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Des activistes affirment que le désordre politique est propice à la promotion du droit à l’avortement

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C-Fam.jpgNEW YORK, 18 Mars  (C-FAM)  

Lors d’un événement récent à l’ONU, activistes et juristes se sont consultés sur la stratégie à adopter pour tourner les situations de chaos politique en faveur du droit à l’avortement. Les invités se sont félicités de leurs succès politique au Kenya et au Népal, où ils ont pu influencer la réforme des constitutions pour y inclure des dispositions légalisant l’avortement.

« Les moments stratégiques peuvent se manifester au milieu du chaos », a affirmé Melissa Upreti, un conseiller juridique du Centre pour les Droits Reproductifs (Center for Reproductive Rights, CRR). Lors d’un événement parallèle de la Commission sur la condition de la femme, elle a conseillé à son auditoire de saisir ces opportunités pour promouvoir le droit à l’avortement  et les « droits reproductifs ».

Les activistes du CRR ont fait osciller les politiques relatives à l’avortement en soutenant au niveau judiciaire des affaires dont le résultat serait crucial pour repousser les limites du droit à l’avortement. En guise de résultat de ces procès, de nombreux gouvernements ont adopté des politiques incluant, dans l’accès aux « droits reproductifs », l’avortement financé par l’état et les services contraceptifs.

Les intervenants de la Fédération des Femmes Juristes du Kenya ont raconté leur appréhension, en février dernier, que les dispositions progressistes sur les droits reproductifs ne soient pas incluses dans la nouvelle constitution kenyane à cause de la vive opposition des groupes religieux. Lors d’une discussion informelle, un membre kényan de l’auditoire a affirmé « nous n’aurions pas gagné si les groupes chrétiens ne s’étaient pas divisés ».

Les femmes juristes kényanes ont attribué leur succès à l’opposition décroissante des communautés chrétiennes et à l’isolation de l’Eglise Catholique, seul groupe significatif s’étant opposé à l’article de la constitution assurant l’accès au droits aux soins de santé reproductifs et la légalisation de l’accès à l’avortement.

Lors d’une autre discussion, en la présence de la délégation kényane au complet ainsi que du Ministre du Genre, les experts ont expliqué que la nouvelle constitution kényane dispose que le droit international s’applique en droit interne et est parfois supérieur au droit national. La nouvelle constitution dispose que les nouveaux droits, qui incluent le droit à la santé reproductive, sont progressistes et que l’Etat a obligation de continuellement s’adapter pour répondre à la demande.

Un représentant du Centre pour les Droits Reproductifs a relaté leur succès au Népal où ils ont réussi à influencer la Constitution d’intérim adoptée en 2007. Les experts juristes progressistes ont fêté la constitution du Népal comme leur victoire majeure du droit à l’avortement en ce qu’elle intentionnellement exclue le droit à la vie. Ils ont souligné les points communs avec l’Afrique du Sud et le Kenya, où l’inclusion des droits aux soins de santé et à l’éducation est conçue comme une réponse à l’exploitation au nom des coutumes et de la tradition.

Une importante distinction est que la constitution népalaise, au lieu d’un droit à la vie, garantit un “droit à la liberté, et de vivre dans la dignité”. Un conseiller juridique a expliqué que le droit à la vie inclue dans les autres constitutions a été interprété en faveur du fœtus dans les affaires d’avortement. Cela a parfois découragé les promoteurs du droit à l’avortement, cependant, la constitution du Népal est une grande avancée et fournit un précédent en droit international.

Le mouvement en faveur de l’élargissement des droits de l’homme aux droits économiques, sociaux et culturels a de nombreux critiques. Les experts affirment qu’au lieu d’assurer le progrès économique et social, l’élargissement des droits empêche un développement économique sain et promeut d’une idéologie sociale qui n’est pas partagée par tous.

By Amanda Pawloski

 

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