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Epiphanie 2012 : 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d’Arc

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imagesCAZPKAVJ.jpgLa « Marche Lorraine » un peu revancharde, oui, même les petits belges l’ont apprise sur les bancs de l’école primaire, in illo tempore, au début des années 1950. « Jeanne la Lorraine ses petits pieds dans ses sabots », cela ne nous rajeunit pas… Bien sûr, il y a le symbole de la « résistance » à l’envahisseur, l’héroïne nationale (pour autant que la nation ait déjà un sens au XVe siècle) mais il y a surtout la sainte (lire ici : Jeanne d’Arc par Benoït XVI) dont la canonisation n’est pas seulement une affaire arrangée en 1920 pour rapprocher l’Eglise de la république laïque, après la terrible guerre 1914-1918, au cours de laquelle le sang versé pour la France le fut par toutes les familles politiques ou religieuses.

Il n’est que de relire les minutes du procès de Jeanne pour êtres convaincu de la spontanéité et de la profondeur de sa foi. Gérard Leclerc commente sur le site de « France Catholique » :

« Il y a incertitude sur la date exacte de la naissance de Jeanne, fille de Jacques d’Arc et d’Isabelle Romée, à Domrémy. Il est vraisemblable qu’agée d’une vingtaine d’année au moment de son procès et de son supplice à Rouen en 1431, elle soit née en l’an 1412, peut-être bien en la fête de l’Épiphanie. Héroïne incontestable de la guerre de cent ans, réputée pour sa piété et l’éminence de ses vertus, il fallut attendre les dix-neuvième et vingtième siècle pour qu’elle soit vraiment consacrée par la France et par l’Église. Symbole du patriotisme français, elle a acquis une stature universelle, au point d’être glorifiée par le pays qu’elle avait combattu.

Tous les partis se sont reconnus en elle, même le parti communiste français. Sa dimension indiscutablement politique est inséparable de sa sainteté qui est éclatante. Les minutes de son procès nous la font connaître dans sa fraîcheur native et sa bouleversante vérité. Comme l’écrit Pauline de Préval dans un petit livre qui inaugure heureusement cette année de commémoration : « Jeanne quand on l’écoute, c’est le jaillissement du mystère en pleine lumière, l’existence entière comme un oui à l’amour plus fort que la mort, la sainteté casquée enfin, où aimer et agir ne font qu’un » [. Péguy et Bernanos -et ils ne sont pas les seuls- ont été pénétrés jusqu’au fond de l’âme par le témoignage de Jeanne, qui leur paraissait le modèle même de l’alliance de la force et de la douceur.

Michelet qui fit beaucoup pour ranimer son souvenir avait eu la même intuition : « La guerre, ce triomphe du diable, elle y porta l’esprit de Dieu ».

Cette année nouvelle, qui s’annonce sous le signe de la plus grande incertitude, pourrait trouver sa lumière dans Jeanne la Lorraine, symbole de détermination quand il s’agit de prendre les décisions salvatrices, signe de souveraine intelligence et de droiture quand le monde parait se perdre dans la confusion ».  Référence  2012 : Année Jeanne d’Arc !

A lire aussi : Qui était Jeanne d’Arc ? par Sylvie Bernay, docteur ès lettres

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