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  • Le "grand remplacement", fixette « complotiste » hier, vérité aujourd’hui ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    LE « GRAND REMPLACEMENT » N’EST PLUS UNE FICTION COMPLOTISTE

    Fixette « complotiste » hier, vérité aujourd’hui ? Le « grand remplacement » est qualifié de « complotiste » par ceux qui ne veulent pas entendre parler d’immigration. Mais voilà que la médiatisation d’une vaste étude de France Stratégie sur « la ségrégation résidentielle en France » vient fracasser ce tabou : la croissance galopante de la population d’origine extra-européenne sur le territoire national.

    Rien de plus officiel que France Stratégie : institution rattachée au Premier ministre, « elle a pour objectif de concourir à la détermination des grandes orientations pour l’avenir de la nation et des objectifs à moyen et long terme de son développement économique, social, culturel et environnemental, ainsi qu’à la préparation des réformes », lit-on sur sa fiche Wikipedia. France Stratégie informe, outre le Premier ministre, une multitude de Conseils d’analyse et d’orientation d’État (Conseil d'analyse économique, Conseil d'orientation pour l'emploi, les retraites, Haut Conseil pour le Climat etc.) Mais pour être bien informé, il faut trouver moyen de contourner l’interdiction en France des statistiques fondées sur « l’origine ethnique ou la race » ... France Stratégie a trouvé un biais via l’INSEE qui recense l’origine nationale des immigrés en France pour connaître leur nombre et celui de leurs enfants.

    Cette étude publiée en 2020 par France Stratégie est une cartographie élaborée sur 55 « unités urbaines » françaises comptant plus de 100 000 habitants. On doit à Causeur (en lien ci-dessous) d’avoir tiré de cette cartographie une démonstration saisissante du basculement vertigineux de population survenu au cours du demi-siècle passé (1968-2017) dans de nombreuses villes et « zones urbaines », et pas seulement en Seine-Saint-Denis mais dans le XVIIIe arrondissement de Paris … comme à Rennes ou Limoges. Les populations issues de l’immigration y ont massivement remplacé les « Français de souche ».

    En voici quelques exemples, relevés par Causeur. En 2017, les enfants immigrés ou nés de parents immigrés extra-européens étaient majoritaires parmi les 0-18 dans plus de la moitié des communes de Seine-Saint-Denis. À cause du départ des Français « de souche » et de la surnatalité des populations immigrées, la proportion d’enfants d’immigrés extra-européens a explosé. Dans la commune de la Courneuve, cette proportion a augmenté de 60% entre 1990 et 2017. À Pierrefitte-sur-Seine, sur la même période, la proportion d’enfants d’immigrés extra-européens a plus que doublé pour atteindre 102%. Ce n’est pas un phénomène spécifique à la Seine Saint-Denis : dans certains arrondissements de Paris, ces enfants d’immigrés représentent jusqu’à la moitié des 0-18 ans : « 50% dans le XIXème arrondissement, 43% dans le XVIIIème, 42% dans le XXème, 41% dans le XIIIème »… proportion dopée dans certains quartiers : à « Clignancourt / Porte de Saint-Ouen (XVIIIème) : 72% des 0-18 ans sont issus de parents immigrés extra-européens. »

    Comme on peut le voir sur le site de France Stratégie , le même phénomène « dynamique » est observable sur l’ensemble du territoire national. À Rennes, « les enfants de parents immigrés extra-européens représentent désormais presqu’un quart (22,8%) des 0-18 ans. Entre 1990 et 2017, le pourcentage d’enfants de parents extra-européens a triplé, passant de 7,7% à 22,8%, avec des pics affolants dans certains quartiers (+ 355% dans celui de Villejean-Beauregard). À Limoges, paisible ville provinciale que l’on pourrait croire à l’écart des flux migratoires, la part d’enfants d’immigrés a augmenté de 170% en moins de trente ans. Aujourd’hui, (plus exactement, en 2017) « les enfants de parents immigrés extra-européens représentent en moyenne plus d’un quart (27,5%) des 0-18 ans » et jusqu’à 61% dans certains quartiers.

    Trois remarques pour conclure. Premièrement, ces statistiques ne vont pas au-delà de 2017, et les pourcentages qu’elles indiquent n’ont pu qu’augmenter depuis 4 ans, à cause de la poursuite de l’immigration (légale -469 000 personnes pour la seule année 2019- et clandestine) et des différentiels de natalité entre Français « de souche » et issus de l’immigration (2,73 enfants par femme immigrée en moyenne, contre 1,9 pour les natives). Conséquence : « En 2018, près d’un tiers des enfants nés en France (31,4%) ont au moins un parent né à l’étranger. ») Deuxièmement, Causeur attire l’attention sur le fait que ces calculs n’incluent pas la « troisième génération », celle des enfants nés de grands-parents immigrés extra-européens…dont on sait que l’intégration et a fortiori l’assimilation constituent un problème majeur pour l’ensemble de la nation. Ils n’incluent pas non plus, ou très partiellement, les immigrés clandestins… Enfin, tout cela plaide pour la légalisation d’urgence d’un outil indispensable à la démographie, de « vraies » statistiques ethniques comme les pratiquent sans créer de scandale le Royaume Uni ou les États-Unis.

    Pour aller plus loin : Immigration et démographie urbaine : les cartes à peine croyables de France Stratégie

    >>> Lire l'article sur : Causeur

  • Le Motu proprio "Traditionis custodes" : un non-évènement ?

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    Lu sur le site "Pro liturgia" :

    Vendredi 27 août 2021

    A en croire certains articles récents publiés sur les réseaux sociaux, la publication du Motu proprio « Traditionis custodes » par le pape François aurait mis le monde catholique en ébullition.

    Ceux qui avancent de tels propos gagneraient peut-être à sortir de leur microcosme paroissial « tradi » pour se rendre compte que le Motu proprio en question n’a provoqué nulle ébullition à l’échelle de l’Église universelle.

    Il n’a provoqué aucune ébullition dans les paroisses fréquentées par des fidèles de moins en moins nombreux et de plus en plus âgés - qui acceptent depuis des années les célébrations liturgiquement dégradées - et souvent même délabrées - qui sont célébrées dimanche après dimanche depuis des années ;

    Il n’a provoqué aucune ébullition là où la liturgie restaurée à la suite de Vatican II est célébrée comme elle doit l’être, c’est-à-dire solidement ancrée dans la Tradition, sans ajouts, omissions ou modifications, chantée en grégorien et éventuellement « versus orientem ».

    Disons les choses franchement : pour la grande majorité des pratiquants, le Motu proprio est passé totalement inaperçu et n’aura rien changé. Preuve que la liturgie n’est pas un sujet qui passionne les fidèles pratiquants, lesquels - il suffit de les interroger pour s’en rendre compte - ne savent plus rien à propos des messes auxquelles ils se rendent et pensent que la première raison d’être d’une célébration (messe dominicale, mariage, funérailles) est de correspondre aux goûts de ceux qui la fréquentent. La liturgie n’est pas davantage un sujet qui passionne les prêtres et les évêques lesquels, à quelques exceptions près, n’ont plus que de très vagues idées (parfois même fausses) à son sujet.

  • Qu'est-ce qui se cache derrière les rumeurs de démission du pape François ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur Catholic News Agency :

    Qu'est-ce qui se cache derrière les rumeurs de démission du pape François ?

    30 août 2021

    Malgré les rumeurs persistantes, il n'y a aucune confirmation que le pape François est en train de rédiger un document qui définit le rôle et les tâches d'un pape émérite. Rien n'indique non plus que le pape François pourrait bientôt abandonner le ministère pétrinien, comme Benoît XVI l'a fait avant lui. 

    Pourtant, certaines sources au Vatican continuent de croire que ces scénarios sont possibles, d'autant plus qu'ils semblent entrelacés : Les rumeurs sur la démission du pape François sont nées des rumeurs sur un éventuel document sur le statut du pape émérite, qui suscite également une discussion sur un éventuel conclave.

    Si un document sur le rôle et les fonctions du pape émérite est à l'étude, c'est un secret bien gardé. Selon une source vaticane fiable, une telle entreprise ne peut être exclue, car il est possible que le pape rédige personnellement le document et qu'il ne le soumette aux bureaux responsables de la publication qu'une fois le projet achevé.

    Les pressions pour mieux définir le statut d'un Pape émérite ont commencé il y a quelque temps. À un moment donné, le théologien Andrea Grillo est même allé jusqu'à demander l'instauration d'une "mort institutionnelle" pour un Pape émérite, déplorant les déclarations continues de Benoît XVI qui, selon lui, constituaient des "interférences".

    La nécessité de mieux réglementer la figure d'un Pape émérite est venue de cercles qui se croyaient partisans du Pape François et qui craignaient que la déclaration publique de Benoît XVI ne crée une confusion autour de l'autorité de François. Ce groupe s'est montré particulièrement critique lorsque l'archevêque Georg Gaenswein, secrétaire particulier de Benoît XVI, a qualifié la situation actuelle d'"exceptionnelle", en raison de ce qu'il a décrit comme un "pontificat actif" et un pontificat "contemplatif".

    Benoît XVI a décidé de ne pas légiférer sur ce que serait son rôle après sa démission. Mais il a décidé de continuer à porter la soutane blanche et de prendre le titre de "pape émérite". Cette décision diffère de l'idée traditionnelle selon laquelle un pape redevient cardinal lorsqu'il renonce au pontificat. C'est ce que pensait Pie XII, qui avait laissé une lettre de démission si les nazis mettaient à exécution le projet de l'enlever. "Quand ils arriveront, ils prendront le cardinal Pacelli, et non le pape Pie XII", aurait-il dit.

    Selon le théologien italien Giovanni Cavalcoli, Benoît XVI a continué à porter du blanc parce qu'il considérait la papauté comme une seconde ordination épiscopale. Les évêques émérites, en fin de compte, conservent leurs emblèmes et leurs titres. Il en va de même pour le pape émérite, selon cette interprétation.

    De cette manière, Benoît XVI s'est également assuré de ne pas influencer le conclave qui aurait choisi un successeur. Un cardinal, fût-il un ancien pape, pourrait participer aux réunions pré-conclave des cardinaux et, par conséquent, orienter le choix d'un successeur. Benoît XVI n'a jamais fait cela.

    Ce que fera le pape François reste un mystère. Jusqu'à présent, le pape François n'a jamais voulu définir la figure du pape émérite d'un point de vue juridique. Cependant, il a entretenu une relation cordiale avec Benoît XVI et a toujours consenti lorsque le pape émérite lui a demandé la possibilité de s'exprimer. Lors d'une de ses premières interviews avec lui en 2014, il avait déclaré que "le pape émérite n'est pas un statut et participe à la vie de l'Église."

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