« Veterum Sapentia », c’est le nom d'une constitution apostolique de Jean XXIII publiée à la gloire du latin dans la liturgie, juste avant que le concile Vatican II n’y introduise les langues vernaculaires. Un chant du cygne ? Et pourtant :
« En l’année du cinquantième anniversaire de Veterum Sapientia, la latinité séduit jusqu’en Chine…
Le 15 juin dernier a été inauguré à Pékin, en présence du quartet de la cathédrale de Pékin qui a pour l’occasion interprété quelques cantiques du répertoire grégorien, un centre d’études latines dénommé “Latinitas Sinica” et dont la devise est “Per aspera ad astra” [jusqu'aux étoiles par des chemins étroits].
Abrité par la Beijing Foreign Studies University, cet institut est voué à l’étude, à l’enseignement et à la promotion du latin en Chine.
Il publiera notamment le “Journal of Latin Studies in China”. Son travail s’inscrira dans la lignée de l’œuvre des missionnaires, souvent jésuites, qui donnèrent naissance à la “sinologie”, l’étude de la civilisation et de la langue chinoises : de l’Italien Matteo Ricci, dont le Vatican a célébré le 400ème anniversaire de la mort par une grande exposition en 2010, au Belge Philippe Couplet, introducteur de Confucius en Europe à la fin du XVIIème.
L’ouverture de ce centre s’inscrit dans un engouement croissant des étudiants chinois pour la langue latine, considérée à la fois comme essentielle à la compréhension de la civilisation européenne, mais aussi comme un atout important pour un meilleur apprentissage de l’anglais et des langues européennes. ». Référence :La Chine, avenir du latin ?
Les heureux bénéficiaires de l'enseignement rénové ne vous diront pas le contraire: en fait, le latin c’est du chinois.