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Curieux, ces évêques helvètes...

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Jeanne Smits s'étonne à juste titre de ces curieuses prises de position :

Est-ce parce qu'il s'agit d'une initiative émanant de personnalités de l'UDC (Union démocratique du centre, la formation politique suisse classée la plus à droite) ou parce qu'ils croient vraiment ce qu'ils disent ? Quoi qu'il en soit, des évêques helvétiques ont exprimé leur opposition au référendum d'initiative populaire « financer l'avortement est une affaire privée » qui visent à mettre fin au remboursement de l'avortement par l'assurance maladie en Suisse.
Mgr Markus Büchel, rapporte La Croix, a déclaré au quotidien alémanique Blick que le projet touchera davantage les femmes en situation difficile que celles qui sont aisées. Drôle d'argument… Il est vrai que l'évêque de Saint-Gall – et futur président de la conférence épiscopale suisse – précise que l'initiative passera « à côté du but » qui devrait être « la réduction du nombre d'interruptions de grossesse ». Mais il assure qu'il y aura toujours des femmes qui opteront pour un avortement : « En tant qu'Eglise, nous ne pouvons pas l'empêcher, et l'initiative ne l'empêchera pas non plus », raison pour laquelle il estime que la privatisation du financement sera « un pas vers une médecine à deux vitesses ».
On croît rêver : le prélat semble plus préoccupé par sa vision collectiviste de la médecine et de l'assurance maladie que par la volonté d'un grand nombre de Suisses de ne coopérer en rien, et surtout pas en finançant les opérations, la mise à mort des tout-petits.
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Commentaires

  • Cette argumentation est effectivement complètement aberrante. Il est évident qu'en tant qu'Église on ne pourra jamais empêcher tout à fait que se commettent des meurtres sur Terre. Mais est-ce pour cela qu'il faille les faire financer par la Sécurité sociale, sous le prétexte que les pauvres ont droit à commettre des meurtres comme les riches ? Ces évêques affirment que, puisque les pauvres ne peuvent se payer un tueur pour éliminer quelqu'un, il faut que la société leur paie ce tueur. Et, pour faire égalitaire, qu'on paie ce tueur au riche également.

    C'est d'autant plus aberrant qu'ils parlent d'une « médecine » à deux vitesses. C'est donc qu'ils considèrent que « tomber enceinte » serait équivalent à « tomber malade ». Or, tomber enceinte est un signe d'excellente santé, d'état normal d'une femme, pas de maladie. L'acte d'interruption de grossesse n'est donc un acte médical que dans les rares cas où la grossesse se déroule mal. Dans la toute grande majorité des cas, il s'agit d'un choix individuel, de confort, de contraception différée ou de « faire ce qu'on veut » comme disent les partisans de la peine de mort pour le bébé « non désiré ».

    Ces évêques plaident donc pour que l'argent de la Sécurité sociale, toujours trop peu disponible pour de vraies maladies graves, soit distribué à des femmes en parfaite santé faisant le choix individuel de commettre un assassinat. Ils plaident donc pour le droit à l'assassinat pour tous, et en même temps pour diminuer la solidarité avec les vraies personnes malades dans notre société. Aberrant, renversant.

  • Dans le même ordre d'idées, est-ce les évêques américains plaident pour la généralisation du port d'armes financées par la communauté pour que les pauvres aient le même droit que les riches de tuer ? Plus que jamais l'enfer est pavé de bonnes intentions, et même de prises de position...d'éveque!

  • Je savais que la Belgique est le pays du surréalisme et non la Suisse et que les citoyens Suisses sont près de leurs sous.
    C'est pourquoi le résultat de ce referendum sera instructif.

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