Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les tueries des chrétiens en terre d'islam : l'Occident ferme délibérément les yeux

IMPRIMER

De Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste, sur le site du Point (3 octobre) :

... C'est bien un choc des civilisations qui se déroule sous nos yeux en Syrie, où s'affrontent, au nom de l'islam, les chiites soutenus par les Iraniens et les sunnites armés par l'Arabie saoudite et le Qatar. Même chose au Pakistan, où, comme en Égypte ou au Nigeria, les chrétiens sont devenus la chair à pâté des intégristes islamistes.

C'est une des grandes nouvelles de l'année : si l'Occident défend encore, ici ou là, quelques minorités ethniques persécutées de par le monde, il semble avoir décidé de faire passer par profits et pertes les tueries de chrétiens en terre d'islam. Par fatigue ou honte de soi, ou les deux, nous fermons les yeux.

Deux poids, deux mesures. La semaine dernière, alors que le monde entier se focalisait sur l'attaque d'un centre commercial de Nairobi, au Kenya, qui a fait 69 morts, un attentat-suicide faisait plus de 80 morts devant une église de Peshawar, au Pakistan. C'est peu de dire que le massacre pakistanais est passé inaperçu : il a été zappé. Il y a là quelque chose d'hallucinant qui relève de la psychanalyse.

La vie des chrétiens d'Orient, d'Afrique ou d'Asie compte-t-elle pour quantité négligeable ? C'est une question que l'on est en droit de se poser quand on voit la place que nos chers médias accordent aux tueries et aux discriminations dont les catholiques ou les protestants sont l'objet sur la planète : rien ou presque, à quelques heureuses exceptions près.

Entre chrétiens et musulmans, l'incompréhension est séculaire. Sans doute parce qu'ils ont pas mal de points communs. Bien sûr, d'un point de vue historique, chaque camp a sa part de responsabilité : avant le djihad, il y a eu des croisades qui n'étaient pas des promenades de santé. Mais est-ce une raison pour que les puissances occidentales abandonnent à leur triste sort les 2 % de chrétiens du Pakistan, les 11 % de l'Égypte ou les 49 % du Nigeria, considérés par les intégristes islamistes comme du gibier d'attentats ?

Cachez ces crimes qu'on ne saurait voir : c'est notre tartuferie qui nourrit le choc des civilisations. Puisque leurs forfaits ne sont ni punis ni même dénoncés, les djihadistes et les salafistes se croient autorisés à continuer. Ce n'est pas faire de l'islamophobie que de dire cela. Il y a aujourd'hui, notamment en France, une tendance à accepter ce qu'on refuse, depuis belle lurette, Dieu merci, aux catholiques. Pis encore, il y a aussi une forme de résignation devant les crimes et les folies des intégristes musulmans au Pakistan et ailleurs. A croire que l'islam n'est pas une religion comme les autres et qu'il porterait le mal en lui, alors que les islamistes le défigurent.

C'est là le syndrome d'un impensé raciste.

Commentaires

  • Ce M. Giesbert pratique ce qu'il prétend dénoncer, il envoie un écran de fumée sur les malheurs des chrétiens et la responsabilité des musulmans dans ces malheurs. Il écrit en effet : « Bien sûr, d'un point de vue historique, chaque camp a sa part de responsabilité : avant le djihad, il y a eu des croisades qui n'étaient pas des promenades de santé. »
    .
    C'est du pur négationnisme historique. Bien avant les croisades, il y a eu quatre siècles d'un terrible djihad, d'invasions et colonisations arabes dans tout le sud de l'Europe, et jusqu'en France. Mais l'on n'apprend sans doute plus Charles Martel aux petits Français.
    .
    La propagande anticléricale du 19ème siècle a caricaturé le combat courageux des Européens contre ces invasions et colonisations arabes. Alors que nos ancêtres ont réussi à s'opposer à l'islamisation de toute l'Europe, les anticléricaux les dénigrent, comme si c'étaient eux les agresseurs. C'est bizarre que cette propagande ne leur ait pas aussi reproché qu'ils se soient opposés à d'autres envahisseurs, comme les Huns ou les Vikings, tout autant anti chrétiens que les Arabes.
    .
    Pour les anticléricaux, la reconquista espagnole, la décolonisation, après des siècles de colonisation arabe, serait plus critiquable que la colonisation elle-même. Il est vrai que les anticléricaux français ont pratiqué eux-mêmes la colonisation à grande échelle au 19ème siècle, avec leur propre djihad colonisateur contre les populations africaines, américaines, asiatiques ou océaniennes. Et il est vrai aussi que leur dictateur Napoléon a pratiqué un aussi terrible djihad colonisateur contre tous ses voisins européens.
    .
    Quant aux croisades, elles ont été une tentative audacieuse de briser le blocus économique vers l'Orient, imposé à l'Europe par l'empire musulman. Des populations entières ne se lancent pas à l'aventure sur les routes, si elles ne sont pas poussées par la misère et la famine. Lorsque, après l'échec des croisades, les Européens réussirent, tout aussi courageusement, à trouver des routes alternatives vers l'Orient, par contournement de l'Afrique ou par navigation vers l'Ouest, il ne fut plus question de croisades. La prospérité avait été retrouvée.
    .
    Et M. Giesbert ne sait-il pas non plus que les invasions et colonisations musulmanes ne s'arrêtèrent pas avec la fin des croisades, mais reprirent de plus belle, avec l'invasion et la colonisation d'une bonne partie de l'empire byzantin ? En poussant la colonisation jusque Vienne. Et pendant ces invasions, la France signa des traités d'alliance avec le grand Turc, contre tous les autres pays européens en guerre pour repousser ces invasions. Les galères ottomanes avaient le droit de mouiller à Marseille, avec des galériens chrétiens à leurs rames.
    .
    Le djihad n'a jamais cessé depuis le début de l'Islam, et il ne peut malheureusement pas cesser. C'est un devoir sacré, inscrit dans le Coran, pour tout musulman.

Les commentaires sont fermés.