Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Laetátus sum (graduel) du 24e dimanche du T.O.)

    IMPRIMER

    Graduale Graduel
    Ps. 121, 1 et 7 Ps. 121, 1 et 7
    ℟. Laetátus sum in his, quae dicta sunt mihi: in domum Dómini íbimus. ℣. Fiat pax in virtúte tua: et abundántia in túrribus tuis. ℟. Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. ℣. Que la paix soit dans tes forteresses, et l’abondance dans tes tours.
  • L'avortement n'est pas un droit humain

    IMPRIMER

    De Kath.Net/News :

    Évêques allemands : "L'avortement n'est PAS un droit humain !"

    10 septembre 2021

    March for Life 2021 - Bätzing publie une déclaration de soutien - "En tant qu'Église catholique, nous nous opposons donc catégoriquement à l'opinion du Parlement européen selon laquelle l'avortement des enfants à naître est un droit humain".

    Samedi prochain (18 septembre 2021), comme les années précédentes, la Marche pour la vie aura lieu à Berlin. Le Bundesverband Lebensrecht e. V. appellera à la protection de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle.

    Le président de la Conférence épiscopale allemande, l'évêque Dr. Georg Bätzing, rappelle dans une salutation écrite les effets douloureux de la pandémie de Corona sur les futures mères et les parents. Avant tout, a-t-il dit, la nouvelle est alarmante : le verrouillage de Corona a massivement aggravé la violence dans les familles, en particulier envers les femmes et les enfants : "Notre pays a donc besoin de mesures efficaces pour protéger les femmes et les femmes enceintes contre l'exploitation et la violence. Je considère qu'il est particulièrement urgent de mettre en œuvre rapidement de telles initiatives. Car l'engagement en faveur de l'intégrité physique et mentale, de leur dignité et de leurs droits, est un élément central de notre engagement en faveur de la protection de la dignité personnelle de tous les êtres humains", a déclaré Mgr Bätzing.

    Il souligne la conviction que tous les êtres humains ont droit à la même dignité inviolable, qui "doit également s'appliquer avec le même sérieux et sans compromis à la vie des enfants à naître" : "En tant qu'Église catholique, nous nous opposons donc catégoriquement à l'avis du Parlement européen selon lequel l'avortement des enfants à naître constitue un droit de l'homme. Une demande politique en ce sens ne rend pas justice à la tragédie et à la complexité des situations dans lesquelles les mères ont le sentiment que l'avortement de leur enfant à naître est la seule issue possible." Mgr Bätzing a ajouté : "La protection de la vie à naître et la protection des femmes enceintes sont mutuellement dépendantes. Les futures mères et les parents qui se trouvent dans une situation de détresse grave pendant la grossesse ont besoin de notre solidarité et d'offres concrètes d'aide et de soutien."

  • La famille vivante, forte, généreuse

    IMPRIMER

    De zenit.org () :

    Italie : quand la famille est « vivante, forte, généreuse » (traduction complète)

    Prière pour le pèlerinage des familles

    Cet événement qui se déroule dans 20 sanctuaires mariaux italiens sur le thème “Dans la communion… la joie!”, ce 11 septembre 2021, est promu par le Bureau national pour la famille de la Conférence épiscopale italienne, par le Renouveau dans l’Esprit (Rinnovamento nello Spirito) et par le Forum national des Associations familiales.

    Voici notre traduction de ce message, publié par le Vatican en italien.

    Message du pape François 

    Chères familles, chers époux, parents, grands-parents et enfants !

    Je vous salue de tout coeur, vous qui participez au 14e Pèlerinage national des familles pour la famille, aussi bien présents sur place qu’à travers les moyens de communication. Je salue les promoteurs de ce moment de prière : le Renouveau dans l’Esprit, le Bureau national pour la Pastorale de la Famille de la CEI, le Forum National des Associations familiales. Merci pour le témoignage de communion et de joie par lequel vous dites à l’unisson que “la famille est vivante”!

    Je sais que vous êtes réunis, sous le regard de Marie, dans 20 Sanctuaires mariaux de 19 Régions d’Italie, et aussi en Suisse. Des milliers de familles, en prière, montrent aujourd’hui le visage lumineux de la foi en Jésus-Christ, en une période accablée par tant de difficultés, de souffrances et de nouvelles pauvretés. J’apprécie votre effort pour aller à la rencontre du plus grand nombre de personnes possibles, pour devenir un signe vivant de cet amoris laetitia qui jaillit de l’Evangile de la famille.

    “Dans la communion… la joie!”. C’est le thème du pèlerinage, qui exprime clairement un choix de fond : rechercher non pas la joie «consumériste et individualiste», qui «surcharge le coeur», mais «cette joie qui se vit en communion, qui se partage et se distribue, car « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35) et « Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9, 7) ». En effet, « L’amour fraternel accroît notre capacité de joie, puisqu’il nous rend capables de jouir du bien des autres» (cf. Exhort. ap. Gaudete et exsultate, 128).

    Chers amis, la famille est vivante quand elle retrouve son unité dans la prière. La famille est forte, quand elle redécouvre la Parole de Dieu et la valeur providentielle de toutes ses promesses. La famille est généreuse et construit l’histoire quand elle reste ouverte à la vie, quand elle ne discrimine pas et sert les plus fragiles et les plus nécessiteux, quand elle ne cesse pas d’offrir au monde le pain de la charité et le vin de la fraternité.

    Je vous encourage à marcher ensemble sur ce chemin, et à préparer ainsi, d’abord par la prière, la Xe Rencontre Mondiale des Familles, qui aura lieu à Rome du 22 au 26 juin 2022, mais en même temps dans les communautés diocésaines du monde entier.

    C’est pourquoi je vous invite à prier dès maintenant avec la prière officielle pour cette Rencontre :

    Père, 

    Nous sommes ici devant Toi 

    pour te louer et te remercier 

    pour le grand don de la famille. 

    Nous te prions pour les familles consacrées dans le sacrement des noces, 

    pour qu’elles redécouvrent chaque jour la grâce reçue 

    et, comme petites Eglises domestiques, 

    qu’elles sachent témoigner de ta Présence

    et de l’amour par lequel le Christ aime l’Eglise. 

    Nous te prions pour les familles 

    traversées par les difficultés et par les souffrances, 

    par la maladie, ou par des tourments que Toi seul connais : 

    soutiens-les et rends-les conscients 

    du chemin de sanctification auquel tu les appelles,

    afin qu’elles puissent expérimenter Ta miséricorde infinie

    et trouver de nouveaux chemins pour grandir dans l’amour. 

    Nous Te prions pour les enfants et les jeunes, 

    afin qu’ils puissent te rencontrer, 

    et répondre avec joie à la vocation à laquelle tu as pensé pour eux ; 

    pour les parents et les grands-parents, 

    pour qu’ils soient conscients

    d’être signes de la paternité et de la maternité de Dieu 

    dans le soin des enfants que, dans leur chair et dans leur esprit, 

    Tu leur confies ; 

    pour l’expérience de fraternité 

    que la famille peut donner au monde. 

    Seigneur, fais que chaque famille 

    puisse vivre sa vocation à la sainteté dans l’Eglise 

    comme un appel à se faire protagoniste de l’évangélisation, 

    dans le service à la vie et à la paix, 

    en communion avec les prêtres et avec tout état de vie. 

    Bénis la Rencontre Mondiale des Familles. 

    Amen. 

    Je confie à Dieu votre engagement, pour qu’il le soutienne et pour qu’il le rende fécond. Et je vous demande à tous de prier pour moi. Bon pèlerinage !

    Rome, Saint Jean-de-Latran, 9 septembre 2021

    FRANCOIS

  • L’homélie lors des obsèques de Jean-Paul Belmondo

    IMPRIMER

    Document : l’homélie des obsèques de Jean-Paul Belmondo (source)

    10/09/21

    Les obsèques de Jean-Paul Belmondo ont été célébrées ce vendredi 10 septembre à Saint-Germain-des-Prés, dans le VIe arrondissement parisien. Jean-Paul Belmondo, "le comédien qu’il était, vivait dans sa vie ordinaire ce qu’il savait donner aux autres : la joie, la générosité, l’humour", a souligné Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris, dans son homélie.

    Le « bien-aimé des hommes » rencontre aujourd’hui « le Bien-Aimé du Père »

    « Si le grain de blé meurt, il porte beaucoup de fruits…. » Avec Paul son fils, nous avons choisi cette page d’Évangile pour vivre avec vous son enterrement, sous le regard de la Parole de Dieu. Nous avons d’abord pensé évidemment à tous ces fruits que révèlent les hommages de la France et de tous les artistes. Lui, l’homme à la gaité communicative, à la joie généreuse, à l’empathie ruisselante… Le comédien qu’il était, vivait dans sa vie ordinaire ce qu’il savait donner aux autres : la joie, la générosité, l’humour. Dans « itinéraire d’un enfant gâté », il nous dévoilait peut-être quelque chose de lui quand il disait à Richard Anconina : « Ce qui intéresse les personnes, c’est que tu leur parles d’eux, pas de toi » ! Et nous savons tous comment il a su insuffler à ses personnages sa sympathie, sa bonne humeur, son charme d’homme heureux.

    Ainsi quand il a tourné « Léon Morin, prêtre » François Mauriac avait écrit dans le Figaro littéraire : « La grâce s’imite donc, me disais-je. Qu’un bon acteur comme Belmondo puisse devenir n’importe quelle créature, entrer dans toutes les peaux, je le savais. Mais ici, dans ce rôle-là il fallait devenir ce saint qui ne sait pas qu’il est saint et qu’il fût en même temps ce garçon aimé d’une jeune femme et qui sait qu’il est aimé ».

    Il y avait en lui, une vraie unité de vie qui a contribué à le faire aimer. Il était aimé des gens parce qu’il aimait les gens, on l’a souvent dit et redit !

    Mais cette page d’Évangile nous parle d’abord d’une autre mort symbolisée par ce grain de blé tombé en terre. C’est la manière pour Jésus-Christ de parler de sa mort et de notre mort, de sa vie et de notre vie. Oui, on ne meurt pas pour rien. La mort fait partie de notre vie. Elle n’en est pas le terme, elle est notre naissance dans le mystère de Dieu. C’est le sens de ce geste d’eau bénite que je verserai à nouveau sur son corps, comme il y a 88 ans, un autre prêtre l’a fait, le jour de son baptême.

    Nous sommes tous sortis, un jour, du ventre de notre mère. Et ce jour-là, on a découvert ce qu’était une maison, un arbre, un petit frère, un chien… tout ce qu’on ne peut pas imaginer dans le sein de sa mère. On a aussi découvert notre père, notre mère, nos amis.

    De la même manière, au jour de notre mort, nous sortons du ventre de notre terre et nous naissons à une réalité inimaginable. Avec au centre de tout : notre Père qui est aux Cieux. Et son Fils, grain de blé semé pour poser en nous la vie divine. Et nous découvrons notre famille humaine dans son intégralité. Jean-Paul Belmondo était baptisé, pas franchement pratiquant dans le domaine liturgique, mais il a gardé dans sa belle humanité des traces indélébiles de sa ressemblance filiale d’avec Dieu.

    Thumbnail for read also

    Dans une interview, Il disait qu’il ne craignait pas la mort : « Elle est inéluctable » disait-il « et il y a longtemps que je me suis fait une raison ». Aujourd’hui, l’homme de brio rencontre le Fils du Très-Haut. Le « bien-aimé des hommes » Jean-Paul Belmondo, découvre le Bien Aimé du Père, celui que le Père des Cieux appelle son « Fils Bien Aimé : Jésus ». Le grain de blé était volontairement tombé en terre pour que nos propres vies humaines ne se terminent pas par un saut dans le vide, mais soient absorbés dans sa vie divine. Et ce sera pour lui, comme pour nous à notre heure, une divine surprise.

    Dans les rares paroles qu’il a livré sur sa vie de baptisé, Jean-Paul Belmondo parlait plus d’une deuxième vie qui prolongerait, mais en mieux, les amours et les amitiés de la terre. Il avait dit qu’il retrouverait autour d’une bonne table Lino, Gabin, Audiard et tous ces autres compères. Ses parents aussi, sa fille Patricia… Sa surprise aujourd’hui c’est de découvrir que la mort n’est pas une heureuse (ou douloureuse) prolongation de la vie terrestre mais une totale transformation. Quand on est mort, on est mort. Et c’est pour la vie ! On ne se survit pas à soi-même ! S’il y a une autre vie, elle ne peut pas venir de nous. Elle vient forcément de Dieu. Et ni Dieu, ni l’éternité ne sont comme nous l’imaginons. Heureusement !

    Du coup, la mort a bien deux visages. Celui d’une souffrance, pour nous qui restons sur la terre. Et une souffrance proportionnée au bien que cet homme, peu ordinaire et pourtant ordinaire a fait, une souffrance proportionnée à l’amour que chacun avait pour lui. Ce visage de la mort est peiné, même s’il est admiratif et louangeur parce qu’il est une séparation : Jean-Paul Belmondo est mort.

    L’autre visage de la mort, c’est celui du mort qui découvre cet instant « D », l’instant DIEU non comme un flop, mais comme une rencontre. La mort, c’est être libéré du temps « chronos » du temps-souffrance, du temps vieillissement et entrer dans le temps « kairos », le temps de Dieu, le temps de l’Amour, le temps de l’accomplissement de notre vie devant notre Créateur et notre Sauveur

    Pour nous, pour vous, sa famille charnelle et sa famille de cœur, la mort est encore un point d’interrogation. Mais en présence de Dieu, elle est un point d’exclamation ! Qui mourra, verra. La mort est un passage de l’amour en humanité à l’Amour en éternité, ce lieu où les vrais amours trouvent toute leur place dans le cœur de Dieu

    « Seigneur, je ne te demande pas pourquoi tu nous as enlevé Jean-Paul Belmondo, je te remercie de nous l’avoir donné. »

    Mgr Philippe Marsset,
    évêque auxiliaire de Paris

  • La profession de foi de Pierre à Césarée et l’annonce de la Croix (24e dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    La profession de foi de Pierre à Césarée et l’annonce de la Croix (source)

    Marc 8 27 : Jésus s’en alla avec ses disciples vers les villages de Césarée de Philippe, et en chemin il posait à ses disciples cette question  : “  Qui suis-je, au dire des gens  ?  ” 28 Ils lui dirent  : “  Jean Baptiste  ; pour d’autres, Élie  ; pour d’autres, un des prophètes  ” 29 “  Mais pour vous, leur demandait-il, qui suis-je  ?  ” Voilà le sommet de l’Évangile, il tient dans les quelques versets qui suivent. Enfin Jésus pose la question dramatique, la question de confiance et – Pierre lui répond  : “  Tu es le Christ.  ” – Il répond au nom de tous les autres, non sans une lumière spéciale. Il mourra à cause de cette affirmation, il versera son sang après une vie d’apostolat laborieuse parce qu’il croyait que Jésus-Christ était le Christ.

    30 Alors il leur enjoignit de ne parler de lui à personne. Il ne dit pas que c’est faux, mais il leur dit très sévèrement  : «  Taisez-vous sur cela  ». C’est le secret messianique. Jésus ne veut pas voir imposer aux âmes cette affirmation sans preuve et sans réflexion. Il faut qu’elles aient le temps de faire un cheminement pour le comprendre du dedans. Mais c’est fait, il est reconnu par les Apôtres et maintenant, c’est à la vie à la mort, un seul trahira.

    31 Et il commença de leur enseigner. Tout de suite, Jésus les enseigne  ; à peine savent-ils qu’il est le Christ, à peine ont-ils fait le pas de la foi, il leur répond  : “  Le Fils de l’homme doit beaucoup souffrir, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, après trois jours, ressusciter. Dépassés, les apôtres sont donc emportés à donner leur adhésion d’esprit. Dès qu’ils l’ont fait, Jésus leur découvre le dessein de Dieu sur lui, le dessein de son Père, leur ouvre la porte de l’avenir effrayant qui est en contradiction absolue avec tous les rêves des Juifs de ce temps concernant le messie  ! Jésus ne pouvait le dire devant les foules de Galilée qui l’auraient abandonné. Là, il le dit en réponse à leur foi.

    32 et c’est ouvertement qu’il disait ces choses. Pierre, le tirant à lui, se mit à le morigéner. 33 Mais lui, se retournant et voyant ses disciples, admonesta Pierre – tança Pierre, et non pas “  admonesta  ” – et dit  : “  Passe derrière moi, Satan  ! Dégage  ! Satan  ! Car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes  !  ”

    Je vais vous faire une révélation  : Notre Seigneur connaît une véritable agonie, parce que s’il avait été en pleine possession de sa force morale, il aurait dit à Pierre qu’il se trompait. Mais ce «  dégage Satan  » veut dire que Jésus, au même moment où il est reconnu comme le Christ, dans toute sa force humaine, son désir de sauver les âmes, son désir de régner sur le monde, de glorifier son Père, Jésus dans sa nature humaine aspire au succès. Il est comme les Apôtres, les saintes Femmes, le peuple de Galilée et de Judée, il attend la libération d’Israël, il attend la réalisation de l’ère messianique telle que les Prophètes l’ont annoncée, et il voudrait que ce soit tout de suite, aussi bien que nous aujourd’hui nous voudrions le succès de notre doctrine, la résurrection de l’Église  ! Satan, c’est le tentateur, celui qui pendant 40 jours a essayé de faire tomber Jésus au début de sa mission. Il revient là dans la personne de Pierre. Pierre est possédé par Satan, lui qui tente Jésus. Alors Jésus, réellement ébranlé, a cette parole terrible  : «  Dégage, cesse de me tenter  ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celle des hommes  ».

    Lire la suite

  • Dieu permet que tout ce qui pourra nous arriver sur terre concourra au bien de ceux qui l'aiment

    IMPRIMER

    Du Père Simon Noël sur son blog :

    Homélie Dimanche 24 année B

    11 Sep 2021

    Depuis plusieurs mois déjà, Jésus parcourait la Galilée. Il annonçait l’Évangile, guérissait les malades, chassait les démons, pardonnait les péchés. Il donnait ainsi des signes de sa mystérieuse origine et de la venue du Royaume. Il avait appelé ses apôtres, les avait instruits, formés et envoyés en mission dans les villages. Ceux-ci apprenaient ainsi à connaître de mieux en mieux qui était vraiment Jésus. Et nous en arrivons à un tournant capital de la vie de Notre Seigneur, le moment où il va interroger ses compagnons sur leur foi personnelle : Pour vous qui suis-je ?

    Saint Pierre va répondre au nom de tous : Tu es le Christ. Pierre adhère ainsi au Christ, reconnaît qu'il est le Messie attendu par Israël. C'est la foi de l’Église que Pierre proclame, la foi qui est encore la nôtre aujourd'hui. Car si nous sommes ici, c'est bien parce que nous croyons, que cet homme qui est passé parmi nous, Jésus de Nazareth, est le Fils éternel de Dieu, qu'il est Dieu, créateur du ciel et de la terre, avec son Père et le Saint-Esprit, qu'il s'est fait homme pour venir nous faire connaître le mystère de Dieu et son dessein sur les hommes et pour donner sa vie, afin que nos péchés soient pardonnés et que nous recevions ainsi la vie éternelle.

    Mais ensuite le ton de Jésus à l'égard de son apôtre change tout à fait. Jésus ne dit plus que Pierre parle sous l'inspiration du Père céleste, mais sous celle de Satan. Pierre, tout pape qu'il soit, reste donc un homme comme les autres. Tous nous devons dans notre vie chrétienne opérer ce que Saint Ignace de Loyola appelait le discernement des esprits. Lorsqu'une pensée germe dans notre esprit, il faut discerner si elle vient du bon esprit ou du mauvais. Pierre a reconnu en Jésus, le Christ, le Fils du Dieu vivant, mais maintenant il refuse l'idée d'un Christ qui sauverait le monde par ses souffrances et par une mort humiliante. La foi de Pierre est réelle mais elle n'est pas encore parfaite et complète. Ce n'est qu'avec le don du Saint-Esprit à la Pentecôte, que tout deviendra enfin clair pour lui. Il deviendra alors vraiment apôtre du Christ, mort et ressuscité pour le salut du monde.

    Notre foi aussi tout au long de notre vie doit s'approfondir avec les années. En particulier il nous faut intégrer dans notre vie spirituelle le mystère de la souffrance. Jésus le dit aujourd'hui : Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il prenne sa croix. Tous nous avons une croix à porter, ne fût-ce que celle des ennuis de santé qui apparaissent avec l'âge. Il y a une chose bonne à savoir là-dessus : une croix acceptée est plus légère à porter qu'une croix refusée. Nous avons un chemin de sanctification à suivre et la croix en fait partie. A la suite de Jésus, nous ne pouvons aller vers la sainteté et la vie éternelle qu'en passant par la Croix. Bien sûr, c'est un devoir de lutter contre la souffrance. Nous ne sommes pas des masochistes. Mais il arrive parfois qu'une épreuve nous frappe, sans que nous ne puissions y échapper. Quand une croix surgit dans notre existence, nous devons l'embrasser et l'offrir au Christ pour l’Église et le salut des âmes. Si nous vivons nos épreuves chrétiennement, le Christ sera à nos côtés. Il nous fortifiera et nous soulagera, comme il l'a promis : Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai.

    Si le christianisme est la religion de la Croix, c'est aussi la religion du Cœur de Jésus, doux et humble, miséricordieux et compatissant. Les paroles de l'évangile d'aujourd'hui ne doivent pas nous faire peur par conséquent. Car Dieu permet que tout ce qui pourra nous arriver sur terre concourra au bien de ceux qui l'aiment.

  • Le 11 septembre a-t-il changé le monde ?

    IMPRIMER

    De Stefano Magni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    11 septembre : 20 ans après, la capitulation morale de l'Occident

    11-09-2021

    Vingt ans après le 11 septembre, nous nous souvenons du jour "qui a changé le monde", comme l'écrivent de nombreux commentateurs. Mais il faut comprendre, le cas échéant, pourquoi le 11 septembre n'a pas du tout changé le monde. Al-Qaïda est toujours là, Isis est né, le djihadisme est toujours en expansion, même les Talibans, vaincus alors, sont de retour au pouvoir. Que s'est-il passé ? Les États-Unis et leurs alliés n'ont jamais subi de défaites militaires. C'est la politique qui a décidé d'arrêter de se battre. Et elle l'a fait sous l'impulsion de trois véritables puissances de la pensée contemporaine : le matérialisme, le relativisme et le tiers-mondisme.

    11 septembre

    Vingt ans après le 11 septembre, nous nous souvenons du jour "qui a changé le monde", comme l'écrivent de nombreux commentateurs. Mais il faut comprendre, le cas échéant, pourquoi le 11 septembre n'a pas du tout changé le monde. Oussama ben Laden a été tué (le 2 mai 2011), le cerveau de l'attaque du 11 septembre, mais Al-Qaïda est vivant, à la fois comme idéologie et comme mouvement armé. Et il est toujours dirigé par son idéologue, l'Égyptien Ayman al Zawahiri. La galaxie djihadiste est en expansion, pas en recul. En 2001, l'État islamique, né d'une côte d'Al-Qaïda, n'existait pas encore : il a fallu quatre ans (2014-2018) pour détruire son entité territoriale entre la Syrie et l'Irak, mais en tant que mouvement terroriste, il existe toujours et fait du prosélytisme dans tout le monde musulman. En Europe, nous n'étions pas encore conscients du phénomène des agresseurs islamiques agissant de leur propre chef, les "loups solitaires", mais depuis les années 1910, ils sont malheureusement devenus un cauchemar constant pour la sécurité publique.

    L'Occident semble être sur la bonne voie : les Américains viennent de quitter l'Afghanistan, mais aussi les Français se retirent du Sahel (une terre de conquête pour Al-Qaïda depuis la fin des années 1990) et l'administration Biden a promis de quitter l'Irak d'ici la fin de l'année. Mais partout, l'Occident est loin de laisser en place des gouvernements amis luttant contre le terrorisme, mais bien des gouvernements instables (au Sahel), amis de l'ennemi (Irak) ou ouvertement pro-terroristes. L'Afghanistan, où tout a commencé, en est un bon exemple. Les talibans, qui ont accueilli Ben Laden et lui ont permis de perpétrer les attentats de New York et de Washington, non seulement existent toujours, mais sont de nouveau au pouvoir. Vingt ans après le 11 septembre, ils peuvent former leur propre gouvernement, avec un premier ministre figurant sur la liste noire des terroristes de l'ONU et un ministre de l'intérieur recherché par le FBI.

    Et pourtant, le 11 septembre a été le moment où "nos yeux se sont ouverts" à la menace islamique, comme l'a si bien décrit Oriana Fallaci dans son célèbre ouvrage The Rage and the Pride. Pourquoi les avons-nous refermés au cours des vingt années suivantes ? Comme nous l'avons déjà écrit dans ces colonnes, la défaite dans la guerre contre le djihadisme n'est pas militaire, mais politique. Il faudrait, à ce stade, comprendre pourquoi la politique a décidé d'arrêter le combat, tout d'abord aux États-Unis, mais aussi dans les gouvernements alliés européens. Derrière les raisons politiques, il y a toujours de fortes raisons culturelles. Examinons-en quelques-unes : le matérialisme, le relativisme, le tiers-mondisme.

    Matérialisme : les classes dirigeantes américaines et occidentales en général se sont révélées tellement sécularisées qu'elles ne comprennent pas comment fonctionne un mouvement religieux et millénaire tel que les mouvements djihadistes (Al-Qaïda, État islamique et leurs alliés locaux). La démonstration de la mesure dans laquelle les dirigeants occidentaux n'ont pas compris, jusqu'au dernier moment, comment l'ennemi raisonne, se trouve également dans les phrases déconcertantes de Zalmay Khalilzad, l'envoyé de paix américain pour la crise afghane. À la veille de la chute de Kaboul, il a averti les talibans : "Tout gouvernement qui prendrait le pouvoir par la force en Afghanistan ne serait pas reconnu par la communauté internationale". Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a également dit plus ou moins la même chose. Outre le fait que les talibans ne sont nullement isolés (ils ont le Pakistan et la Chine de leur côté), l'idée même qu'ils puissent être intimidés par la perspective d'un isolement international est ridicule. Les Talibans ont une vision religieuse du monde, ils se préoccupent de l'au-delà et de la manière de conquérir le paradis, bien plus que d'être diplomatiquement reconnus par des États (laïques, donc infidèles) avec lesquels ils peuvent faire des affaires.

    Le monde des experts en relations internationales a toujours privilégié une interprétation matérialiste du conflit avec les djihadistes. Après avoir ridiculisé l'un des rares dissidents, Samuel Huntington, auteur du Choc des civilisations, le monde universitaire a soutenu, par exemple, que l'objectif des Talibans était de représenter la majorité pachtoune en Afghanistan et que l'objectif de l'État islamique était de s'emparer des riches ressources du nord de l'Irak au nom et dans l'intérêt des Arabes sunnites. Comme le note amèrement l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, l'interprétation actuelle est qu'il n'existe pas de menace djihadiste mondiale et qu'il est considéré comme politiquement incorrect de nommer l'islam radical : chaque cause est locale et l'objectif est toujours rattachable à un intérêt matériel quelconque. Le politicien est donc conduit à rechercher des accords locaux, avec des critères purement politiques, sans faire face à aucun défi idéologique ou religieux. Et les djihadistes traitent volontiers, s'ils ont alors la perspective de tromper l'ennemi et de gagner la guerre.

    L'incapacité d'une culture sécularisée à comprendre la cause religieuse de cette guerre est particulièrement évidente face aux "loups solitaires". Si un seul djihadiste décide de mener une action suicidaire pour se tuer et tuer ses victimes "infidèles" ou "apostats", il ne peut en effet être motivé par un quelconque intérêt politique ou matériel. Mais dans ce cas, les médias et les politiciens préfèrent recourir à l'explication psychiatrique. S'il le fait, ce n'est pas parce qu'il est musulman, mais parce qu'il est "fou", avec des diagnostics posés post mortem, immédiatement après le meurtre ou le suicide du kamikaze et sans même vérifier ses antécédents.

    Le relativisme, dénoncé par le pape Benoît XVI comme la dictature (culturelle) de notre époque, est certainement à l'origine d'une grande partie de ce raisonnement matérialiste. Le relativisme empêche le philosophe de distinguer le vrai du faux, et donc aussi le juste de l'injuste, et ne lui permet donc pas d'affirmer qu'un système politique est supérieur à un autre. La seule interdiction qui subsiste concerne le jugement d'une autre culture. Si nous avions adopté le même critère dans les années 30 et 40, nous aurions dû dire que les pays libres n'avaient rien à apprendre au régime nazi, car chacun a son propre système de valeurs. Ce fut le cas dans ce long conflit. Dans un petit épisode, aujourd'hui oublié, le Premier ministre de l'époque, Silvio Berlusconi, a déclaré après le 11 septembre que la civilisation occidentale, attaquée, était "supérieure". Face aux menaces de boycott de ses partenaires commerciaux musulmans et sous une pression médiatique insupportable, Berlusconi a dû se rétracter. Dans un épisode beaucoup plus célèbre, la magistrale conférence de Ratisbonne de Benoît XVI, qui mettait en garde contre le danger de la raison détachée de la foi (en Occident) ainsi que de la foi détachée de la raison (dans le monde islamique), a été attaquée dans le monde entier, provoquant des épisodes de violence anti-chrétienne dans plusieurs pays musulmans (ce qui a indirectement démontré l'utilité de cette conférence). Lors de sa première administration, Barack Obama a supprimé toute référence au terrorisme "islamique" des directives de formation de la police afin de ne pas offenser la religion des musulmans. Obama est allé jusqu'à qualifier l'État islamique de "non-islamique". L'administration Biden va plus loin en indiquant clairement dès le départ qu'elle considère le danger du "suprémacisme blanc" d'extrême droite comme plus grave que la menace djihadiste.

    Le tiers-mondisme (un terme des années 1960 pour désigner l'idéologie marxiste à l'appui des mouvements socialistes nés dans le monde post-colonial) est, enfin, dominant non seulement dans les mouvements antagonistes. La preuve, ici aussi, réside dans la réaction en choeur quasi unanime du monde des ONG immédiatement après le 11 septembre : qui sème le vent récolte la tempête. Quatre jours auparavant, trois mille représentants d'ONG, participant à la Conférence contre le racisme à Durban, avaient présenté une résolution assimilant le sionisme au racisme et demandant une compensation pour les victimes du colonialisme et de la traite des esclaves. Dans une vision du monde où tous les maux proviennent de l'Occident (les États-Unis et Israël en particulier), même l'attaque contre l'Amérique était considérée comme une "réponse" des "pauvres" au monde des "riches". Si le 11 septembre a été une "réponse", il faut en affronter la raison par le dialogue, en essayant d'écouter les raisons de ceux qui ont été exaspérés au point d'en arriver au suicide pour assassiner 3 000 civils américains. Et cette mentalité transversale a lié les mains des politiques à chaque fois qu'il y a eu une réponse militaire au terrorisme. Elle est également à l'origine de la pression exercée sur Israël pour qu'il accorde un État à la Palestine : une perte de temps et d'énergie diplomatique, non seulement parce que les dirigeants palestiniens ont toujours refusé, mais aussi parce que le mouvement djihadiste ne bouge pas uniquement à cause de la Palestine, l'un de ses nombreux fronts.

    Le matérialisme, le relativisme et le tiers-mondisme sont trois puissances de la pensée qui ont finalement conduit la politique à cesser de combattre le djihadisme. Nos opinions publiques, dont l'attention est captée par le Covid, aux Etats-Unis également par les élections les plus contestées de l'histoire récente, le terroriste islamique est devenu le dernier de nos soucis. Si nous avons de la chance, il en sera toujours ainsi. Mais le djihadiste, contrairement à l'homme occidental moyen, peut raisonner en termes religieux universels, n'a pas la même notion du temps que nous, et s'est montré capable de gagner une guerre en vingt ans (une génération). Maintenant, nous semblons collectivement vaincus. Ainsi, un nouveau 11 septembre peut se reproduire.

  • Y a-t-il un avenir pour le catholicisme ?

    IMPRIMER

    De Gérard Leclerc sur le site de France Catholique :

    Quel avenir pour le catholicisme ?

    9 septembre 2021

    © P Deliss / GODONG

    L’historien Guillaume Cuchet, qui s’est fait connaître pour un essai très éclairant sur la chute de la pratique religieuse en France dans la période qui coïncide avec le déroulement et les suites de Vatican II [1], vient de récidiver avec un autre livre qui interpelle forcément les chrétiens : Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France ? (Le Seuil). Les données du problème paraissent plutôt simples. Il y aurait, aujourd’hui, 2 % des Français qui iraient à la messe chaque dimanche, alors qu’ils étaient 25 % dans les années 1950. Cette chute vertigineuse est significative d’un phénomène de portée historique, quelles que soient les interprétations qu’on lui donne. Certains critiques des idées ont pu parler de la disparition des grands systèmes de sens, caractéristiques de cette époque. Ainsi, le marxisme, qui fut pour plusieurs générations l’idéologie qui rendait compte du dynamisme inhérent à la marche de l’histoire, s’est-il effondré, rendant anachronique et injustifiable le mot de Sartre quant à son caractère «  indépassable  ». Mais il en serait de même de toutes les pensées se réclamant, tel l’hégélianisme, d’une philosophie totale de l’histoire.

    Nouvelle forme du progressisme

    Finis donc les lendemains qui chantent et les grands soirs qui ont fait rêver des générations de militants ! L’heure est à la déconstruction, et d’une façon générale au déni des héritages, tous suspects d’avoir provoqué discriminations et effets de puissance. On pourrait donc en déduire que le christianisme ne saurait échapper à cette logique du déclin et de la déconsidération, d’autant qu’à la chute des statistiques s’ajoute la révélation de nombre de scandales qui entachent jusqu’à la dignité du sacerdoce. Cela conduit certains à réinventer une autre forme de progressisme, assez différent de celui qui avait cours après-guerre et dans la période post-conciliaire. L’allure que prend en ce moment le synode de l’Église d’Allemagne laisse craindre une menace de schisme dont on peut se demander s’il aurait l’aval de Martin Luther.

    Mais nos réformateurs ne sauraient nous tromper sur la nature de leur projet. Là où l’abandon de la discipline et des exigences doctrinales a été mené à terme, ce n’est pas l’afflux de nouveaux fidèles qui s’est manifesté mais une désertion généralisée. Ce qui veut se substituer à l’Église institution risque d’aboutir à des petits cercles, promis rapidement à des ruptures internes. Ce qui oblige à reposer la question en d’autres termes.

    Ce n’est pas la première fois que l’Église se trouve face à un pareil défi. Il y a eu plusieurs rechristianisations de la France. Mais le regain est venu, comme aux XVIe et XVIIe siècles d’une réforme spirituelle radicale de l’Église dans sa tête et dans ses membres, ainsi que d’un renouveau mystique faisant briller de tous ses feux l’espérance du Salut qui ne proviendra que par la redécouverte intégrale de l’Apocalypse, c’est-à-dire de la Révélation trinitaire.


    [1Comment notre monde a cessé d’être chrétien, Points, 2020, 320 p., 8,80 €.

  • Le cardinal Stefan Wyszyński : " Le primat du millénaire "

    IMPRIMER

    Du Père Raymond J. de Souza  sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Stefan Wyszyński : " Le primat du millénaire ".

    COMMENTAIRE : Le chef de l'Église, qui sera béatifié le 12 septembre à Varsovie, était l'incarnation vivante de l'expérience de la Pologne au XXe siècle.

    Image illustrative de l’article Stefan Wyszyński

    9 septembre 2021

    Il y a quarante ans, l'imposant cortège funèbre du cardinal Stefan Wyszyński était mené par une bannière sur laquelle on pouvait lire : "Dieu nous donne un tel père et un tel berger une fois tous les mille ans."

    Il sera béatifié le 12 septembre à Varsovie et connu désormais sous le nom de "Bienheureux Stefan Wyszyński".

    Mais en Pologne, il restera toujours le "Primat du millénaire", comme le reconnaissait la bannière de la procession.

    Emprisonné pendant trois ans (1953-1956) par le régime communiste, il est devenu un colosse culturel qui a mené une "Grande Neuvaine" à l'échelle nationale, neuf années de préparation spirituelle, culturelle et sociale pour le 1000e anniversaire du baptême de la Pologne en 966. La Grande Neuvaine a révélé le véritable caractère de la nation polonaise, en dépit de son régime communiste.

    Le cardinal Wyszyński est apparu au millénaire comme le leader incontesté du peuple polonais. L'invitation qu'il a adressée au pape Saint-Paul VI pour assister aux célébrations du millénaire a été bloquée par les communistes. Lorsque le pape saint Jean-Paul II est venu en Pologne en 1979, il a commencé par parler de sa présence comme de la surprenante réponse providentielle à l'invitation du grand primat. Le pape était en effet en Pologne, mais un pape bien plus redoutable que ce que les communistes auraient pu imaginer.

    Le primat Wyszyński a été pendant 33 ans le Moïse du pharaon communiste à la tête de l'Église de Pologne. Nommé primat de Pologne en 1948, alors le plus jeune évêque de Pologne, il a été simultanément archevêque de Gniezno (l'ancien siège primatial) et de Varsovie (la capitale politique).

    Sa béatification a lieu au cours de ce qui a été déclaré par le Parlement polonais comme l'"Année Stefan Wyszyński", marquant le 120e anniversaire de sa naissance en 1901 et le 40e anniversaire de sa mort en 1981. C'est le couronnement d'une vie polonaise remarquable, une incarnation vivante de l'expérience de la Pologne au XXe siècle. 

    Wyszyński est né le 3 août 1901, sans pays. La Pologne avait été éliminée de la carte de l'Europe en 1795, découpée et occupée par les trois puissances voisines, la Russie, la Prusse (Allemagne) et l'empire austro-hongrois.

    Le jeune Stefan fréquente une école primaire où l'enseignement est dispensé en russe, ce qui lui sera utile plus tard pour lire les documents clandestins de l'Union soviétique. Il perdra sa mère très tôt, à l'âge de 9 ans, une expérience similaire à celle de Jean Paul. Comme lui, sa spiritualité est marquée par une intense dévotion à la Sainte Vierge Marie, la "nouvelle" mère de sa vie. Il offrira sa première messe en tant que prêtre nouvellement ordonné dans la chapelle de l'image miraculeuse de Notre-Dame de Jasna Gora à Czestochowa, le sanctuaire national de la Pologne.

    Lire la suite

  • "Traditionis custodes" sous la loupe des "hommes en noir"

    IMPRIMER

    Du site de l'Homme Nouveau :

    Motu proprio Traditionis custodes,
    l'analyse du Club des Hommes en Noir

    Motu proprio Traditionis custodes, <br>l'analyse du Club des Hommes en Noir

    Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc. 

    Le Club des Hommes en Noir avec l'abbé de Tanouärn, le Père Viot, le Père Thomas sj et Jean-Pierre Maugendre, sous la direction de Philippe Maxence revient sur le dernier motu proprio du Pape François : Traditionis Custodes.

     

  • Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840)  martyr en Chine (11 septembre)

    IMPRIMER

    Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840) 
    martyr, de la Congrégation de la Mission  

     Source

    Les années de formation

    Rien n'arrive par hasard. Ni la vie, ni la mort, ni la vocation. JEAN-GABRIEL PERBOYRE naquit à Mongesty, près de Cahors, dans la France méridionale, le 6 janvier 1802, dans une famille qui donna à l'Église trois Lazaristes et deux Filles de la Charité. Dans un tel environnement, il respira la foi, il reçut des valeurs simples et saines et comprit le sens de la vie comme un don.

    Dans l'adolescence, celui " qui appelle chacun par son nom " semblait l'ignorer. Il s'adressa à son frère cadet pour qu'il entre au séminaire. On demanda à Jean-Gabriel d'accompagner le petit frère durant quelque temps, en attendant qu'il s'habitue à son nouveau cadre. Il y était arrivé par hasard et il aurait dû en sortir vite. Mais le hasard révéla aux yeux étonnés du jeune homme des horizons insoupçonnés et que sa voie était ici au séminaire.

    L'Église de France était alors à peine sortie de l'expérience de la Révolution française, avec les vêtements empourprés du martyre de quelques-uns et avec la souffrance de l'apostasie d'un certain nombre. Le panorama offert par les premières années du XIX` siècle était désolant: édifices détruits, couvents saccagés, âmes sans pasteurs. Ce ne fut donc pas un hasard si l'idéal sacerdotal apparut au jeune homme, non comme un état de vie agréable, mais comme le destin des héros.

    Ses parents, surpris, acceptèrent le choix de leur fils et l'accompagnèrent de leurs encouragements. Ce n'est pas un hasard si l'oncle Jacques était Lazariste. Cela explique qu'en 1818 mûrit chez le jeune Jean-Gabriel l'idéal missionnaire. À cette époque la mission signifiait principalement la Chine.

    Mais la Chine était un mirage lointain. Partir voulait dire ne plus retrouver l'atmosphère de la maison, ni en sentir les parfums, ni en goûter l'affection. Ce fut naturel pour lui de choisir la Congrégation de la Mission, fondée par saint Vincent de Paul en 1625 pour évangéliser les pauvres et former le clergé, mais d'abord pour inciter ses propres membres à la sainteté. La mission n'est pas une propagande. Depuis toujours l'Église a voulu que ceux qui annoncent la Parole soient des personnes intérieures, mortifiées, remplies de Dieu et de la charité. Pour illuminer les ténèbres, il ne suffit pas d'avoir une lampe si l'huile vient à manquer.

    Jean-Gabriel n'y alla pas par demi-mesure. S'il fut martyr, c'est parce qu'il fut saint.

    De 1818 à 1835, il fut missionnaire dans son pays. Tout d'abord, durant le temps de la formation, il fut un modèle de novice et de séminariste. Après l'ordination sacerdotale (1826), il fut chargé de la formation des séminaristes.

    L'attrait pour la mission

    Un fait nouveau, mais non fortuit certes, vint changer le cours de sa vie. Le protagoniste en fut encore une fois son frère Louis. Lui aussi était entré dans la Congrégation de la Mission et il avait demandé à être envoyé en Chine, où, entre temps, les fils de saint Vincent avaient eu un nouveau martyr en la personne du bienheureux François-Régis Clet (18 février 1820). Mais, durant le voyage, le jeune Louis, alors qu'il n'avait que 24 ans, fut appelé à la mission du ciel.

    Lire la suite

  • Chine : un nouvel évêque proche du parti communiste consacré à Wuhan

    IMPRIMER

    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Le nouvel évêque de Wuhan consacré selon les termes de l'accord entre le Vatican et la Chine
     
     The episcopal ordination of Francis Cui Qingqi in Wuhan, China, on Sept. 8, 2021
     
    L'ordination épiscopale de Francis Cui Qingqi à Wuhan, en Chine, le 8 septembre 2021 / www.chinacatholic.cn.

    Salle de presse de Rome, 8 sept. 2021

    Un nouvel évêque de Wuhan, en Chine, a été ordonné mercredi selon les termes de l'accord Vatican-Chine, a confirmé un porte-parole du Vatican.

    Mgr Francis Cui Qingqi, 57 ans, est le sixième évêque à être consacré en Chine depuis que le Saint-Siège a signé un accord provisoire avec le gouvernement chinois en septembre 2018.

    Selon le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, le pape François a nommé Cui comme évêque du diocèse de Hankou/Wuhan le 23 juin et son ordination épiscopale a eu lieu le 8 septembre à Wuhan, la ville où les premiers cas de COVID-19 ont été signalés.

    Le nouvel évêque ordonné est un franciscain qui serait proche du gouvernement chinois.

    Le diocèse de Wuhan n'a pas eu d'évêque au cours des 14 dernières années, et le père Cui a comblé le vide dans une position de direction non officielle depuis 2012.

    Après avoir étudié à Pékin, le père Cui a été nommé par les autorités provinciales du Parti communiste chinois (PCC) à la tête d'un "comité de gestion" de cinq membres chargé de superviser le diocèse de Wuhan il y a neuf ans, selon un rapport publié en 2012 par le journal italien La Stampa.

    Cui a été nommé secrétaire adjoint de la conférence épiscopale sanctionnée par l'État en 2016 et est devenu le président de l'Association patriotique catholique du Hubei en janvier 2018.

    Il est né dans la province du Shanxi en 1964, 15 ans après la révolution communiste chinoise, et a été ordonné prêtre en 1991 à l'âge de 27 ans.

    En octobre 2020, le Vatican et la Chine ont renouvelé leur accord provisoire sur la nomination des évêques pour deux années supplémentaires. Les termes de l'accord n'ont pas été rendus publics.

    Mgr Cui est le quatrième évêque à être consacré depuis le renouvellement de l'accord. En juillet, le Vatican a annoncé l'ordination d'Anthony Li Hui comme évêque coadjuteur du diocèse de Pingliang.

    Le Père Bernardo Cervellera, ancien rédacteur en chef d'AsiaNews, a déclaré à CNA dans une interview le mois dernier : "D'après ce que j'ai vu, les évêques qui ont été ordonnés, nommés et ordonnés, sont tous président ou secrétaire de l'Association patriotique. Cela signifie donc qu'ils sont très proches du gouvernement."

    L'Église catholique a besoin d'environ 40 évêques supplémentaires en Chine, selon Cervellera.

    Le premier "évêque patriotique" nommé sans l'approbation du Vatican par le gouvernement communiste chinois en 1958 était originaire de Wuhan.

    Dong Guangqing, décédé en 2007, était président de l'Association catholique patriotique de Wuhan et vice-président du Comité administratif national de l'Église catholique chinoise.

    Le diocèse de Wuhan lui-même a été créé de manière autonome par les autorités communistes en fusionnant trois diocèses catholiques historiques : Hankou, Hanyang et Wuchang.

    L'ordination épiscopale de Mgr Cui a eu lieu dans la cathédrale Saint-Joseph, qui était à l'origine le siège du diocèse de Hankou, dans la ville de Wuhan.

    Cette ville de 11 millions d'habitants était autrefois un avant-poste pour les missionnaires catholiques qui y ont fondé des hôpitaux catholiques, dont l'actuel hôpital central de Wuhan, où est décédé le Dr Li Wenliang, qui a dénoncé le coronavirus.

    Le premier saint canonisé de Chine a été martyrisé par suffocation sur une croix à Wuhan. Saint Jean-Gabriel Perboyre, un prêtre missionnaire vincentien français, a été trahi par l'un de ses catéchumènes pour de l'argent, enchaîné, torturé, attaché à une croix en bois et étranglé à mort en 1840. (...)