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Liège, les "années Jousten" et nous

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La Gazette de Liège nous a contactés pour connaître notre sentiment après les dix années écoulées depuis l'avènement de Monseigneur Jousten à la tête du diocèse de Liège. C'est en ligne aujourd'hui :

"On a l’impression qu’il a opté pour une pastorale de l’enfouissement"

P.V.

Un bilan critiquable pour Yves Willemaers, gestionnaire de Belgicatho.

"C’est un homme de bonne volonté, mais son épiscopat ne sera certainement pas très marquant dans l’histoire du diocèse de Liège". Gestionnaire de Belgicatho, site indépendant d’information catholique (1), Yves Willemaers dresse un bilan mitigé des années Jousten. "A son actif, nous dit-il, on peut mettre son attention aux problèmes sociaux, aux SDF, mais sur le plan religieux, il ne donne pas l’impression d’avoir la carrure nécessaire pour faire face aux difficultés que nous connaissons".

Parmi les sujets qui fâchent, il y a la restructuration des unités pastorales : "On perd des communautés locales. Cela ressemble plus à une peau de chagrin qu’à quelque chose d’ambitieux", estime notre interlocuteur qui vit à Verviers. "C’est la deuxième ville du diocèse et il ne reste que quatre ou cinq prêtres et plus aucune communauté religieuse. Les évêques qui le veulent se tournent vers les communautés nouvelles, porteuses de vocations. C’est ce qu’on a fait à Namur". Mgr Jousten a bien lancé un appel aux jeunes, mais "C’est tombé à plat. Et cela a été très mal relayé par les professeurs de religion".

La crise de la foi ne frappe pas qu’en terres liégeoises, certes, mais pour Yves Willemaers, les orientations spécifiques de l’évêque actuel n’arrangent rien : "Il manifeste une désaffection à l’égard des gens qui ont une sensibilité trop romaine. C’est ainsi qu’il a été contre la relance de la Fête-Dieu par la communauté du Saint-Sacrement. On a l’impression qu’il a opté pour une pastorale de l’enfouissement, contre tout ce qui est trop visible".

Comme en corollaire, l’informateur engagé épingle un manque de vigilance à l’égard de ce qui se fait, se publie ou s’enseigne par ailleurs. "Il ne met pas beaucoup d’énergie à soutenir le Pape quand il est mis en cause, par exemple à propos du préservatif. A-t-il pris la mesure de l’ampleur de la campagne anticatholique que nous subissons ? Par contre, il ferme les yeux devant des farfeluteries comme le spectacle à la cathédrale avec des chevaux et des numéros de cirque. Il ferme les yeux quand Germain Dufour célèbre une union homo à l’église St-Servais ou quand le père Collin se taille une place de lion à Liège avec des positions théologiques des plus contestables". Et d’évoquer, enfin, un entourage que Mgr van Zuylen, déjà, ne contrôlait guère, lui qui fit un jour à Yves Willemaers cet aveu : "Je n’ai rien à dire sur ce qui se passe de l’autre côté de la cour"

 

(1) http://www.belgicatho.be/

Nota bene : "l'autre côté de la cour", c'était, à l'époque, l'emplacement du séminaire où sévissaient des professeurs d'avant-garde...

Commentaires

  • Un évêque bien de son temps, je parle bien sûr des années 60-70!

    A sa décharge, signalons tout de même l'accueil de la Fraternité Saint Pierre à Herstal.


    Espérons simplement que son successeur sera, lui aussi, de son temps, en 2012 ou 2013!

  • Je doute que l'accueil de ce type de société sacerdotale soit une véritable réponse, même pour la communauté d'origine italienne de la chapelle Saint-Oremus de Herstal. Et je suis certain que Mgr Jousten est du nmême avis, même s'il n'a pu trouver (après l'avoir cherchée) une "solution de rechange" mieux adaptée pour ces chrétiens plus sociologiques que traditionalistes. Les résultats pastoraux de la Fraternité Saint-Pierre ne sont d'ailleurs pas évidents. Ceci dit, rien n'est simple en ce bas monde...

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