D'Adélaïde Pouchol sur l'Homme Nouveau ("Ethique et tac") :
Les hommes, les femmes et les neutres
Certains enfants naissent « hermaphrodite », victimes d’une malformation physique qui fait que le bébé n’a pas de sexe biologique déterminé. Une épreuve terrible pour l’enfant et la plupart des parents que quelques discours imprégnés de la théorie du Genre n’aident pas à affronter la terrible réalité. Que faire ? Imposer à l’enfant un sexe déterminé ? Décider pour lui, parce que l’humanité est ainsi structurée et la vie en société avec elle, qu’il sera fille ou garçon et l’opérer en conséquence ? La difficulté est immense et les parents savent que quelque soit le choix qu’ils imposeront à ce bébé, il grandira avec une blessure profonde, comme tout autre personne née malade ou victime d’une malformation.
En Allemagne entre en vigueur aujourd’hui une loi instituant un genre « neutre », qui fait suite à une déclaration de la Cour suprême reconnaissant à chaque individu le droit de vivre selon son « genre ressenti et vécu ». Le législateur entend répondre ainsi au problème de ces personnes dites « hermaphrodites » ou intersexuées, la loi n’autorisant pas pour l’instant les personnes sexuées normalement à faire usage de ce troisième genre. Nul doute que la France ira dans le même sens à plus ou moins long terme. En attendant, l’Allemagne vient de légiférer à partir d’une exception, de reconnaître l’hermaphrodisme comme un genre à part entière : le législateur considère donc la maladie – puisqu’il faut appeler les choses par leur nom – comme fondatrice de l’identité de la personne. Plus encore, si l’Allemagne entend aller jusqu’au bout de sa logique, il faudra ouvrir la possibilité de se déterminer comme neutre à tout le monde. Une personne née homme peut tout à fait se sentir un peu femme et un peu homme et revendiquer, au nom du « genre ressenti » qui fonde désormais la loi, de changer de genre administratif.
Une véritable mascarade juridique qui, au delà de sa gravité sur le plan moral, rendra la vie en communauté de plus en plus complexe. Puisque l’on a imposé au nom de la parité des quotas de femmes aux entreprises, il faudra imposer aussi des quotas de « neutres ». Et tant pis pour les patrons qui refusent ce genre d’aberrations. Les choses pourraient être d’autant plus rocambolesques que le genre étant désormais fluctuant, un « neutre » pourra un beau jour se déclarer « femme » et bouleverser la politique de recrutement de l’entreprise. Cela aura le mérite de créer de l’emploi en psychologie et ressources humaines. Que les chantres de l’égalitarisme et du constructivisme réfléchissent également au congé « neutranité » qu’il faudra accorder en plus des congés paternité et maternité. Que les professionnels de la mode travaillent dès maintenant à la conception de collections neutres, que l’on s’empresse aussi d’installer dans les lieux publics des toilettes pour le troisième sexe et des piscines spéciales à Lourdes. Enfin, puissent les académiciens se mettre au travail au plus vite pour réformer la grammaire et créer un genre neutre.
Bienvenue dans un Occident décadent, fier de retourner à l’état embryonnaire de l’indifférenciation sexuelle.
Commentaires
Inutile d'être prophète pour voir déjà certains parents, acquis à la théorie du gender, demandant que leur enfant soit déclaré dès sa naissance de sexe neutre pour lui éviter "tout conditionnement", conditionnement qui malheureusement, on le sait tous en tant qu'homme et femme (sic), est cause d'un profond traumatisme à l'âge adulte. Ainsi, autant il devient aujourd'hui mal vu de voir 2 parents de sexes différents, ou tout du moins de défendre ce type de parentalité (devenu anormal), autant il sera très vite risible, voire condamnable, pour un homme de se définir de façon définitive (et objective) en tant qu'homme ou femme, assumant ainsi son sexe biologique.
Bien plus il sera bientôt inacceptable pour un homme, je veux dire pour un individu, de dire de son épouse "ma femme" si celle ci, quelques jours plus tôt, s'est fait inscrire dans sa carte d'identité électronique (modifiable à volonté par Internet), le sexe d'homme.
Ne parlons même pas de l’augmentation des demandes de divorces, sous le chef que "j'avais épousé une femme et voila que depuis ce matin c'est un homme, ce que je refuse en tant qu'hétéro !"
Mais aussi de l'augmentation des condamnations pour homophobie, monsieur, en demandant le divorce, refuserait en effet le sacro-saint mariage homosexuel devenu la norme (nous sommes en 2025). Eh oui, car avec un sexe subjectif, même si biologiquement nous avons 1 homme et 1 femme, il suffit que l'un des 2 change de sexe auprès de la Mairie pour se retrouver devant un nouveau type de mariage homosexuel.
Quand donc l'homme reviendra-t-il dans le réel !!
Décadence, vous l'avez dit ! Ou peut être le désir inconscient d'être comme des anges ... asexués ?
Il est bien connu que l'idéologie fait perdre le sens des réalités. En voici un exemple supplémentaire.