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  • Mongolie : des messages codés entre la Chine toute proche et le Vatican ?

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Voyage du pape en Mongolie: les messages codés de François

    Le pape est en visite en Mongolie, pays de trois millions d’habitants, mais qui compte environ 1400 fidèles. Il a expliqué que l'Église n'envoyait pas ses missionnaires «pour propager une pensée politique».

    « Le voyage du pape en Mongolie, ce week-end, donne lieu à des messages codés entre la Chine toute proche et le Vatican. À peine François avait-il envoyé, vendredi, un télégramme au président chinois depuis l'avion – selon l'usage diplomatique quand il survole un pays - qu'une réponse plutôt bienveillante lui est arrivée de la part de Pékin. La Chine affirmait alors «vouloir renforcer la confiance mutuelle» avec le Vatican estimant que les paroles du pape «reflétaient l'amitié et la bonne volonté». Pourtant les relations au jour le jour sont tendues, Pékin ne respectant plus depuis un an un accord bilatéral pourtant signé en 2018 avec le Vatican portant sur la nomination des évêques.

    Samedi, après une journée de repos, François, 86 ans, réaffirmait à qui voulait l'entendre, devant les religieux catholiques engagés en Mongolie, que l'Église n'envoyait pas ses missionnaires «pour propager une pensée politique» et qu'elle ne représentait « aucun risque pour les autorités séculières ». Message d'abord adressé au gouvernement mongol qui a récemment restreint les visas pour les prêtres et religieuses étrangers par peur du «prosélytisme». Et message indirect, également destiné à Pékin où François désire être un jour invité.

    Accord bilatéral

    Dans son discours au voyage adressé aux autorités publiques et diplomatiques mongoles, le chef de l'Église catholique a d'ailleurs expliqué à une assemblée qui connaît très mal l'Église catholique très minoritaire dans ce pays avec moins de 1500 baptisés, que les catholiques étaient «prêts à apporter leur contribution à la construction d'une société prospère et sûre». Mais qu'il leur fallait «une législation clairvoyante et attentive aux besoins concrets » de la communauté catholique. Le Saint-Siège et la Mongolie sont en train de négocier un accord bilatéral.

    Dans son propos d'accueil, le président mongol Ukhnaagiin Khürelsüskh a assuré que le rapprochement avec le Saint-Siège s'inscrivait dans un «nouveau pilier» d'une politique «d'amour et de paix» et de défense du pluralisme religieux, se référant, sur ce point, à l'exemple donné par l'empereur Gengis Khan. Les deux hommes venaient de se recueillir devant l'immense statue du père de la Mongolie, mort en 1227.

    Message d’encouragement

    Néanmoins l'œuvre pastorale des missionnaires catholiques, arrivés seulement en 1992 et partis de rien, n'est pas aisée en Mongolie comme en a témoigné devant le pape une religieuse de Mère Teresa, dans son sari blanc aux bandeaux bleu, sœur Salvia Mary Vandanakara : « cette terre est très rocailleuse, il arrive qu'elle ne permette aucune infiltration et qu'elle ne porte pas facilement du fruit. Nous sommes enclins à l'abattement et nous sommes pris par la désillusion, même si, avec l'aide de Dieu et sous la protection de notre Mère Céleste, nous avançons sans peur et sans hésitation ».

    Aux 25 prêtres et aux 33 religieuses présents dans ce pays trois fois grand comme la France qui compte une population de près de 3,5 millions d'habitants, François, très proche et attentif, improvisant souvent en italien, a donné un fort message d'encouragements, les invitant «à rester en contact avec Dieu par le silence de l'adoration devant le tabernacle qui donne la joie intérieure et l'apaisement du cœur. Jésus est la source, c'est lui notre trésor». Quant au statut de minoritaire, François a conseillé : «N'ayez pas peur du petit nombre et du succès qui ne vient pas, ce n'est pas la voie de Dieu. Dieu aime la petitesse. Il aime accomplir de grandes choses à travers petitesse».

    « La rédaction vous conseille

  • Mort il y a cinquante ans (le 2 septembre 1973), J.R.R. Tolkien représente un casse-tête pour notre culture diversifiée et divisée

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    De Holly Ordway sur le Catholic World Report :

    La foi magnanime de J.R.R. Tolkien

    L'auteur du Seigneur des Anneaux n'était pas fanatique, il avait un grand cœur. Notre culture pourrait tirer de lui une leçon sur la façon de conserver des convictions fermes tout en ayant de larges sympathies.

    1er septembre 2023

    "La foi de Tolkien : Holly Ordway explore la foi catholique souvent négligée du célèbre auteur. A droite : L'édition de 1988 du "Seigneur des Anneaux", publiée par William Morrow. (Image : Amazon)

    J.R.R. Tolkien, qui est mort il y a cinquante ans (le 2 septembre 1973), représente un casse-tête pour notre culture diversifiée et divisée.

    Le Seigneur des anneaux est un best-seller mondial. Il a été traduit en plus de cinquante langues, de l'arabe au chinois en passant par le thaï et le turc. Les adaptations cinématographiques sont appréciées par des millions de personnes qui n'ont jamais lu le livre. La série télévisée "Les anneaux du pouvoir" d'Amazon a été la plus chère jamais réalisée, et une deuxième saison est en cours de préparation.

    Pourtant, le contraste entre l'auteur et le public est saisissant. Catholique fervent et traditionaliste, Tolkien priait Dieu en latin, vouait une dévotion à la Vierge Marie et qualifiait l'eucharistie de "seule grande chose à aimer sur terre". La plupart de ses lecteurs ne croient pas en ces choses et n'en ont même pas une connaissance élémentaire.

    C'est un paradoxe qui mérite d'être étudié. Un homme profondément chrétien a produit une œuvre imaginative qui est fantastiquement populaire auprès des lecteurs de toutes les confessions et d'aucune.

    Les biographes ont été réticents à explorer sa foi. Humphrey Carpenter, auteur de la biographie officielle, reconnaît l'importance "totale" du christianisme pour Tolkien, mais le présente surtout comme un attachement affectif à sa mère, Mabel, décédée lorsqu'il avait douze ans. Un autre biographe, Raymond Edwards, relègue la foi de Tolkien à une annexe. Jusqu'à récemment, le groupe Facebook Tolkien Society interdisait toute discussion sur la religion.

    Pourquoi cette réticence ? Les gens craignent-ils que leur auteur préféré se révèle étroit d'esprit, voire se montre bigot à l'égard de ceux qui n'appartiennent pas à sa propre communauté religieuse ?

    Ce sont des questions que j'ai abordées dans mon nouveau livre, Tolkien's Faith : A Spiritual Biography. Ce que j'ai découvert montre que Tolkien avait effectivement des convictions fermes, mais qu'il avait aussi de larges sympathies.

    Le Seigneur des Anneaux contient un échange célèbre entre Gandalf et Frodon, au cours duquel le magicien dit au hobbit : "Ne sois pas trop pressé de distribuer la mort en jugement". Cette phrase illustre l'approche de Tolkien à l'égard de ceux qui ne partageaient pas ses convictions religieuses. Il croyait que tous les hommes étaient faits à l'image et à la ressemblance de Dieu et qu'ils avaient reçu le don de conscience. Oui, il considère que certains "rejettent leurs chances de noblesse ou de salut, et semblent 'damnables'". Mais il choisit le mot avec soin : "damnable" plutôt que "damné". Comme il le fait remarquer, "nous qui sommes tous 'dans le même bateau' ne devons pas usurper la place du Juge".

    Lorsque Tolkien s'est lié d'amitié avec C.S. Lewis, ce dernier n'était pas encore le célèbre auteur de classiques chrétiens tels que Mere Christianity et les Chroniques de Narnia, mais un athée. Leur amitié n'a jamais été subordonnée à la conversion de Lewis.

    Les convictions de Tolkien étaient claires : il était convaincu que l'Église catholique avait été fondée par Jésus-Christ et que saint Pierre avait été autorisé par Jésus à gouverner l'Église, cette autorité ayant été héritée par ses successeurs, les papes. Mais il admettait aussi avoir connu des prêtres "ignorants, hypocrites, paresseux, pompiers, au cœur dur, cyniques, méchants, cupides, vulgaires, snobs, et même (à vue de nez) immoraux".

    Deux choses peuvent être vraies à la fois. L'Église, selon Tolkien, était "mourante mais vivante, corrompue mais sainte, autoréformatrice et réformatrice". Elle n'était pas un foyer pour les personnes déjà parfaites, mais un lieu où les pécheurs pouvaient, par la grâce de Dieu, s'améliorer. Tolkien se confessait fréquemment parce qu'il se considérait comme quelqu'un ayant besoin de cette grâce.

    S'il savait où se situait sa propre loyauté spirituelle, il ne tirait pas de conclusions négatives définitives sur le statut moral, et encore moins sur la destinée éternelle, des autres. Pourquoi ? Parce que, comme le fait remarquer Gandalf, "même les très sages ne peuvent pas voir toutes les extrémités".

    Dans une lettre, Tolkien explique que les catholiques doivent s'imposer des normes élevées, mais que tout jugement sur autrui doit être "tempéré par la miséricorde". Il utilisait la "double échelle" de la rigueur pour soi-même et de la miséricorde pour les autres.

    En résumé, il n'y a rien à craindre de l'étude de la foi de Tolkien. Il n'était pas fanatique, il avait un grand cœur.

    Notre culture pourrait tirer de lui une leçon sur la façon d'entretenir des convictions fermes tout en ayant de larges sympathies. Je pense d'ailleurs que sa capacité à trouver cet équilibre délicat est l'une des raisons pour lesquelles ses œuvres sont devenues si populaires.

    Les lecteurs ont-ils l'impression que la Terre du Milieu a été produite par un homme au caractère magnanime ? Son esprit généreux est-il le ressort secret de son succès ? Je pense que ce n'est pas impossible.

  • Le pape François publiera une lettre apostolique sur sainte Thérèse de Lisieux le 15 octobre

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    D'Ary Waldir Ramos Díaz sur CNA :

    Le pape François publiera une lettre apostolique sur sainte Thérèse de Lisieux le 15 octobre

    1er septembre 2023

    À bord de l'avion qui le conduisait en Mongolie, le pape François a annoncé le 31 août qu'il préparait une lettre apostolique sur sainte Thérèse de Lisieux, qui sera publiée le 15 octobre.

    Le pontife a fait cette déclaration en saluant les 70 journalistes qui l'accompagnent pour une visite de quatre jours à Ulaanbaatar, la capitale de la Mongolie, dont Andrea Gagliarducci de ACI Stampa, le partenaire de CNA pour les informations en langue italienne.

    Lors de l'audience générale du 7 juin, le pape François a annoncé qu'il rédigeait une lettre apostolique sur la sainte patronne des missions. "Elle est née il y a 150 ans et, à l'occasion de cet anniversaire, j'ai l'intention de lui consacrer une lettre apostolique", a-t-il déclaré.

    Ce jour-là, dans la matinée, le pape François avait prié sur la place Saint-Pierre devant les reliques de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. L'après-midi, il s'est rendu à l'hôpital Gemelli de Rome pour y subir une opération de "laparotomie". 

    L'évêque de Rome a souligné que sainte Thérèse "a vécu dévouée à Dieu, s'oubliant elle-même, aimant et consolant Jésus et intercédant pour le salut de tous". Le 150e anniversaire de sa naissance et le 100e anniversaire de sa béatification sont célébrés cette année.

    Pour l'occasion, le Saint-Père a accordé une année jubilaire en l'honneur de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, qui durera jusqu'au dimanche 7 janvier 2024 et aura pour thème "Pour la confiance et l'amour", les derniers mots de son autobiographie, "Histoire d'une âme".

    Dans le même ordre d'idées, le 28 décembre 2022, le pape François avait publié la lettre apostolique Totum Amoris Est ("Tout ce qui concerne l'amour") à l'occasion du quatrième centenaire de la mort de saint François de Sales.

    Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, également connue sous le nom de Petite Fleur, était une carmélite déchaussée française. Elle est née dans la ville d'Alençon le 2 janvier 1873. Elle a été déclarée sainte en 1925 par le pape Pie XI et proclamée docteur de l'Église le 19 octobre 1997 par saint Jean-Paul II. Pie X la considérait comme "la plus grande sainte des temps modernes".

    Ary Waldir Ramos Díaz est correspondant d'ACI Prensa à Rome et au Vatican. Il est journaliste au Vatican avec plus de 10 ans d'expérience.

  • KTO Radio : la nouvelle radio numérique sera sur orbite ce lundi 4 septembre

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    Jour de grande rentrée pour KTO. Lundi 4 septembre, à 6h45, la chaîne de télévision catholique va mettre en orbite sur le réseau national numérique en DAB + - l’équivalent de la TNT pour la télévision - sa toute nouvelle radio, très logiquement baptisée KTO Radio. Mais que l’auditeur ne s’attende pas à tomber sur une radio d’informations en continu ! KTO a fait le choix d’une couleur d’antenne « résolument apaisée », selon les mots de sa directrice générale, Philippine de Saint Pierre (1). « Nous ne voulons pas que notre antenne soit rythmée par un déversement d’informations anxiogènes mais que l’auditeur ait le sentiment, en arrivant sur KTO Radio, de prendre une grande respiration ». Pour aboutir à cette ambiance paisible, outre sa programmation, KTO Radio a travaillé sur le son pour apporter « chaleur et proximité » à ses émissions.

    La Matinale, émission phare de KTO Radio

    L’information ne sera cependant pas exempte de la grille mais sera abordée dans le temps long. Outre les trois journaux quotidiens de Radio Vatican, la journaliste Marie Foliot recevra chaque matin, dans sa Matinale entre 6h45 et 9h, un invité pour aborder, par le haut et avec recul, un sujet social, économique, international ou philosophique dans l'actualité, avec un angle anthropologique chrétien. Plusieurs chroniques sur le patrimoine, l’écologie, le saint du jour, la vie du Vatican ou encore le monde associatif, sans oublier la messe du jour retransmise depuis Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille, ponctueront cette Matinale.

    À cette première émission produite par KTO radio s’ajoute une seconde intitulée « À haute voix », au cours de laquelle, chaque jour à 16h et 23h, des comédiens et comédiennes liront des grandes œuvres de la spiritualité chrétienne. Le reste de la grille est composé d’émissions issues de la chaîne KTO retravaillées et redécoupées pour s’adapter au format et au son de la radio, des grands rendez-vous en direct de la vie de prière des catholiques (chapelet à Lourdes, Angélus du pape, messes et offices du jour…), et de programmes diffusés en partenariat avec Radio Présence (« Point d’Orgue » de Jean Persil), le média québécois Le Verbe (« On n’est pas du monde ») ou Radio Vatican (« Magazine Afrique »). La programmation sera entrecoupée de musiques chrétiennes uniquement, du gospel à la louange en passant par la musique sacrée et la jeune scène chrétienne.

    Une « opportunité » et une « logique industrielle »

     

    « La grille de KTO radio s’enrichira à partir de janvier », promet Philippine de Saint Pierre. Aux trois salariés dédiés à la radio deux autres s’ajouteront dans les prochains mois, mais tous font partie intégrante de KTO : « il n’y a qu’une seule rédaction, qu’une seule équipe technique », insiste la directrice.

    L’arrivée de la chaîne catholique dans le monde fermé des radios numériques a été une surprise. En septembre 2022, deux mois après l’ouverture par l’Arcom d’une 26e fréquence sur le DAB +, le conseil d’administration de KTO a décidé de se positionner « en l’absence d’autre candidature chrétienne », confie la directrice générale. « Ce fut à la fois une opportunité et une question qui nous habitait depuis longtempsDepuis une vingtaine d’années, nous assistons à une logique industrielle de convergence des télévisions et des radios. Nous ne sommes pas les premiers à le faire ». Les dirigeants de KTO étaient aussi soucieux de faire perdurer l’existence d’une voix chrétienne sur ce nouveau support qu’est la radio numérique. « Les chrétiens ont toujours été présents dans l’histoire des médias », rappelle Philippine de Saint Pierre. Et KTO en ouvre une nouvelle page.

    (1) Philippine de Saint Pierre est membre du conseil d’administration d’Edifa, société éditrice de Famille Chrétienne.

     

  • Dimanche 3 septembre 2023 : ordination épiscopale du nouvel archevêque de Malines-Bruxelles

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    De zenit.org :

    Belgique : Ordination épiscopale de Mgr Luc Terlinden dimanche 3 septembre 2023

    « Je vois dans l’ordination une invitation à beaucoup d’humilité »

    Le mois d’août a été consacré à la préparation plus immédiate de l’ordination mais aussi de la rentrée pastorale et des premiers dossiers qui m’attendent, à commencer par trouver un successeur comme vicaire général de l’archidiocèse. Je prends aussi du temps pour consulter, faire connaissance avec certaines réalités nouvelles, mais aussi boucler différents dossiers que j’avais à traiter comme vicaire général, tout en secondant notre administrateur apostolique, le cardinal Jozef De Kesel. Fort heureusement, j’ai aussi eu l’occasion de prendre un temps de retraite dans une abbaye et de me préparer ainsi intérieurement à l’ordination.

    Vous sentez-vous déjà archevêque ?

    Pas vraiment tout à fait car je ne serai archevêque qu’avec l’ordination. La nomination ne fait pas encore un évêque, c’est l’ordination ! C’est important car, comme tout sacrement, nous reconnaissons par là que Dieu est à l’œuvre. L’imposition des mains et la prière d’ordination sont significatives à ce sujet. Au centre de la prière, il y a une demande pour la venue de l’Esprit sur le nouvel ordonné. On comprend dès lors que le ministère de l’évêque, comme celui des prêtres et des diacres, est l’œuvre de l’Esprit Saint. C’est pour cette raison que, pour être évêque, un morceau de papier, une nomination ne suffit pas. Il faut la prière de l’Église et la célébration du sacrement.

    L’ordination est donc un moment important…  

    Je vois dans cela une invitation à beaucoup d’humilité. Car si c’est d’abord l’Esprit qui est à l’œuvre, je suis comme un instrument à son service et au service de l’Église. Il faut chercher à rester fidèle à l’œuvre de l’Esprit et cela passe aussi par l’écoute des autres et de la Parole de Dieu. Par ailleurs, même nommé archevêque, je reste aussi moi-même. Ma vie, dans les plus petites choses du quotidien, ne change pas. Quand il réclame sa nourriture ou une promenade, Oscar, mon chien, se charge bien de me le rappeler ! Il peut me ramener les deux pieds sur terre si nécessaire.

    Avez-vous des souhaits particuliers pour la célébration du 3 septembre ?

    Je souhaite que nous puissions vivre un beau moment de communion, car cette célébration dépasse ma seule personne, elle concerne l’Église et le diocèse qui m’est confié. C’est aussi un envoi en mission de toute notre Église, pour une annonce joyeuse de l’Évangile.

    Dès le lundi 4 septembre, vous serez donc vraiment archevêque. Quels sont les dossiers sur lesquels vous vous pencherez de façon prioritaire ?

    Mon souhait est d’abord de travailler collégialement et dans un esprit de synodalité, à l’écoute de l’Esprit, des uns et des autres. Je dois donc résister à la tentation de vouloir agir trop vite ou de manière solitaire. C’est pour cela qu’il faut prendre du temps. Ce temps, je souhaite aussi le passer à rencontrer mes confrères évêques, les collaborateurs des différentes équipes et conseils du diocèse et de ses vicariats, les fidèles et tant d’autres…

    Cela étant, comme je l’ai dit, je vais toutefois déjà nommer un nouveau vicaire général. Et un des premiers dossiers sur la table est de préparer la succession de Mgr Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire en charge du Vicariat du Brabant wallon, qui a déjà largement dépassé l’âge de la retraite. Mon souhait serait aussi de pouvoir rapidement aller visiter les paroisses et les unités pastorales du diocèse. Sans nécessairement venir pour une grande occasion mais simplement pour célébrer ensemble une Eucharistie dominicale et prendre le temps, après la messe, de se rencontrer.

    La cérémonie sera retransmise en direct par KTO sur ce lien.

  • Saint Gilles (1er septembre)

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    saint_gilles_biche.jpgSaint Gilles est à l'honneur dans nos régions. Voici la légende de saint Gilles (par Jacques de Voragine) (source) :

    Aegidius vient de e, sans, geos, terre, et dyan, illustre ou divin. II fut sans terre en méprisant les choses terrestres, illustre par l’éclat de sa science, divin par l’amour qui assimile l’amant avec l’objet aimé.

    (Aegidius), Gilles, né à Athènes, de lignée royale, fut, n'es son enfance, instruit dans les belles lettres. Un jour qu'il se rendait à l’église, il donna sa tunique à un malade gisant sur la place et demandant l’aumône : le malade s'en revêtit et fut aussitôt guéri. Après quoi, son père et sa mère étant morts dans le Seigneur, il fit J.-C. héritier de son patrimoine. Une fois, en revenant de l’église, il rencontra un homme qui avait été mordu par un serpent. Saint Gilles alla au-devant de lui, fit une prière et expulsa le venin. Il y avait dans (église un démoniaque qui troublait les fidèles par ses clameurs, saint Gilles chassa le démon et rendit cet homme à la santé. Or, comme le saint redoutait le danger de la faveur humaine, il s'en alla en cachette sur le rivage de la mer, où ayant vu des matelots luttant contre la tempête, il fit une prière et calma les flots. Les matelots abordèrent et ayant appris que Gilles allait à Rome, ils le remercièrent de sa bienfaisance et lui promirent de le transporter sans frais.

    Après être arrivé à Arles, où il resta deux ans avec saint Césaire, évêque de cette ville, il y guérit un homme attaqué de la fièvre depuis trois ans mais conservant toujours le goût du désert, il s'en alla secrètement et demeura longtemps avec un ermite d'une sainteté remarquable, appelé Vérédôme : et il mérita de faire cesser la stérilité de la terre.

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  • Il fallait un pape jésuite pour démolir l’Opus Dei; voici comment la légende est devenue réalité

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Il fallait un pape jésuite pour démolir l’Opus Dei. Voici comment la légende est devenue réalité

     Écoutez cet article sur notre podcast

    On a raconté beaucoup d’histoires sur la dispute légendaire entre la Compagnie de Jésus et l’Opus Dei. Mais quand le jésuite Jorge Mario Bergoglio est monté sur la chaire de saint Pierre en 2013, les responsables de l’Ordre ont tout de suite pensé et craint que la légende pourrait bien devenir réalité. Ils ont alors pris la décision de se murer dans un silence total, de rentrer sous terre, comme une taupe dans sa tanière, dans l’espoir que ce pontificat les survole sans leur causer de tort, sans démolir toutes les conquêtes qu’ils avaient obtenues pendant les années dorées de Benoît XVI et plus encore de Jean-Paul II.

    Mais c’est pourtant bien ce qui s’est passé. Tout d’abord à pas lents, puis à marche de plus en plus rapide jusqu’à l’hallali de ce mois d’août, quand le Pape François a démantelé l’édifice que l’Opus Dei avait mis des décennies à se construire.

    Officiellement, rien ne change : l’œuvre continue à être une « prélature personnelle », la seule à porter ce titre dans l’Église. Mais d’abord avec la constitution apostolique « Praedicate evangelium » du 19 mars 2022, puis avec la lettre apostolique « Ad charisma tuendum » du 14 juillet et enfin avec le motu proprio du 8 août 2023, le Pape François l’a vidée de sa substance, il l’a réduite au rang d’« association publique cléricale de droit pontifical avec faculté d’incardiner des clercs », c’est-à-dire à n’être plus qu’une simple association de prêtres, ils sont environ 2 000, sous le contrôle du Dicastère du Vatican pour le clergé, sans plus aucune autorité sur les 90 000 laïcs qui faisaient sa force dans la société, et qui dépendent désormais canoniquement de leurs curés et évêques respectifs. Tout à fait : c’est ce que prévoit le canon 296, modifié par le Pape François, du code de droit canon, qui renvoie à son tour au canon 107 du même code (à moins qu’il ne faille croire l’interprétation inverse de Juan Ignacio Arrieta, Secrétaire du Dicastère pour les textes législatifs selon qui, si l’on s’en tient au canon 302 de ce même code, les associations simplement définies comme « cléricales » sont bien dirigées par des clercs, mais également composées de fidèles).

    Dans les aspirations de l’Opus Dei, en bonne partie réalisées pendant les années d’or, la prélature personnelle devait être une sorte de diocèse sans territoire propre délimité mais étendu au monde entier, avec son évêque en la personne du prélat de l’œuvre, son clergé et ses fidèles. Elle devait donc s’inscrire, sous cette forme très spéciale, dans la structure hiérarchique de l’Église et rendre compte directement à la Curie, à la Congrégation pour les évêques.

    La reconnaissance de l’Opus Dei en tant que prélature personnelle remonte à 1982, soit sept années après la mort de son fondateur, l’Espagnol Josemaría Escrivá de Balaguer, proclamé saint en 2002. Mais par la suite, contrairement à ses espérances, le code de droit canon de 1983 ne l’a pas reprise parmi les structures hiérarchiques mais bien dans le chapitre « De populo Dei ».

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  • Il existe plus que jamais de bonnes raisons de croire

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    De Christophe Geffroy en éditorial sur le numéro 361 (septembre 2023) de la Nef :

    La foi chrétienne est parfaitement crédible !

    Dans le monde actuel, l’apologétique (1) n’a pas bonne presse. Même dans l’Église, elle a été délaissée et ceux qui persistent à la défendre sont des francs-tireurs sans guère de soutien officiel. Les valeurs aujourd’hui dominantes placent la « tolérance » au sommet, tolérance qui véhicule une conception très relativiste, refusant toute vérité objective – « à chacun sa vérité », comme le dit l’adage. Dans ce contexte, on est vite accusé de « prosélytisme », sous-entendu d’user de moyens de pression illégitimes pour convertir plus ou moins de force. En réalité, l’apologétique s’adresse à la raison, à un être libre capable de recevoir une argumentation et à en juger la valeur probante ou non.

    Le champ de la moisson est immense en France comme en Europe, tant les Occidentaux semblent éloignés de la question de Dieu et détachés du christianisme qui a pourtant largement façonné leur civilisation. Nos contemporains sont-ils de ce fait devenus « athées » ? Je ne le pense pas, il n’est que de voir le succès de l’ésotérisme, de l’astrologie, des nouvelles « religiosités » censées apporter le « bien-être »… La plupart d’entre eux, néanmoins, ne sont-ils pas surtout indifférents à la question de Dieu ? Indifférence qui nous interroge tant cette question nous semble au centre même de toute vie, tant elle oriente notre approche du bonheur, ici-bas et dans l’au-delà. Indifférence qui n’est toutefois pas si surprenante si l’on considère l’environnement des sociétés occidentales totalement tourné vers le matérialisme, le consumérisme, l’exacerbation du désir sans limite, bref une horizontalité qui exclut toute verticalité et tue toute velléité spirituelle. Ajoutons en France une conception répandue de la laïcité qui, méfiante envers la religion, la relègue à la seule sphère privée.

    Je suis persuadé qu’il existe cependant une attente spirituelle considérable dans ce monde sans Dieu.

    Où est l’irrationalité ?

    On reproche souvent à la foi catholique d’être irrationnelle. Mais il est bien plus irrationnel de croire en n’importe quoi ou de juger que Dieu n’existe pas. Il faut être bien naïf aujourd’hui pour penser que la science « démontre » l’inexistence de Dieu, a réponse à tout et peut expliquer l’origine de la vie et lui fournir un sens. Au contraire, l’état présent des connaissances incite à postuler une intelligence directrice, même s’il ne s’agit pas de « preuves » puisque la science et la question de Dieu ne se situent pas au même niveau épistémologique.

    Il existe cependant plus que jamais de bonnes raisons de croire, non seulement en un Dieu créateur, mais plus encore que ce Dieu est celui des chrétiens : Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, qui n’a aucun équivalent dans l’histoire parmi tous les fondateurs de religion, en termes de crédibilité et de sainteté. En effet, pour qui réfléchit posément, il n’y a que le christianisme qui atteste de façon aussi convergente la véracité de la foi, malgré toutes les objections que l’on peut faire sur les défaillances historiques des hommes d’Église – la pérennité de celle-ci malgré les péchés de ses membres militerait d’ailleurs en sa faveur.

    Il n’est pas « léger » de croire

    Saint Thomas d’Aquin l’a admirablement résumé dans sa Somme contre les gentils quand il explique que « ce n’est pas légèreté que de donner son assentiment aux choses de la foi, bien qu’elles dépassent la raison » : « la Sagesse divine […] a manifesté sa présence, la vérité de son enseignement et de son inspiration par les preuves qui convenaient, en accomplissant de manière très visible, pour confirmer ce qui dépasse la connaissance naturelle, des œuvres très au-dessus des possibilités de la nature tout entière : guérison merveilleuse des malades, résurrection des morts, […] et, ce qui est plus admirable, inspiration de l’esprit des hommes, telle que des ignorants et des simples, remplis du don du Saint-Esprit, ont acquis en un instant la plus haute sagesse et la plus haute éloquence. Devant de telles choses, mue par l’efficace d’une telle preuve, non point par la violence des armes ni par la promesse de plaisirs grossiers, et, ce qui est plus étonnant encore, sous la tyrannie des persécuteurs, une foule innombrable, non seulement de simples mais d’hommes très savants, est venue s’enrôler dans la foi chrétienne, cette foi qui prêche des vérités inaccessibles à l’intelligence humaine, réprime les voluptés de la chair, et enseigne à mépriser tous les biens de ce monde. Que les esprits des mortels donnent leur assentiment à tout cela, et qu’au mépris des réalités visibles seuls soient désirés les biens invisibles, voilà certes le plus grand des miracles et l’œuvre manifeste de l’inspiration de Dieu » (2). (...)

    (1) Partie de la théologie ayant pour objet d’établir, par des arguments historiques et rationnels, le fait de la révélation chrétienne.
    (2) Cerf, 1993, livre premier, chap. 6, p. 26-27.