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La basilique Saint-Pierre accueillera une messe tridentine à l’occasion du pèlerinage Ad Petri Sedem

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De Tribune Chrétienne :

[ LITURGIE ] Le Pape Léon XIV tend la main aux « tradis » : vers la fin d’un long purgatoire pour les fidèles traditionnalistes ?

La basilique Saint-Pierre accueillera de nouveau une messe tridentine à l’occasion du pèlerinage Ad Petri Sedem

Le climat autour de la liturgie traditionnelle pourrait connaître un infléchissement. Selon le site messainlatino.it , le pape Léon XIV a donné son accord pour qu’une messe en rite tridentin soit célébrée dans la basilique Saint-Pierre de Rome, le samedi 25 octobre prochain. La célébration, prévue à l’autel de la Chaire, s’inscrira dans le cadre du pèlerinage Ad Petri Sedem (anciennement Summorum Pontificum), qui réunit chaque automne des prêtres, religieux et fidèles du monde entier. La messe sera présidée par le cardinal Raymond Burke, figure emblématique du courant attaché au missel de 1962.

« Une grande nouvelle : le cardinal Burke célébrera la Sainte Messe à Saint-Pierre lors du prochain pèlerinage Summorum Pontificum ! (Rome, 24-26 octobre 2025)Après la belle annonce faite il y a quelques jours concernant la célébration des vêpres pontificales par le cardinal Matteo Maria Zuppi (ICI), une communication extraordinaire nous est parvenue officiellement de Christian Marquant, président du Coetus Internationalis Summorum Pontificum, au sujet de la 14e Peregrinatio ad Petri Sedem, qui se tiendra à Rome et à la Cité du Vatican du 24 au 26 octobre : le cardinal Raymond Leo Burke, Patron émérite de l’Ordre souverain militaire de Malte, célébrera la Sainte Messe pontificale à l’autel de la Chaire de saint Pierre le samedi 25. » ( extrait de messainlatino.it )

Depuis deux ans, les pèlerins n’avaient plus obtenu l’autorisation de célébrer à Saint-Pierre, conséquence des restrictions introduites après la publication de Traditionis custodes en 2021. Pour les fidèles attachés au rite ancien, cette décision avait été vécue comme une mise à l’écart. L’autorisation accordée par Léon XIV marque donc une rupture avec cette période de blocage.Soucieux de maintenir l’unité liturgique autour de la messe de Paul VI, le pape Léon XIV n’entend pas bouleverser la place de la liturgie réformée. Mais en acceptant cette célébration, il manifeste une volonté d’apaisement. Dans ses interventions récentes, il a rappelé que la beauté de la liturgie ne divise pas, elle rassemble quand chacun cherche à glorifier Dieu et non à défendre son camp .

Le choix du pape prend une portée symbolique forte. La messe tridentine célébrée à Saint-Pierre sera scrutée par les observateurs. Pour les communautés « tradi », ce sera un signe clair que Rome ne les exclut plus.

En France, depuis la publication de Traditionis custodes, plusieurs diocèses ont en effet réduit drastiquement le nombre de messes tridentines, parfois en fermant des lieux de culte où elles étaient célébrées depuis des décennies. Les communautés attachées au rite ancien s’y sentent marginalisées, voire suspectées d’infidélité à l’Église. Le geste du pape, en ouvrant à nouveau les portes de Saint-Pierre, offre un contraste saisissant avec la volonté d’exclusion de certains épiscopats. Il pourrait relancer le débat français sur la place de ces fidèles, nombreux et jeunes, qui se sentent malmenés mais qui expriment pourtant, comme à Rome, leur attachement au successeur de Pierre. La célébration d’octobre prendra ainsi valeur de test : l’ouverture romaine marquera-t-elle un tournant, ou restera-t-elle un geste isolé sans conséquence pour l’Eglise de France ?

La question reste ouverte : ce qui est certain, c’est que la célébration d’octobre sera un moment de vérité pour mesurer la capacité de l’Église à conjuguer diversité des sensibilités et fidélité à Rome.

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