Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Projet Obama: les cliniques catholiques doivent intervenir dans les frais d’avortement et de contraception

IMPRIMER

Lu sur le site de “La Vie”

C'est un échec assez important pour l'administration Obama: sa réforme-phare de l'assurance santé, le HHS Mandate, a provoqué dès son annonce l'an passé une levée de bouclier chez les responsables catholiques et évangéliques: le projet prévoit en effet, on s'en souvient, de contraindre tous les employeurs du territoire américain à prendre une couverture sociale pour leurs employés incluant le remboursement des frais d'avortement et de contraception.

 Sans succès, les évêques ont demandé au gouvernement une exemption pour les employeurs catholiques individuels mais aussi pour les structures comme les écoles et universités catholiques, ainsi que pour les établissements de santé confessionnels. Refus du président, qui a entrepris assez vite une opération-séduction auprès de la Catholic Health Association, qui regroupe les principaux hôpitaux catholiques.Celle-ci s'était déclarée favorable à une négociation, qui a été entreprise et menée ces derniers mois dans une grande discrétion.

 Mais voilà: la Catholic Health Association a fait savoir hier qu'elle ne souhaitait plus négocier avec l'administration Obama et qu'elle se retirait du jeu. C'est un coup important qui est porté là à la réforme, et une remise en ordre de bataille qui s'opère côté catholique, à quelques mois d'élections présidentielles à l'issue incertaine. Le revoilà pris en tenaille entre les tenants de la liberté religieuse qui ne comprennent pas de quel droit le gouvernement les forcerait à souscrire une assurance qui finance ce qu'ils considèrent comme un péché, et les défenseurs des droits des femmes qui souhaitent que toutes les femmes puissent avoir accès à la contraception et à l'avortement quelles que soient les opinions de leur employeur.

Une chose est certaine: les évêques dans leur majorité ne souhaitent guère que Obama retrouve un second mandat. L'un d'entre eux a même fait sensation hier: Mgr Thomas John Paprocki a déclaré dans une vidéo postée sur le site de son diocèse de Sprinfield, Illinois qu'il "y a beaucoup de points positifs et bénéfiques dans le programme du Parti démocrate, mais [qu'il en] signale [certains] qui approuvent explicitement des maux intrinsèques. Mon travail n'est pas de vous dire pour qui vous devez voter. Mais j'ai le devoir de m'exprimer sur les questions morales. Je renoncerais à cette obligation si je me taisais, de peur de paraître 'politique'. [...] J'ai lu le programme du Parti républicain et il n'y a rien dedans qui soutient ou promeut un mal intrinsèque ou un péché grave".

Mais les évêques ne semblent guère suivis par la base: selon les derniers sondages, le président sortant aurait même gagné 15 points d'avance dans l'électorat catholique ces derniers mois, malgré le choix par son rival Mitt Romney d'un colistier catholique pratiquant.

Ici :Les cathos resserrent les rangs: coup dur pour Obama

La question reste de savoir si Romney est une alternative présidentielle crédible.

Commentaires

  • Rembourser des actes de contraception ou d'avortement, pour des raisons autres que médicales, est une aberration dans tous les pays qui pratiquent cela. Tomber enceinte n'est pas tomber malade. C'est au contraire un signe de parfaite santé. La collectivité n'a pas à aider des gens qui ne sont pas malades, des gens qui font un choix libre de comportement. La collectivité n'a pas à valider ces choix individuels de comportement, ni bien sûr à être forcée de payer pour ces choix individuels.

    En Belgique aussi, tous les citoyens sont obligés de payer pour ces choix individuels de comportement, qui n'ont rien à voir avec la santé publique. Tout le monde est obligé de payer, même ceux qui ne sont pas d'accord avec ces choix. Obama ne fait que s'inspirer de l'exemple européen, en obligeant tout le monde à payer pour la contraception ou l'avortement.

    On peut se demander aussi pourquoi la sécurité sociale dans nos pays n'a pas assez d'argent pour aider les gens vraiment malades, alors que l'on dépense des millions pour aider financièrement des gens qui sont en parfaite santé.

  • C'est le devoir de tout chrétien de dénoncer le scandale que constitue un meurtre par avortement. Mais la situation est extrêmement grave en Belgique. Selon des sources bien informées, j'apprends aujourd'hui qu'en moyenne, 20.000 enfants seraient avortés chaque année en Belgique. Certains médecins pratiqueraient des avortements bien au-delà des délais fixés par la loi: ainsi, des diagnostics signalant des anomalies à 8 mois de gestation conduiraient à de type d'actes.

    Autre élément gravissime qui devrait être vérifié et répercuté médiatiquement s'il s'avère fondé: la spécialisation en gynécologie suppose que le médecin pratique toute une série d'actes... DONT L'AVORTEMENT. Faute de quoi, le médecin ne peut recevoir officiellement cette spécialisation. Ce qui conduirait des chrétiens ou bien à abandonner leur conscience, ou bien à ne plus laisser les places qu'à des non-chrétiens. Dans les deux cas, c'est grave.

    Il semble aussi que lors de contrôles échographiques, le médecin ne montre pas les images à la mère ayant manifesté son intention d'avorter.

    Comment ne pas penser à une récente déclaration du Cardinal COTTIER...
    " Le diable est bien évidemment le grand séducteur parce qu’il essaie d’amener l’homme au péché en présentant le mal comme le bien. Mais nous sommes responsables de la chute parce que la conscience a la capacité de distinguer ce qui est bon de ce qui est mal".

  • @ philippe ... L'avortement légalisé n'est en effet qu'un assassinat légalisé (c'est pire qu'un meurtre, c'est prémédité). À l'époque, les partisans de l'avortement ont plaidé le fait que ces assassinats se faisaient autrefois illégalement, dans des arrières cuisines. Mais depuis quand un assassinat illégal, pratiqué dans une arrière cuisine, peut-il devenir légal du jour au lendemain, simplement par le fait qu'il est pratiqué par un professionnel payé par la collectivité, dans un endroit payé par la collectivité ? Un assassinat reste un assassinat, qu'il soit pratiqué dans une arrière cuisine ou une clinique. La victime d'un assassinat n'est pas mieux lotie parce qu'on lui prétend que son assassinat est légalisé, fait selon les règles de l'art et remboursé par la collectivité, qui devient ainsi par dessus le marché complice obligée de cet assassinat.

Les commentaires sont fermés.