Nous lisons sur Le Soir (pp. 28-29) cette carte blanche :
Non à l’extension de l’euthanasie aux déments et aux enfants (Carte blanche de Benoît Beuselinck, médecin oncologue (UZ Leuven), co-initiateur d’euthanasiestop.be; Michel Ghins, professeur de philosophie (UCL), co-initiateur d’euthanasiestop.be) :
« A partir du moment où l’euthanasie est légalisée, des pressions de plus en plus fortes s’exercent en faveur de son élargissement à un nombre toujours croissant de personnes, comme aujourd’hui aux personnes démentes et aux enfants. Rien d’étonnant à cela. Une fois la transgression d’un interdit fondateur de civilisation coulée dans la loi, il est logique de repousser sans cesse les limites d’un pouvoir de tuer au nom de l’autonomie de la personne et du refus absolu de la souffrance. … Si les propositions de loi visant à étendre l’accès de l’euthanasie aux enfants mineurs et aux déments en viennent à être votées, la loi conférera à des médecins la liberté de décider de la vie ou de la mort d’autrui. Il n’est pas sûr que beaucoup de médecins souhaitent se voir investis d’une telle prérogative. Mais, surtout, de tels élargissements iraient à l’encontre d’une base philosophique essentielle de la loi de mai 2002, à savoir que l’accès à l’euthanasie ne peut relever que de la seule décision libre et autonome de la personne concernée et ne saurait en aucune manière dépendre de la décision d’un tiers. »