jésus fut toujours joyeux. Il a connu plus que nous la souffrance, mais jamais il n'a été triste. C'est là le grand paradoxe qu'il nous faut saisir, si nous voulons comprendre le sens de la souffrance dans le christianisme. Il y a au monastère de Lérins, dans le sanctuaire au-dessus de l'autel, un Christ en Croix, d'une rare beauté, qui date du XVème siècle. Sur cette croix, le Christ sourit. Comme s'il était heureux de souffrir ainsi pour sauver notre pauvre humanité et lui donner la vie éternelle du paradis. Un jeune frère rédemptoriste vietnamien, Marcel Van, qui sera peut être béatifié un jour, a eu des colloques mystiques avec Jésus dans sa prière. Jésus lui dit un jour : Petit Marcel, ma vie a été une vie de souffrance ; mais jamais je n'ai été triste d'avoir à souffrir. Par conséquent, ma vie doit être appelée une vie douloureuse, mais non pas une vie malheureuse. Si je m'étais alors attristé en face de la souffrance, comment pourrais-je t'exhorter à être toi-même joyeux quand tu rencontres la souffrance ?
     
    Voici aussi ce qu'écrivait sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus : Notre-Seigneur au jardin des oliviers jouissait de toutes les délices de la Trinité, et pourtant son agonie n'en était pas moins cruelle. C'est un mystère, mais je vous assure que j'en comprendes quelque chose par ce que j'éprouve moi-même.
     
    Comme celle du Christ, la joie profonde que connaît le chrétien au cœur des souffrances n'est pas le simple résultat d'un effort de volonté. Elle est le fruit d'une certitude. La certitude de faire plaisir à Dieu et de sauver le monde. Une certitude vécue dans l'obscurité de la foi pour le chrétien.
     
    Souvenons-nous de ce que Marie disait à Bernadette à Lourdes : Je ne vous promets pas d'être heureux en ce monde mais dans l'autre.
     
    Si nous connaissons la souffrance et l'épreuve, il nous faut être toujours joyeux et sourire. Pour Marcel Van, dont je viens de parler, le secret de la sainteté, c'est de transformer la souffrance en joie. Même pendant la Semaine Sainte, le Christ nous demande d'être joyeux, car c'est par notre joie que nous le consolons vraiment, et Jésus n'aime pas du tout que nous lui offrions des sacrifices dans la tristesse.
     
    Alors, quand l'épreuve survient, au lieu de nous attrister, de murmurer ou de nous révolter, demandons à Jésus de nous aider à sourire et à garder la paix et la joie de l'âme. C'est bien ainsi que nous pratiquerons ce qu'il nous a dit dans l'évangile de ce jour : Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
  • Souffrance et renoncement (23e dimanche du temps ordinaire)

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    Evangile de ce dimanche : Lc 14, 25-33

    De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
    « Quel est celui d’entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, s’il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui : ‘Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever !’.
    « Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui vient l’attaquer avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. 
    « De même, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »

    Homélie de l'abbé Christophe Cossement (archive - source) :

    Le réalisme chrétien, pour un bonheur divin (23°dimanche de l’année C)

    Aujourd’hui le Seigneur nous propose deux thèmes particulièrement alléchants : la souffrance et le renoncement ! « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple. » (Lc 14,27) « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » (v.33)

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