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Prosélyte, non; missionnaire, oui !

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Certains ont relevé les propos assez durs que le pape a tenus à l'égard du prosélytisme en l'accusant de manière plus ou moins directe de renoncer à convertir les non-chrétiens. Sandro Magister remet les pendules à l'heure dans un billet publié sur chiesa.espresso, intitulé Non au prosélytisme. Oui à la mission :

Le premier est "une solennelle sottise", a dit le pape François. Mais la seconde est la priorité de son pontificat. Cela après des décennies de déclin de l'expansion missionnaire de l'Église, racontées aujourd'hui par un témoin exceptionnel qui en révèle des aspects jusqu'ici ignorés 

À l’occasion de l'audience générale de mercredi dernier, sur une place Saint-Pierre qui était archicomble comme à l’accoutumée, le pape François a insisté une nouvelle fois sur l’un des points essentiels de son pontificat : le devoir qu’a l’Église de se faire "missionnaire", autrement dit de "continuer sur le chemin de l’histoire la mission même que Jésus a confiée à ses apôtres : Allez donc et faites de tous les peuples des disciples, en les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et en leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé".

Le dimanche 20 octobre sera la journée mondiale des missions, marquée par le message pontifical relatif à cette question, dans lequel on peut en particulier lire ceci :

"Le caractère missionnaire de l’Église n’est pas un prosélytisme mais un témoignage de vie qui illumine le chemin, qui porte espérance et amour. L’Église n’est pas une organisation d’assistance, une entreprise, une ONG mais une communauté de personnes animées par l’action de l’Esprit Saint, qui ont vécu et vivent l’étonnement de la rencontre avec Jésus-Christ et désirent partager cette expérience de joie profonde, partager le Message de salut que le Seigneur nous a apporté".

Le pape Jorge Mario Bergoglio a déjà insisté à de nombreuses reprises sur le fait que l’Église "n’est pas une ONG d’assistance". Et qu’elle ne fait pas non plus de "prosélytisme" : une pratique qu’il a condamnée, au cours du célèbre entretien qu’il a eu avec Eugenio Scalfari, comme étant "une solennelle sottise", qui "n’a pas de sens".

Mais, d’après le pape François, cela ne veut pas dire que l’Église doive se renfermer sur elle-même et renoncer à convertir. C’est tout le contraire. Depuis le moment où il a été élu successeur de Pierre, le pape Bergoglio n’a pas arrêté d’inciter l’Église à "s’ouvrir", à atteindre les hommes jusque dans leurs plus lointaines "périphéries existentielles".

En effet, le ralentissement de l’élan missionnaire est l’un des points les plus critiques pour l’Église catholique des dernières décennies.

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Commentaires

  • Le terme prosélytisme n’a pas nécessairement, à l’origine, de connotation péjorative. Il vient du mot « prosélyte », latin ecclésiastique proselytus et grec προσήλυτος prosêlutos, « nouveau venu (dans un pays) » ; le prosélytisme désigne donc l'attitude de ceux qui cherchent à « susciter l'adhésion » d'un public, susceptible de devenir alors, pour tout ou partie de ce public, des « prosélytes », c'est-à-dire de nouveaux adhérents à leur foi ; par extension, le prosélytisme désigne le « zèle » déployé en vue de rallier des personnes à une doctrine.
    Dans l'éducation chrétienne que j'ai reçue, dire à quelqu'un qu'il est un vrai prosélyte, c'était lui faire un compliment: être un chrétien qui fait des disciples du Christ
    En donnant à ce mot un sens négatif, le pape François se réfère sans doute à l’usage dépréciateur que le sécularisme et le relativisme actuels en font pour stigmatiser les sectes ou les mouvements religieux un peu trop convictionnels.

  • Merci à JPSC de remettre les pendules à l'heure

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