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Le célibat sacerdotal n’est pas une simple loi ecclésiastique

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mauro-piacenza_article.jpgLe site web « Eucharistie Sacrement de la Miséricorde » a publié hier le texte complet de la conférence  L’enseignement des Papes, de Pie XI à Benoît XVI - Le célibat sacerdotal, fondements, joies, défis prononcée par le Cardinal Mauro Piacenza au  colloque sur le célibat sacerdotal qui, comme nous l’avions annoncé, s’est tenu à Ars du 24 au 26 janvier 2011.

Le cardinal Mauro Piacenza, nouveau préfet nommé à la tête de la Congrégation romaine pour le Clergé par Benoît XVI, n’a laissé planer aucun doute sur la position de Rome, et donc du pape lui-même, face aux agitations récurrentes orchestrée sur ce thème (et sur d’autres) par les forces néo-libérales de l’Église. Voici quelques passages conclusifs de ses propos :

« (…) Il faut dépasser la réduction, si diffuse en certains milieux, du célibat à une simple loi ecclésiastique. C’est une loi pour la seule raison qu’il s’agit d’une exigence du Sacerdoce et de la configuration au Christ opérée par le Sacrement. En ce sens la formation au célibat, en plus de tous les aspects humains et spirituels, doit comporter une solide dimension doctrinale, car on ne peut pas vivre ce dont on n’en comprend pas le motif ! »

Le « débat » sur le célibat qui réapparaît périodiquement au cours des siècles, ne favorise pas la compréhension sereine de la part des jeunes générations à propos d’une donnée aussi déterminante de la vie sacerdotale. Tout le monde doit prendre pour soi ce que « Pastores dabo vobis » [exhortation apostolique post-synodale de Jean-Paul II ndlr] a affirmé avec autorité au n. 29, en reprenant intégralement le vœu de toute l’Assemblée Synodale [de 1990, ndlr] : « Le Synode ne veut laisser aucun doute dans l'esprit de tous sur la ferme volonté de l'Église de maintenir la loi qui exige le célibat librement choisi et perpétuel pour les candidats à l'ordination sacerdotale, dans le rite latin. Le Synode demande que le célibat soit présenté et expliqué dans toute sa richesse biblique, théologique et spirituelle comme don précieux fait par Dieu à son Église et comme signe du Royaume qui n'est pas de ce monde, signe aussi de l'amour de Dieu envers ce monde, ainsi que de l'amour sans partage du prêtre envers Dieu et le peuple de Dieu ».

« Dans un monde profondément sécularisé, poursuit le cardinal Piacenza, il est de plus en plus difficile de comprendre les motifs du célibat. Nous devons cependant avoir le courage, comme l’Eglise, de nous demander si nous voulons nous résigner face à cette situation en acceptant la sécularisation croissante des sociétés et des cultures comme un fait inéluctable, ou bien si nous sommes prêts à œuvrer pour une nouvelle évangélisation profonde et authentique, au service de l’Evangile et, par conséquent, de la vérité de l’homme (…). En ce sens, j’estime que le soutien motivé du célibat et sa juste valorisation dans la vie de l’Eglise et du monde peuvent compter parmi les moyens les plus efficaces pour lutter contre la sécularisation. Sinon, que voudrait dire le Saint Père quand il affirme que le célibat « signifie qu’on accueille et qu’on fait l'expérience de Dieu comme réalité » ?

Le fondement théologique du célibat doit être perçu à la lumière de la nouvelle identité qui est donnée à celui qui fait partie de l’Ordre sacerdotal. Le caractère central de la dimension ontologique et sacramentelle et, par conséquent, la dimension eucharistique qui fait partie de la structure du Sacerdoce constituent le milieu naturel de la compréhension, du développement et de la fidélité concrète au célibat. Alors, la question essentielle n’est pas de débattre sur le célibat mais sur la qualité de la foi de nos communautés. Quelle attente du Royaume ou quelle tension eucharistique pourrait vivre une communauté qui ne tiendrait pas le célibat en grande estime?

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