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L'espace sacré dans le christianisme

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Philippe_Maxence_Guide_des_ecoles_catholiques_pas_comme_les_autres.jpgPrésentation de ce livre sur le site de l'Homme Nouveau :

La fin du vingtième siècle a été marquée par une contestation du sacré et une transformation de l’aménagement des églises. Si on assiste ces dernières années à un retour du sacré, une question subsiste : en quoi le sacré peut-il être chrétien ? Et comment envisager un espace sacré ?

En puisant dans les ressources de la géographie confrontée aux religions et aux rites, Marc Levatois montre que le sacré chrétien est un sacré relatif, subordonné à la sainteté. Chemin vers Dieu, il ne renferme pas Dieu sur lui, à la manière des sanctuaires païens. Il est au service des personnes, seules appelées à la sainteté, dans l’Église, elle-même Corps du Christ. Cette conception fonde l'espace sacré dans le christianisme occidental, traditionnellement orienté et délimité. Enrichi par le symbolisme d'inspiration biblique et les rites de l’Église, il a une histoire complexe. Présent dès les premiers siècles de l’Église, il s'affirme au Moyen Age avant d'être remis en cause à partir de la Renaissance et surtout de la Réforme. Sa redécouverte ouvre de nouveaux champs de réflexion.

Né en 1959, ancien élève de l’École normale supérieure, Marc Levatois est agrégé et docteur en géographie et enseigne en classes préparatoires littéraires. Il est l'auteur d'un premier livre remarqué, La messe à l'envers

Pour le commander : hommenouveau.fr

Commentaires

  • Selon moi, la notion de 'sacré' est surtout liée à celle de 'mystère'. Si Dieu est sacré pour nous, cela découle du fait de son mystère qui nous est inaccessible. Nous ignorons ce qu'est en réalité le Créateur de ce monde. Et cela se transporte aussi sur sa Création. Comme nous ignorons aussi ce qu'est en réalité ce monde, il a pour nous un caractère sacré. Nous devons le respecter, non seulement parce qu'il découle de la volonté de Dieu, mais parce qu'il est profondément mystérieux pour nous. Et de même, dans ce monde, le phénomène appelé 'vie' est un profond mystère pour nous, ce qui induit aussi son caractère sacré pour un croyant.

    On pourrait aussi dire, plus prosaïquement, que la notion de 'sacré' est attachée en quelque sorte à un principe de précaution ou de prudence. On ne manipule pas comme on veut quelque chose qui est mystérieux pour nous. Cela veut dire que, pour nos ancêtres, la cause des éruptions volcaniques, la cause du tonnerre, la cause du vent, avaient un caractère 'sacré'. Il devinaient (==> devin, divin, divinité) qu'une cause puissante était à l'origine de ces phénomènes, mais cette cause était mystérieuse pour eux, donc sacrée.

    Je pense aussi que la notion de 'sacré' n'a rien à voir à proprement parler avec la notion de 'sanctification', lorsque celle-ci est attribuée par l'Église sur base d'une enquête longue et fouillée sur la vie d'une personne. Ou alors, il faut dire que, ce qui permet de considérer 'sainte' la vie d'une personne, reste in fine un profond mystère pour nous. Évidemment, dans le cas de Dieu, les notions de 'sacré' et de 'saint' sont réunies en Lui.

    Il m'a toujours semblé qu'une vie était désignée par l'Église comme modèle de 'sainteté' lorsque cette vie avait été un modèle d'accord avec l'enseignement du Christ. Par exemple, les martyrs qui sont persécutés et mis à mort, tout en priant pour leurs bourreaux, sont des modèles pour nous. On parle d'ailleurs de 'saints patrons', le mot 'patron' ayant son sens premier de 'modèle'. Ces modèles (ou patrons) de sainteté nous démontrent que l'enseignement du Christ, bien que très exigeant, peut être atteint à des niveaux exceptionnels. Cela nous encourage.

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