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Visite de Mgr Léonard à la Communauté Saint-Martin

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IMGP1191-dbca0.jpgLe mercredi 11 mai dernier, Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles et Primat de Belgique, a honoré de sa visite la Maison-mère de la Communauté Saint-Martin à Candé-sur-Beuvron  (près de Blois). Dès son arrivée, Mgr André-Joseph Léonard a célébré la messe, entouré des prêtres de cette Maison, dans la chapelle du séminaire. Il  a ensuite présenté au cours d’une conférence sa charge de successeur d’apôtre.

L’évêque, a-t-il rappelé, a en plénitude la triple charge de gouverner, d’enseigner et de sanctifier les fidèles qui lui sont confiés :

Le gouvernement : l’évêque est d’abord un pasteur. Comme tel, Mgr André-Joseph Léonard tient à faire le tour de toutes les paroisses de son diocèse (qui représente le quart de de la population belge), au moins tous les cinq ans, en rencontrant personnellement les fidèles.

L’évêque a aussi une mission d’enseignement, qui consiste à toujours reconduire son troupeau à la personne du Christ. La rencontre personnelle avec Jésus-Christ est en effet le point de départ du christianisme, qui sans cela risque de se réduire à un ensemble de valeurs généreuses mais très naturelles. Jésus est celui qui était l’égal de Dieu, mais qui a été compté parmi les pécheurs et qui a été immolé pour nous (Ph 2, 6-11) ; l’espérance née de cette foi est ouverte pour tout l’homme et tous les hommes.

Enfin, la mission de l’évêque est sacerdotale. Il doit encourager la pratique des sacrements et aider à entrer dans la beauté de la liturgie. Mgr André Léonard porte aussi une grande attention aux jeunes hommes qui se préparent à devenir prêtres. Constatant l’afflux des vocations là où est laissée une vraie place à la prière, à l’Eucharistie célébrée et adorée, à l’amour de l’Eglise et de la Vierge Marie, il s’efforce de mettre en valeur ces éléments dans les deux séminaires de son diocèse.

Mgr André Léonard  a aussi encouragé ses hôtes à toujours rechercher le dialogue avec la culture et la philosophie de notre temps, pour en discerner les éléments positifs, à l’exemple de Benoît XVI et de son prédécesseur le bienheureux Jean Paul II.

Mais quelle est donc cette Communauté Saint-Martin à laquelle le Primat de Belgique a rendu cette visite ?

C’est une association cléricale publique rassemblant prêtres et diacres séculiers désirant vivre leur apostolat en vie commune dans un esprit de fraternité et de disponibilité au service des diocèses de l’Église universelle.

 Elle fut fondée par l’abbé Jean-François Guérin, prêtre du diocèse de Tours (1929-2005) en 1976, sous la protection paternelle du Cardinal Giuseppe Siri  alors archevêque de Gênes, où elle demeura jusqu’en 1993. Cette année-là, elle quitte l’Italie et installe sa Maison de formation à Candé-sur-Beuvron, près de Blois, dans la vallée de la Loire, à deux heures au sud de Paris. La formation des séminaristes est assurée au sein d’une École de théologie dont le corps enseignant est constitué de prêtres de la Communauté.

En l’an 2000, la Communauté Saint-Martin est reconnue par le Saint Siège comme Association publique cléricale de droit pontifical, dépendant de la Congrégation pour le Clergé. L’École de théologie est affiliée en 2007 à l’Université pontificale du Latran, à Rome. Enfin, les statuts de la Communauté sont confirmés par le Saint Siège en 2008. Le Modérateur général, l’abbé Jean-Marie Le Gall, premier successeur du fondateur, élu en 2004, devient Ordinaire des membres de la Communauté en recevant du pape Benoît XVI les pouvoirs d’appeler aux ordres et d’incardiner. L’abbé Paul Préaux lui a succédé dans cette charge le 26 avril 2010.

Aujourd’hui, la Communauté Saint-Martin compte septante prêtres et diacres et une quarantaine de séminaristes. Ils sont ingénieurs, experts-comptables, juristes, financiers,officiers, sortis de Normale sup ou Centrale, Supélec ou l’Essec, Saint-Cyr ou Sciences po. Ou simplement bacheliers. Ils ont tout quitté pour rejoindre la Communauté. Aucun n’est en échec scolaire, professionnel ou social. Ils ne fuient pas la société.

Dépendant directement du Saint-Siège, cette communauté forme des pasteurs solides, mobiles, épanouis. Une “force d’action rapide” au service des évêques. désireux de leur confier des missions apostoliques variées : (paroisses, aumônerie de collège et d’internat, sanctuaire. L’actuel évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet est issu de ses rangs.

Vie commune et mobilité sont les deux principales caractéristiques de la vie martinienne. Dans le cadre de missions particulières définies précisément par la convention passée avec l’évêque appelant, les frères sont envoyés au moins par trois, pour vivre et travailler ensemble, dans une véritable fraternité spirituelle et pratique. La solidarité pastorale au service des âmes est le premier et le meilleur des fruits de cette collaboration qui colore d’un profond esprit familial leurs lieux de mission. Cette vie fraternelle s’enracine dans la prière commune, spécialement l’office chanté tous les jours ensemble, la messe communautaire et bien sûr la vie quotidienne dans laquelle le partage des repas a une place particulière. Disponibles aux différents appels, ils peuvent facilement changer de diocèse, voire de pays.

Outre les différents ministères paroissiaux ou autres (une vingtaine) qui lui ont été confiés dans plusieurs diocèses de France, la Communauté met certains de ses membres à la disposition du Saint Siège pour des services plus spécifiques, à Rome ou dans les nonciatures. Depuis 2006, elle dessert une paroisse importante à Cuba, dans le centre du pays. Mais son potentiel reste sous-exploité. En privé, certains évêques avouent craindre les réactions de milieux dits “progressistes”, effrayés par la soutane et la liturgie en latin, en vigueur à Candé.

Des préjugés que ne partage manifestement  pas Mgr Léonard.

Commentaires

  • Oui, nos diocèses belges ont un urgent besoin de ce type de prêtres. Vraiment ce serait une bénédiction.Lorsque je songe à notre pauvre diocèse de Liège...

  • j'admire ! monique

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