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L’Eglise de Belgique : une organisation criminelle ?

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C’est la question posée en première page du journal bruxellois « Le Soir » qui commente la relance de l’opération « calice » avec les nouvelles perquisitions, effectuées par le juge d’instruction De Troy dans tous les évêchés de Belgique. Ce magistrat, dont toutes les perquisitions antérieures (à part le forage des caveaux d’archevêques à la cathédrale Saint-Rombaut) ont été annulées, chercherait-il obstinément à identifier des protecteurs de prêtres pédophiles mais aussi à incriminer l’Eglise catholique belge en tant qu’organisation criminelle (sur base des articles 322 et 324 bis combinés du code pénal)? Cette hypothèse est exposée par Ricardo Guttiérrez en pages 1 et 9 du "Soir", dans son édition du 20 janvier.

Sur son blog, le Doyen de Liège (rive-gauche), Eric de Beukelaer, ancien porte-parole des évêques, commente un autre article, moins sensationnaliste, signé la veille par le même journaliste du quotidien vespéral:

« L’édito de jeudi dernier, paru dans le quotidien « le Soir » est de la plume de Ricardo Gutierrez. Comme souvent, il explique avec intelligence et un détachement de bon aloi la raison des récentes perquisitions dans chaque évêché du royaume. J’invite chacun à le lire.

Une remarque : C’est un édito que je salue et que je pourrais signer. A une exception près. Quand je lis : « Il faut saluer l’engagement récent de l’Eglise catholique belge à assumer pleinement sa responsabilité morale », je trouve que c’est faire un peu trop l’impasse sur le travail remarquable de la Commission Adriaenssens. A l’époque, une certaine presse murmurait que cette commission n’était pas suffisamment indépendante. Pourtant, son rapport fut salué par tous – à commencer par la commission parlementaire. Donc – oui – cette Commission ecclésiale travaillait en toute indépendance (j’en ai été témoin). Ceci démontre que l’Eglise assumait déjà sa responsabilité morale. Que l’actuelle démarche de dédommagement aille plus loin et qu’il faille s’en réjouir, est également vrai. (lire « Soutien à nos évêques ») Mais cela ne signifie pas que rien n’était mis en place avant.

Une question : pourquoi de nouvelles perquisitions ? Pourquoi ne pas simplement demander les dossiers recherchés aux évêchés ? Le juge a certainement ses raisons et – comme le dit Ricardo –il n’agit pas en cow-boy solitaire, mais sous contrôle du procureur fédéral Delmul. Mais moi, je ne comprends pas. Mis à part le fait que l’info a ouvert les JT, trois jours en suivant, quel avantage y avait-il à débarquer à l’improviste dans un évêché pour demander des dossiers que les responsables catholiques auraient pu préparer s’ils en avaient reçu la demande ?

Une inquiétude : oui, la justice doit rechercher jusqu’au bout les éventuelles responsabilités. Elle le doit aux victimes. Elle le doit aussi à l’Eglise : ce n’est que si la justice enquête jusqu’au bout, que celle-ci sera éventuellement lavée du soupçon d’encore cacher des cadavres dans ses placards de sacristie. L’instruction enquête à charge et à décharge, mais avec toute cette médiatisation, ceux qui ont en charge l’instruction ont-ils encore le recul nécessaire pour arriver à la conclusion – le cas échéant – que la justice n’a personne à inculper ? Vu les attentes créées, la tentation ne deviendra-t-elle pas très forte de faire en sorte que – coûte que coûte – un procès voie le jour? ».

Nous souscrivons sans réserve à ce point de vue, en saluant par ailleurs –une fois n’est pas coutume- la discrétion d'un autre grand quotidien bruxellois, « La Libre », face à ce nouveau tapage induit par les méthodes d’un magistrat instructeur, qui heureusement n’est pas le chef d’une bande de cow-boys au sein de la magistrature.

 

Commentaires

  • Le gros problème (et la raison d'être?) de cet acharnement judiciaire contre l'Église est qu'il sert surtout à masquer que toute la société belge est gangrenée bien plus gravement par ce problème d'abus sexuels sur mineurs.

    Pourquoi ce juge ne pourchasse-t-il pas les centaines de pédo pornographes, qu'on attrape parfois, et ne livre-t-il pas en pâture à la Presse et à l'opinion publique leurs noms et qualités ? Ces gens alimentent tous les jours la mafia internationale de la pédo pornographie, en violant, torturant ou tuant de jeunes enfants.

    Pourquoi ce juge ne pourchasse-t-il pas les réseaux de prostitution de mineurs qui sévissent tous les jours en Belgique ? Cette autre (ou souvent cette même) mafia de la prostitution fait-elle trop peur à ce juge anticlérical ?

    Pourquoi ce juge n'enquête-t-il pas sur les centaines de mineurs en Belgique qui chaque année, avortent, accouchent ou sont victimes de maladies sexuellement transmissibles ? Leur triste sort ne l'intéresse-t-il pas ou ne veut-il pas savoir qui sont les abuseurs ? Il les laisse donc courir et sévir, sans se soucier le moins du monde des mineurs abusés.

    Pourquoi ce juge ne perquisitionne-t-il pas auprès des associations qui plaident, dans la droite ligne de mai 68, pour la légalisation de la pédophilie, comme elles l'ont fait pour l'homophilie et sans doute pour d'autres 'philies' ? Pense-t-il que ces gens ne méritent pas toute son attention ?

    Pourquoi ce juge ne saisit-il pas les dossiers des pédo psychiatres et des centres PMS pour y découvrir des abus sexuels non signalés à sa haute Justice ? Il y ferait pourtant bonne pêche. Mais, de nouveau, est-ce le sort des mineurs en Belgique qui l'intéresse vraiment ?

    Braquer ses projecteurs et ses batteries contre l'Église fait que le problème des abus sexuels dans la société belge n'est pas près de s'arrêter ou de régresser. Mais cela intéresse-t-il vraiment ce juge, qui semble privilégier le Da Vinci Code au code pénal ?

  • « Gouverner, c’est mettre vos sujets hors d’état de vous nuire et même d’y penser. » disait Nicolas Machiavel!

    Cette citation tirée d’un ouvrage qu'il écrivit "Le Prince" et qui traite de politique et où il explique comment devenir prince et le rester!
    Mais ses conseils étaient plutôt contraires aux bonnes mœurs ! De la l’épithète « machiavélique ».
    Beaucoup de penseurs appréciaient pourtant son ouvrage dit-on, quoique certains le trouvaient « abominable », car si l’on suivait la pensée de l’auteur, le prince n’avait pas à être moral PUISQUE LE PEUPLE NE L'ETAIT PAS NON PLUS!

    Qui dit donc que nos personnages étatiques, (juges et Cie...) ne cherchent pas misères ainsi aux autorités ecclésiastique d'une façon aussi vile et immorale, uniquement parce que l'Etat a de plus en plus peur d'avoir à gouverner un jour avec "le sujet Eglise catholique". IL est impératif de maintenir l'Eglise et l'Etat séparés et qu'importerait les moyens employés pour y arriver.

  • @ mizuki ... (suite) Dans le fond, on peut considérer que c'est pour cela que les francs maçons orientent toutes leurs batteries uniquement contre l'Église catholique. Car c'est la seule religion qui aille clairement contre leur idéologie de division du peuple pour mieux régner sur lui. Et contre leur idéologie de traiter le peuple profane comme un cheptel animal qu'on exploite.

    Prenons en effet l'exemple du protestantisme. Ce schisme a créé des divisions et des églises à foison, ainsi que des théocraties et des motifs de conflit populaire. Ils n'ont donc aucune raison de s'en prendre à lui. En outre, les théories darwinistes sociales (eugénisme, ségrégation raciale, épuration raciale) ont été largement répandu dans les pays de tradition protestante et leurs colonies. Alors que pas un seul pays de tradition catholique n'est tombé dans ce piège inhumain.

    On comprend donc qu'ils aient partout une stratégie anti catholique très agressive, et qu'ils fassent donner leurs meilleurs généraux et troupes contre un contestataire hongrois qui ose réunir une majorité de son peuple sur des idées à contre courant de leur idéologie politique. Les harangues militaires d'un Verhofstadt et d'un Michel étaient des appels au combat contre l'ennemi.

  • @ mizuki ... (suite 2) Il faut aussi noter que ce qu'ils osent appeler la démocratie a été instrumentalisé pour en faire un outil majeur de cette idéologie de despotisme éclairé. Dans leur 'démocratie', on utilise le système des partis politiques pour diviser le peuple en permanence, surtout pas pour le réunir sur un même projet de société. Les projets de société ce sont les élites francs maçonnes qui les décident, pas le peuple. Cette particratie fait seulement croire au peuple que son vote le fait vivre en démocratie, et que son vote est important. J'espère que plus un Belge ne croit encore à cette fable.

    Ils ont même réussi, dans ce pays, à faire interdire le referendum populaire, sans que le peuple n'ait pu rien dire contre cette aberration démocratique. C'est bien la preuve qu'un peuple (majoritairement) uni les empêche de dormir. Ils tolèrent tout juste qu'il soit uni de temps en temps lors d'un exploit des Diables Rouges.

    Et leur catastrophique éclatement du pays, en Régions et Communautés antagonistes, a été un de leurs plus hauts faits d'armes dans cette stratégie de division du peuple profane.

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