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A Milan, une bouffée d'oxygène pour le pape

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Avec les familles du monde, le diocèse de Milan accueille Benoît XVI (Source : la-croix.com)

C’est une bouffée d’oxygène qui attend Benoît XVI à Milan ce vendredi soir 1er juin. Quittant l’ambiance troublée du Vatican, il rend visite, non seulement au diocèse de Milan, l’un des plus puissants au monde (900 prêtres), mais aussi aux familles du monde, réunies pour la VIIe rencontre mondiale des familles, sous le titre « Les familles, le travail et la fête ».

À Milan, pour accueillir le pape : le cardinal Angelo Scola, archevêque de l’antique cité ambrosienne depuis septembre 2011, est un vieil ami du pape. Comme théologien, le cardinal Scola dirigea longtemps à Rome l’Institut Jean-Paul-II pour la famille à l’Université pontificale du Latran. Autant dire qu’il est familier de l’anthropologie catholique de la famille, au cœur de cette rencontre mondiale des familles.

À partir du thème « Les familles, le travail et la fête », dans le cadre de la doctrine sociale de l’Église, les délégations venues de 27 pays d’Europe, mais aussi d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, ont toutes témoigné, devant les 7.000 participants, en ce sens.

« École de charité, de justice et de paix »

D’emblée, Mgr Jean Lafitte, secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, a appuyé une vision de l’homme qui ne serait pas réduite à l’individu mais ouverte à toutes les dimensions de la personne : « Une telle vision place l’individu devant la société, au lieu de l’y mettre au cœur ». Le cardinal Dionigi Tettamanzi, ancien archevêque du lieu, également, lorsqu’il s’est interrogé : « Sans travail, quelle famille est-elle possible ? Sans famille, quel travail est-il possible ? ». Le travail, qu’il soit trop absent ou trop présent, a été souvent au cœur des contributions.

Sur le sens de la fête, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, lui aussi s’est interrogé, à la suite de Jean Vanier : « Plus les gens sont pauvres, plus ils aiment faire la fête. Mais lorsqu’ils deviennent riches, pourquoi oublient-ils le sens de cette gratuité ? » Pour sa part, le directeur du grand quotidien italien Corriere della Sera a déploré « l’orgie de communications, mais le désert de relations personnelles dans lequel nous vivons ».

C’est bien à cette construction que le logiciel familial proposé par l’Église veut contribuer. Car il est « école de charité, de justice et de paix », comme l’a dit le cardinal franciscain américain Sean O’Malley, archevêque de Boston, insistant sur la « nécessité de ne pas seulement proclamer les valeurs évangéliques de réconciliation, mais aussi de les vivre ».

Ambiance très fortement marquée par le tremblement de terre

Vendredi après-midi, le congrès terminé, a débuté la rencontre mondiale des Familles, entre elles, mais surtout avec le pape. Samedi 2 juin, il sera présent à une méditation à la cathédrale, puis rencontrera des milliers de jeunes confirmands au stade San Siro, avant de saluer les autorités locales et de présider le soir une « fête des témoignages » familiaux, avec 300 000 personnes, à l’aéroport de Bresso. Enfin, dimanche, aura lieu la messe finale, au même endroit, où sont attendues un million de personnes.

L’ensemble de ces festivités se déroule dans une ambiance très fortement marquée par le tremblement de terre qui n’a toujours pas cessé de faire sentir ses secousses, pas très loin de Milan. C’est aussi l’un des cœurs du dynamisme économique italien qui est ainsi frappé. Samedi soir, Benoît XVI rencontrera personnellement l’une des familles qui ont tout perdu dans ce drame.

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