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L'euthanasie en Belgique, une "pratique palliative" ?

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Source : Synthèse de presse de genethique.org (jeudi 19 janvier)

En Belgique début janvier 2012, la mise en place d'une "initiative" a été annoncée et les résultats d'une étude auprès des médecins belges ont été publiés autour du sujet de l'euthanasie.

L'hôpital UZ Brussel met en place avec l'Academisch Medish Centrum Wemmel "une initiative pour encadrer les patients terminaux ou incurables", ainsi que ceux souffrant de troubles psychiatriques. Le but est d'organiser une consultation de seconde ligne par des médecins et infirmiers formés à la pratique de l'euthanasie. Cette initiative ferait suite à un quadruple constats : la méconnaissance des législations relatives à la fin de vie, l'appel souvent trop tardif aux soins palliatifs, l'existence de cas d'acharnement thérapeutique et les demandes d'euthanasie de patients non terminaux ou atteints de troubles psychiatriques jugés "pas suffisamment entendus".

L'Institut européen de bioéthique appelle cependant à la vigilance, mettant en parallèle les résultats d'une étude récente sur la non-déclaration, par les médecins, des euthanasies pratiqués, à la Commission de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie. Elle révèle que pour certains médecins, l'euthanasie peut être aujourd'hui considérée comme une "pratique palliative". De plus, cette étude s'intéresse aux motifs pour lesquels les médecins de Flandre négligent l'obligation de déclarer l'euthanasie à la Commission de contrôle : à 30% ils invoquent des procédures administratives et légales trop fastidieuses ou non respectées, 9% déclarent que l'euthanasie est une affaire privée entre médecin et patient et dans 2% des cas, les médecins veulent éviter d'éventuelles poursuites judiciaires.

Les résultats d'une autre étude ont montré que les 3/4 des médecins belges interrogés pensent que "l'euthanasie à la demande du patient peut constituer une forme adéquate de soins palliatifs". De plus, la moitié d'entre eux estiment que "le médecin doit pouvoir décider, en concertation avec son équipe en charge des soins, d'administrer des substances létales à un patient atteint d'une maladie incurable en proie à des souffrances insupportables et qui n'est pas en mesure de prendre lui-même des décisions". 10% d'entre eux estiment cependant que "la loi relative à l'euthanasie nuit au bon développement des soins palliatifs".

La majorité des médecins souhaitent élargir la loi aux mineurs, près de la moitié veulent l'étendre aux patients devenus incurables mais qui ne sont pas en fin de vie si ils en font une déclaration anticipée écrite. Pour finir, 25% estiment que l'euthanasie est une affaire privée entre médecin et patient et qu'elle ne doit plus être soumis au contrôle de la Commission d'évaluation.

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