François dénonce l'athéisme et les dérives des sociétés contemporaines (source)
Le Pape François a fustigé ce samedi matin l’athéisme pratique largement répandu dans le monde contemporain qui propose un modèle erroné de l’homme et de la société. Il a encouragé les chrétiens laïcs à penser et à agir conformément à l’Evangile et à la Doctrine sociale de l’Eglise surtout dans le domaine politique. Le Saint-Père recevait une délégation de l’Institut Dignitatis Humanae, qui a pour vocation de promouvoir la dignité de l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Les dérives de la société actuelle dénoncées
Le pape François s’inscrit dans la droite ligne de ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoît XVI, quand il décrit sans complaisance les dérives de la société actuelle. « Malheureusement à notre époque, pourtant si riche en conquêtes et espoirs, il existe des pouvoirs et des forces qui finissent par produire une culture du déchet dont les principales victimes sont les êtres humains les plus faibles et fragiles ». Le Souverain Pontife cite les enfants à naître, les pauvres, les personnes âgées malades, les handicapés qui risquent d’être expulsés d’un engrenage qui se veut performant coûte que coûte. A la base de cette mentalité, il pointe du doigt l’athéisme pratique qui nie la Parole de Dieu. Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, tout homme et toute femme possède une dignité qui échappe aux pouvoirs et aux idéologies, insiste le Pape François. La Parole de Dieu impose des limites à toute hégémonie et donne espérance et réconfort à ceux qui ne sont pas en mesure de se défendre. D’où cet appel aux consciences personnelles et sociales.
L’importance du doute et de la parole de Dieu
Si nous laissons la parole de Dieu remettre en question notre manière de penser et d’agir, nos priorités et nos choix, alors les choses pourront changer. Le modèle à suivre pour les laïcs engagés est la Doctrine sociale de l’Eglise qui réclame la défense de la liberté religieuse, de la vie à chacune de ses étapes, du droit à un travail décent, de la famille, de l’éducation, etc. Le pape François invite à redécouvrir la portée éthique et sociale du principe de la dignité humaine, fondement de liberté et de justice. Il exhorte les laïcs chrétiens à agir avec cohérence surtout dans le domaine politique.
Commentaires
Il me semble qu'il vaudrait parfois mieux parler de paganisme plutôt que d'athéisme. Si l'on veut bien admettre que le propre du paganisme est la vénération d'idoles. Aucun être humain en effet ne vit sans divinité ou idole qu'il se donne pour mener sa vie. Le rejet du Dieu monothéiste ne signifie pas le rejet de toute divinité ou idole. Bien au contraire, c'est souvent se donner une multitude d'idoles de substitution. Le paganisme, c'est le plus souvent se donner sa propre personne comme idole, se donner sa propre raison comme idole, ou ses propres biens matériels, son propre argent, sa propre Nation, sa propre ethnie, son propre leader ou führer, .... bref, c'est être tourné vers soi-même plutôt que tourné vers Dieu. C'est de l'égocentrisme plutôt que du théocentrisme.
.
Et l'égocentrisme ne fait pas une société humaine, une société qui devrait fonctionner avec le souci du bien commun. Les multiples soucis égocentriques ne font pas un vrai souci du bien commun. Dans une société païenne, égocentrique, individualiste, les notions de charité, de pardon, de miséricorde, de gratuité, sont bannies. Tout s'évalue à sa valeur marchande et à sa rentabilité, même les êtres humains.
Il est évident qu'on fait fasse à une idéologie globale. Ce n'est qu'en témoignant du Christ à temps et contre temps, en le mettant au centre de notre combat, que l'on pourra faire changer véritablement les choses et réveiller les consciences.
Le travail de réveil des conscience, de promotion de la culture de vie, tout cela est nécessaire mais le Christ doit rester au centre il ne faut pas hésiter à témoigner de la Bonne Nouvelle de l'Evangile. Sinon on fait ce que Jésus nous a dit de ne pas faire "ne jetez pas vos perles aux porcs" car ils ne pourraient les recevoir !
Le Christ d'abord et ensuite le réveil s'ensuivra obligatoirement car il est impossible pour quelqu'un qui a rencontré le Christ de continuer à adhérer à une culture de mort comme celle à laquelle nous faisons face aujourd'hui ! Mais celui qui n'a pas rencontré le Christ, quels que soient nos beaux discours, ils ne les accueilleront jamais et les écraseront comme les porcs dont parle Jésus.
Le combat est avant tout spirituel, le combat n'est pas d'abord de dire que telle dérive c'est mal mais d'annoncer l'amour de Dieu en Jésus Christ, en tout cas pour les chrétiens que nous sommes. Jésus se chargera ensuite à travers les conscience de passer ce message qui sinon ne sera jamais accueilli.
@ philippe b ... Le problème est que certains parlent du Christ mais agissent contre l'enseignement du Christ. Par exemple, Malthus était un pasteur anglican du début du 19ème siècle. Et c'est lui qui a lancé les théories sur le trop plein d'hommes sur Terre, que les puissants devaient donc réguler et limiter, comme on régule un cheptel animal. Sa doctrine, le malthusianisme, inclut en effet une politique active de contrôle de la natalité pour maîtriser la croissance de la population. Ces théories se sont propagées jusqu'aux méthodes actuelles d'eugénisme, d'euthanasie, de contraception, d'avortement, en passant par les 'solutions finales' de régimes totalitaires.