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Journées du Patrimoine : investir dans le durable

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P2220093.JPGDans le dernier numéro de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne », Aymar Pourbaix écrit à propos des « Journées du Patrimoine » qui se développent un peu partout en Europe : « Le succès des journées du patrimoine ne se dément pas. Mais suffit-il de le restaurer pour préserver le bâti religieux ? Que seraient ces pierres sans la foi qui leur donne une âme ? contempler la richesse de notre patrimoine, en particulier religieux, ne suffit pas. L’avenir de toutes ces vieilles pierres n’a finalement qu’un intérêt limité, car après tout, le véritable temple n’est-il pas spirituel, et la véritable adoration, « en esprit et en vérité » ? La question n’est pas anodine, quand beaucoup de nos églises sont laissées à l’abandon, voire recyclées en musée, en discothèque, ou tout simplement détruites parce que trop coûteuses à entretenir (…). Il existe aujourd’hui de multiples initiatives pour faire vivre ce patrimoine religieux, et il faut les soutenir. Mais le faire vivre, c’est aussi visiter ces églises pour y prier, pour y adorer, pour y recevoir les sacrements, pour y lire le mystère de notre foi par les tableaux, les vitraux, les sculptures ». L’article est ici : Journées du patrimoine : investir dans le durable

Ce week-end des 10 et 11 septembre sur le thème « Des pierres et des lettres », les 23e Journées du Patrimoine en Wallonie ont, comme ailleurs, ouvert à un large public les portes des édifices classés. Et répondant, en quelque sorte, à la préoccupation exprimée par Aymar Pourbaix, à l’église du Saint-Sacrement de Liège (un édifice du XVIIIe siècle), c’est la dimension religieuse du thème qui a été illustrée.

Près de six cents visiteurs  ont pu admirer à ce titre une exposition dédiée au chant grégorien, lequel a donné naissance au IXe siècle à la première écriture de la musique occidentale : l’écriture neumatique.

Philippe Lenoble,  maître de chapelle de la cathédrale du Mans et concepteur de cette exposition réalisée pour le millénaire de l’abbaye de Solesmes assura le commentaire du parcours, agrémenté le samedi par un récital d’orgue et le dimanche par un petit concert de chants grégoriens et de motets baroques interprétés par des élèves du conservatoire de Verviers.

La façade elle-même de l’église du Saint-Sacrement était une invitation à entrer dans le thème de ces journées, avec ses deux bas-reliefs sculptés dans la pierre de Meuse par Antoine-Pierre Franck (1723-1796). Le premier représente saint Jean à Patmos, écrivant son livre de l’Apocalypse. Le second montre saint Augustin présentant, la plume à la main son « De Trinitate » et, sous cet ouvrage, ses célèbres « Confessions ».

Ceci explique peut-être cela : près de 150 personnes assistaient aussi aux deux messes dominicales chantées en grégorien, sur le lieu même de l’exposition qui  était consacrée à ce chant liturgique, dont on a trop oublié qu’il est, aux dires du concile Vatican II lui-même, le « chant propre de l’Eglise catholique ».

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