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Le coût des JMJ ou la parabole toujours actuelle de la paille et de la poutre

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C%20alegrai.jpgInlassablement, une certaine presse, avide de mesquineries, de vociférations gratuites mais non moins mensongères, cristallisent leur hargne contre le Pape et, actualité obligé, contre les JMJ, par le biais de la seule langue qu’ils sont capables d’entendre et de comprendre : celle de l’argent. L’argent ! Fer de lance de la nouvelle moralisation de la vie et des valeurs qu’on voudrait sans doute inculquer aux jeunes, par la rééducation ou par cette sempiternelle invitation à la culpabilité.

Manifestement, l’idée que un million cinq cent mille personnes se rendent à Madrid pour être en communion avec le Seigneur et avec son Vicaire leur reste en travers de la gorge.

Par contre, cette même presse ne se fait pas prier pour répéter, encore et encore, l’appel d’associations « pro-laïcité » à la manifestation, à la veille de l’arrivée du Pape à Madrid, pour « protester contre les dépenses publiques… dans un pays confronté à une grave crise économique et plus de 20 % de chômage ». Ainsi, c’est à la veille de la visite de Benoît XVI à Madrid qu’on exprime sa colère face à la crise économique, au chômage, sans qu’une seule fois, il soit fait référence au Premier ministre socialiste Zapatero, grand défenseur, il est vrai, de la laïcité active, pour ne pas dire agressive, mais totalement étranger par contre, semble-t-il, aux choix de politique économique, autrement plus difficiles à manier que quelques gadgets en trompe l’œil.

Il n’est pas superflu de rappeler que le coût des JMJ est estimé à 50 millions d’euros par les organisateurs, qui parlent même d’un budget 20 % inférieur à l’édition précédente.

 Face à la polémique issue de groupes « pro-laïcité », mais aussi de certains milieux catholiques notoirement connus pour leur hostilité à la hiérarchie de l’Eglise, les organisateurs des JMJ ont déjà expliqué, à plusieurs reprises, que ces journées recevraient un financement à concurrence de 70 %, en provenance des participants, et de 30 % de la part d’entreprises ou de particuliers.

Le Gouvernement espagnol lui-même, dans un souci d’encourager le soutien financier des JMJ, a classé la manifestation « événement d’intérêt public exceptionnel », avec la conséquence que les entreprises partenaires qui participent au financement bénéficieront d’un droit à des avantages fiscaux, comme cela se fait pour bien d’autres occasions, et notamment sportives.

 Ces avantages fiscaux conduisent à un manque à gagner, estimé à 18 millions d’euros. Selon les organisateurs des JMJ, ce manque sera comblé par les bénéfices engendrés par l’événement. Et comment ? Par la perception d’environ 25 millions d’euros supplémentaires, provenant de la caisse de la TVA.

 On relèvera en outre le fait que 90 % des contrats relatifs à l’organisation de l’événement ont été attribués à des sociétés espagnoles.

 En outre, dans son édition du 2 juillet 2010, ZENIT écrivait ceci :

 « La participation aux grands évènements principaux des JMJ est gratuite. L’inscription est un des piliers de l’organisation et du financement de cet événement. D’après des données des JMJ précédentes, les contributions des jeunes couvrent deux tiers des dépenses nécessaires de chaque JMJ. Un des défis de Madrid 2011 est de faire en sorte que 40 % des participants s’inscrivent, contre les 25 % habituellement enregistrés lors des JMJ précédentes. La solidarité est l’un des autres éléments clefs de l’inscription à la JMJ. Chaque participant peut ajouter 10 euros en plus comme contribution au Fonds de solidarité. ‘Les Journées sont pour tous, pas seulement pour les riches. Qui a plus de possibilités financières doit aider les autres : la solidarité est la clef de voûte des JMJ’, a rapporté Mgr César Franco, coordinateur général et évêque auxiliaire de Madrid.

 Voilà pour nous, catholiques, ce qu’il y a d’essentiel : la solidarité. Et c’est dans ce même esprit de solidarité, celle qui surpasse toutes les autres, la solidarité spirituelle, que le Cardinal de Madrid, Antonio María Varela, a envoyé une lettre à tous les monastères et maisons de vie contemplative d’Espagne, afin qu’ils prient pour les jeunes qui vont se rendre aux JMJ.

 En Espagne, il y a plus de 800 couvents répartis dans tout le pays. Bénédictins, Chartreux, Carmes, Augustins, Franciscains.. Chacun avec sa spiritualité, mais avec une mission commune : être en relation avec Dieu et en prière assidue.

 Ce n’est pas par hasard si un des piliers des JMJ de Madrid est consacré à la découverte de la vocation. Lors de la Vigile de Hyde Park, au cours de sa visite au Royaume-Uni, Benoît XVI avait déjà encouragé tous les jeunes à écouter la voix de Dieu : « Seul Jésus connaît la ‘mission concrète’ qu’il pense pour chacun de nous. Demandez-Lui ce qu’Il veut de vous et priez pour Sa réponse ».

 Entre autres chemins vers Dieu, « il y a celui de la vie religieuse contemplative, qui soutient le témoignage et l’activité de l’Eglise par une prière constante. Cependant, quelqu’un peut-il se découvrir une vocation telle dans le monde d’aujourd’hui ? et plus important encore : comment la découvrir ? » Il nous revient en mémoire le témoignage d’une moniale, provenant d’un couvent d’Espagne avec le plus de vocations, qui a dit ceci : « Je ne me rendais pas compte de ce qui s’était passé à Rome (lors des JMJ de 2000, ndla). Plus encore, je n’entendais pas grand-chose de ce que disait le Saint Père. Mais là-bas, j’ai vu de nombreux jeunes qui vivaient de la même Foi. C’était comme si durant les JMJ, sans que je ne me rende compte, j’avais été marquée d’un sceau indélébile. Chaque fois que j’allais en boîte je me disais : ‘Tu as connu une autre manière de vivre en plénitude’. Et alors je vis quelle était ma vocation, et décidai de rentrer au couvent ». Couvent qui soutient, comme d’autres, les préparatifs des JMJ de Madrid, si proches de nous maintenant.

 Solidarité encore, rapportée par le site officiel http://www.madrid11.com, qui nous fait découvrir une très belle initiative, provenant de Córdoba, au sud de l’Espagne. ‘ Parce que sans y être, c’est être plus près ‘. « Avec ce slogan, on offre à tous les malades de participer aux Journées Mondiales malgré leur situation. Bien qu’ils ne soient physiquement présents à Madrid, ils le seront d’une autre manière très réelle. L’association qui a lancé ce projet a distribué près de 500 cartons avec ce slogan et a pour objectif d’arriver à un chiffre très significatif : 2011. Les personnes qui se joignent à ce ‘réseau de prière’ spécial pour les Journées Mondiales s’engagent à mettre ce carton à un endroit visible, pour offrir ce qu’ils ont chaque jour et prier pour tous les jeunes et les volontaires des Journées Mondiales. Le carton contient également la prière de préparation aux JMJ, pour ainsi donner la force suffisante à tous ceux qui mettent en œuvre ce projet émouvant ».

 « L’essentiel est invisible pour les yeux » disait le Petit Prince. A fortiori quand ces yeux sont bouchés par la cécité de la mauvaise foi, du procès d’intention et d’une incompréhension sans borne face à ce qui les dépassera toujours : le don de soi et l’appel vers l’Amour de Dieu fait homme. Dieu seul connaîtra les intentions de toutes les prières qui montent vers Lui depuis Madrid, associant à ceux et celles qui sont présents l’espérance de tous les autres qui n’ont pu les rejoindre. Et nous nous joindrons aux leurs, sans préoccupation comptable.

 

 

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