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Consensus bidon sur le SIDA à New York

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C-Fam.jpgNEW YORK, 9 Juin (C-FAM) Ce fut la débandade à la conférence biannuelle sur le VIH/Sida, lorsqu’après quelques tentatives prématurées du président de clôturer la conférence, les représentants se sont empressés de maintenir un semblant de consensus.

Les négociations sur le SIDA/VIH reflètent une tendance inquiétante apparue ces derniers mois. Avant la conférence, les représentants des Etats ont reçu des deux co-présidents d’Australie et du Zimbabwe un document long de trois pages censé servir de base aux discussions. Le dossier rassemblait plus de cinquante pages avec les premières propositions d’amendements.

Dans le passé, les délégations poursuivaient les négociations jusqu’à ce qu’elles parviennent à un accord, et le résultat était un document de « consensus » fondé sur la négociation et le compromis entre des Etats aux points de vue différents.

Pour les sujets controversés, tels que la sexualité et la reproduction, il est arrivé qu'aucun consensus ne soit atteint. Si quelques délégations étaient opposées à des propositions qu’elles considéraient problématiques, ces dernières étaient retirées du document au nom du consensus. De plus en plus, en cas d’absence de consensus, le président du panel prend l’initiative de rédiger, avec l’aide de ses collègues, une version différente du document qui sera soumise aux délégations pour considération.

Plutôt que de trier toutes les propositions et débattre leur bien fondé, le président de la conférence a conçu un « texte du président ».

Des observateurs éprouvés de l’ONU sont inquiets du nombre croissant de « textes du président », et remettent en question la légitimité de l’évolution actuelle de la procédure, particulièrement lorsque sont discutés des sujets aussi essentiels que la protection de la vie et de la famille. Par ailleurs, certains craignent que les textes du président du panel soit un moyen d’insérer subrepticement  des clauses sujettes à controverse auxquelles s’opposeraient les Etats lors de négociations ouvertes.

John Klink,  négociateur pour le Saint Siège pendant 16 ans, et membre de  plusieurs délégations des Etats Unis, a déclaré au Friday Fax qu’il était "choqué d’entendre parler de l’abrogation actuelle des droits des Etats souverains par le biais de procédures qui usurpent les droits des délégations de conduire des négociations de consensus, et des soi-disant « textes du président » qui sont publiés après avoir forcé la main des délégations."

Lors des négociations sur le Sida, des débats assez vifs sur la famille ont eu lieu lorsque certaines délégations ont cherché à inclure des termes qui pourraient être interprétés comme incluant le « mariage » homosexuel – un sujet hautement controversé. Ces délégations ont admis ouvertement que le problème était idéologique. Les négociations n’aboutissant à rien, elles ont demandé au président de trouver un moyen « équilibré » d’aborder le problème.

Au bout du compte, l’approche « équilibrée » du président comprenait seize références à des termes « inclusifs » préférés par l’aile gauche, contre une seule référence aux termes préférés par les délégations plus conservatrices en matière de politique sociale.

Un représentant impliqué dans les négociations de la conférence sur le Sida a exprimé son ahurissement devant le fait que l‘expression très connotée de « droits reproductifs », pourtant soutenue par un seul état lors des négociations, figurait dans le texte du président.

Mr. Klink a déclaré qu’il était « paradoxal que, dans ce forum international de premier ordre, où la transparence avait toujours été considérée comme la première priorité, et la souveraineté respectée, des documents reflétant un véritable consensus soient éliminés pour être remplacés par des textes du panel qui n'ont pas fait l’objet d’un consensus. Cela rappelle certains endroits et périodes de l’histoire où les édits du président avaient force de loi sans être passés par les voies démocratiques ».

By Samantha Singson C-FAM

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